Résumé

De Atlas Etnográfico de Vasconia
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L’Agriculture en Vasconia est le résultat de l’enquête ethnographique réalisée par les Groupes Etniker Euskalerria sous la direction d’Ander Manterola. Ce tome constitue la huitième contribution à l’Atlas Ethnographique conçu et lancé par le père José Miguel de Barandiaran, dont ont été publiés les volumes suivants: L’alimentation domestique (1990), Les jeux d’enfant (1993), Les rites funéraires (1995), Les rites de la naissance au mariage (1998), Élevage et pastoralisme (2000), La médecine populaire (2004) et Maison et famille (2011).

L’Atlas Ethnographique étudie le groupe humain en Vasconia dans ses diverses manifestations en explorant la culture traditionnelle, telle qu’a pu être enregistrée tout le long du XXe siècle et à l’orée de celui-ci, et les bouleversements qu’elle a connus. L’enquête de terrain s’est déroulée dans le territoire de Vasconia, situé à l’ouest de l’Europe, qui occupe l’espace compris entre les fleuves Adour au nord et Èbre au sud. Politiquement et administrativement, il se répartit entre deux régions de l’État espagnol (Communauté autonome du Pays basque et Communauté forale de Navarre) et une partie du département français des Pyrénées-Atlantiques. L’ensemble s’étend sur 20 531 km2 et compte une population de 3 199 042 habitants (recensement 2016).

Le travail de terrain a été réalisé en 2003 et 2004 dans 56 villages répartis entre l’Alava (14), la Biscaye (13), le Guipuzcoa (7), la Navarre (16) et la Vasconia continentale (6). Pour choisir les lieux de l’enquête, il a été tenu compte de la diversité régionale du territoire. Le questionnaire ethnographique utilisé figure dans le Guide pour une enquête ethnographique, publié par Barandiaran en 1974, et correspond aux données recueillies en réponse aux questions 1 à 35 de la section cinq sur l’exploitation agricole. L’élaboration de l’ouvrage, ainsi que sa rédaction, ont été assurées par le Département d’Ethnographie de Labayru Fundazioa. Son contenu est basé sur les données obtenues lors de l’enquête de terrain portant sur le monde agricole, complétées par celles des volumes antérieurs consacrés à l’élevage et au pastoralisme ainsi qu’à la maison et à la famille, les trois offrant ainsi une vision d’ensemble du mode de vie agricole en général.

L’ouvrage est structuré en vingt chapitres, dont le premier expose quelques considérations générales sur l’agriculture, le deuxième offre une vision d’ensemble des divers paysages agraires et le troisième présente les différentes catégories de sols disponibles pour les cultures. Plus avant sont abordés les périodes de culture, l’influence attribuée à la lune, la distribution des cultures dans les différents types de parcelles, les assolements, le calendrier agricole, tout ce qui concerne les semences, le défrichage et la préparation de la terre, avec une section consacrée aux engrais organiques et aux fertilisants chimiques. Un chapitre traite de la diversité des cultures, des semailles ou de la plantation des différentes espèces végétales, en distinguant celles destinées à l’alimentation humaine, celles pour l’alimentation animale et les cultures industrielles. Les soins dont elles font l’objet afin d’en garantir une bonne croissance sont analysés en détail. Un chapitre postérieur est consacré à la récolte et aux méthodes traditionnelles de conservation.

Un chapitre se penche sur l’herbe et sur sa mise à profit par le pacage, et se termine sur les changements intervenus avec les nouvelles machines. Les arbres fruitiers, leur plantation et leurs soins, la greffe, la taille, la récolte et la valorisation des fruits sont également étudiés. L’olivier et la vigne méritent un chapitre à part en raison de l’importance qui est la leur dans la zone méridionale de Vasconia. Deux chapitres sont réservés à leur culture et à la production d’huile et de vin sur le versant méditerranéen et de txakoli et de cidre sur le versant atlantique. La culture du lin et du chanvre en tant que productions intimement liées à l’économie d’autosuffisance caractéristique des temps anciens est analysée dans un chapitre à part.

L’ensemble de chapitres suivant s’ouvre sur outils et instruments nécessaires pour exercer l’activité agricole et de la main-d’œuvre employée. L’importance passée de la force animale n’est pas oubliée, avec un chapitre consacré au transport animal. Enfin, la dernière partie de ce bloc aborde la mécanisation de l’agriculture.

Un chapitre supplémentaire analyse la valorisation de la propre production et le commerce agricole, tandis qu’un autre étudie la propriété foncière. Le volume se termine sur les croyances et les rites d’autrefois en rapport avec l’agriculture.

Tant ce tome que les précédents commencent par un chapitre d’introduction où sont expliqués le projet et la méthodologie de l’ouvrage, ainsi que d’autres aspects comme le milieu naturel et humain et les données géographiques des villages étudiés. La bibliographie, ainsi que divers index (thématique, analytique, des illustrations, des crédits photographiques et des dessins) complètent cette introduction.