Résumé
Maison et famille en Vasconia est le résultat de l’enquête ethnographique réalisée par les Groupes Etniker Euskalerria sous la direction d’Ander Manterola. Ce tome constitue la septième contribution à l’Atlas Ethnographique, conçu et lancé par le père José Miguel de Barandiaran, dont ont été publiés les volumes suivants: L’alimentation domestique (1990, rééd. 1999), Les Jeux d’enfant (1993), Les Rites funéraires (1995), Les Rites de la naissance au mariage (1998), Élevage et pastoralisme (2000) et La Médecine populaire (2004).
L’Atlas Ethnographique étudie le groupe humain en Vasconia dans ses diverses manifestations en explorant la culture traditionnelle, telle qu’a pu être enregistrée tout le long du XXe siècle et à l’orée de celui-ci, et les bouleversements qu’elle a connus.
L’enquête de terrain a été réalisée sur le territoire de la Vasconia, situé à l’ouest de l’Europe. Encadrée par les fleuves Adour, au nord, et Èbre, au sud, cette région relève de deux administrations politiques différentes, à savoir l’État espagnol (Communauté Autonome du Pays Basque et Communauté Forale de Navarre) et l’État français (une partie du département des PyrénéesAtlantiques). Présentant une surface de 20.531 km2, cet ensemble est habité par 3.099.723 personnes (recensement 2010 pour la Vasconia péninsulaire et 2008 pour la Vasconia continentale).
Le travail de terrain s’est déroulé dans quatre-vingt-sept localités réparties entre l’Alava (14), la Biscaye (16), le Guipuzcoa (17), la Navarre (27), la Basse Navarre (9), le Labourd (2) et la Soule (2). Pour choisir les lieux de l’enquête, tant la diversité régionale du territoire étudié que celle des zones (rurale, urbaine et côtière) où elle a été effectuée ont été des critères pris en compte. Le questionnaire ethnographique utilisé figure dans le Guide pour une enquête ethnographique (Chapitres I. et II. Groupe Domestique et Us du Groupe Domestique), publié par Barandiaran en 1974, et correspond particulièrement aux questions qui font référence à La Maison (questions 11 à 36), à la Famille (questions 105 à 121), aux Relations entre époux (questions 122 à 133), appartenant toutes au chap. I., et à l’Équipement mobilier de la maison (questions 1 à 14) du chap. II.
L’élaboration de l’ouvrage, ainsi que sa rédaction, ont été assurées par le Département d’Ethnographie de l’Institut Labayru. Son contenu est essentiellement basé sur les données obtenues lors de l’enquête de terrain portant sur la maison rurale traditionnelle, son mobilier et les éléments qui l’agrémentent, sans exclure la maison de noyaux urbains comme les bourgs et les maisons de pêcheurs. Il s’agit d’une étude ethnographique et non architecturale, même s’il a été tenu compte de cet aspect. Elle est complétée par une analyse de la famille qui l’habite dans la mesure où le travail d’enquête repose non pas sur des éléments vides mais sur des éléments pleins de vie. En effet, les maisons remplissent une fonction et se trouvent organisées pour répondre à un mode de vie principalement centré sur l’agriculture et l’élevage.
L’ouvrage est structuré en vingt et un chapitres. Après le préambule qui sert de portique, la publication s’ouvre sur trois chapitres consacrés respectivement aux diverses formes de peuplement du territoire, à la relation de la maison avec le sol, le climat et l’activité, et à sa dénomination, orientation et situation.
Les six chapitres qui suivent s’occupent de la structure. Le premier d’entre eux décrit les modèles de maisons d’un nombre représentatif de zones des différentes régions et les trois suivants analysent de façon détaillée les différents types de toitures, les fondations et les murs, les portes et les fenêtres. Ensuite sont traités la distribution interne, assortie des plans correspondants, et, pour terminer, les éléments ornementaux.
Le foyer comme cœur de la maison et de l’habitation, la cuisine et les systèmes d’éclairage font l’objet d’un traitement spécifique. Les biens, l’équipement mobilier et les éléments des pièces collectives, des chambres et des toilettes, puis le nettoyage de la maison, du linge et de la vaisselle sont des sujets étudiés séparément. Un chapitre est consacré aux dépens et aux espaces destinés aux travaux agricoles. Les rites réalisés autour du feu domestique et les symboles protecteurs de la maison sont abordés dans autant de chapitres portant sur les croyances.
Les cinq sections réservées à la famille décrivent celle-ci et les relations de parenté, le patrimoine et ses modes de transmission, la vie et les rôles des époux, et enfin l’honneur familial et la façon de le défendre.
Aussi bien ce volume que les précédents s’ouvrent sur une introduction qui explique le projet et la méthodologie de l’ouvrage. Des renseignements sur le milieu naturel et humain, diverses informations d’ordre géographique sur les localités enquêtées, la bibliographie utilisée et consultée et deux index, thématique et analytique, enrichissent également cette introduction.