X. LE CONTRAT DE MARIAGE

De Atlas Etnográfico de Vasconia
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La demande en mariage

Il s'agit d'un acte symbolique par lequel les parents du fiancé se présentent chez les parents de la fiancée pour leur transmettre la ferme volonté de leur fils de se marier avec leur fille et demander leur autorisation pour mener à bien cette union.

Autrefois il était habituel, au cours de cette visite, que les deux familles traitent des questions économiques en rapport avec le contrat de mariage des nouveaux époux. L'acte était signé à une date proche de la noce et à partir de cet accord souscrit entre les deux familles l'annonce du mariage à l'église pouvait commencer[1]. Dans certains endroits on disait que dès lors les jeunes étaient promis. De même, dans plusieurs localités, les enquêtes ont recueilli que ce jour-là les fiancés scellaient la demande en mariage par l'offre réciproque de cadeaux.

Si les familles ne disposaient pas de biens, ils se mariaient uniquement "con la alforja puesta al hombro'' (avec la besace à l'épaule), sans autre actif que leur force physique et leur envie de travailler.

Capitulaciones matrimoniales (contrat de mariage). Ezkontzako kontratua

Au sens strict, les capitulaciones matrimoniales sont les accords qui sont établis entre les futurs époux pour fixer et régler les conditions du mariage. Par extension, ce même nom est donné au document public par lequel sont officialisés ces accords.

Ces conventions étaient établies entre les parents, avec l'intervention des propres fiancés qui avaient convenu du mariage. Le contrat était établi en faveur du fils ou de la fille qui, une fois marié, allait rester vivre dans la maison de famille en la partageant avec le couple de la génération précédente.

Le contrat de mariage au début du siècle

De façon générale, sur tout le territoire de la Vasconia péninsulaire, l'enquête réalisée au début du siècle par l'Ateneo de Madrid[2] a recueilli que les parents, ou ceux qui en faisaient fonction, intervenaient dans le contrat de mariage pour déterminer le montant de la dot et ce que l'homme apportait à la société conjugale, pour donner leur consentement et pour répondre avec leur signature des conditions fixées par avance.

Le contrat faisait l'objet d'un document public passé par devant notaire, à l'étude duquel se présentaient la fiancée avec ses parents et le fiancé avec les siens. On calcule qu'à cette époque 80% des mariages se faisaient selon cette procédure. La voie du contrat privée était empruntée par 15% des fiancés et celle des tribunaux municipaux par 5% d'entre eux.

La dot

La dot est le capital qu'apporte la femme ou l'homme au mariage ou le patrimoine qui est remis au couvent ou à l'ordre religieux où ils vont prendre les habits[3].

Deux sortes de dot pour mariage sont décrites ici : celle, à caractère prééminent qu'apportait le conjoint adventice, etorkina, qui se mariait avec l'héritier ou l'héritière d'une maison et qui était fixée au moment de passer le contrat de mariage car elle en faisait partie intégrante comme nous l'avons vu précédemment ; et la dot que les enfants restants recevaient des parents ou de l'héritier de la maison quand ils se mariaient.

Il existait, et il continue à exister, différentes acceptions de ce que dans le parler populaire on entend par dot. Ainsi, si dans certaines localités le concept de dot comprend une somme en argent et le trousseau, dans d'autres, le terme est exclusivement réservé à la remise d'une somme en argent ou en nature. Dans d'autres villages aussi, la dot est synonyme de trousseau. Lors des premières décennies du siècle, une coutume répandue consistait à constituer la dot en ducats, duketak, et en onces. Jusqu’à des dates pas si lointaines, comme l'ont recueilli nos enquêtes de terrain, il n'était pas rare d'incorporer à la dot en nature des têtes de bétail[4].

En Vasconia, selon une expression fréquemment mentionnée par les informateurs, l'usage du mot "arreo'', et de son équivalent en basque arreoa, est répandu, parfois comme synonyme de trousseau de la fiancée[5] mais aussi pour désigner quelque chose de plus large qui comprend les outils de culture, les biens domestiques et d'autres éléments.


  1. Alimentación Doméstica en Vasconia. Atlas Etnográfico. Bilbao, 1990, p. 472.
  2. EAM, 1901 (Arch. CSIC. Barcelona) IIB.
  3. Le Diccionario Judicial de DJFA de 1831 définit la dot comme le capital qu'apporte la femme quand elle se marie ou quand elle entre en religion. Constituer la dot est la façon de signaler ce qu'apporte la fiancée, et qu'elle s'oblige à remettre au mari à terme ou comptant. Apporter la dot signifie pour la femme qu’au moment de se marier elle apporte un capital ou une propriété propre.
  4. Antan, il semble qu'en Baztan (N) la donation de bétail était usuelle, et plus particulièrement celle de bovins, qui recevait le nom d’auriche, en complément de la dot. Ce terme pourrait provenir d'aratxe qui désignait en dialecte haut-basque navarrais le veau. Eulogio ZUDAIRE. "Quitamiento de dote en razón de matrimonio (Valle de Baztán)" in CEEN. XI (1979) pp. 249-269.
  5. Arreo généralement est l'équipement qui est constitué aux filles quand elles vont se marier. Emiliano de ARRIAGA. Lexicón etimológico, naturalista y popular del bilbaino neto. Bilbao: 1896. De même, dans certains villages d'Álava et dans sa capitale, Vitoria, le terme d'arreo a été recueilli pour désigner l'équipement de la fiancée au moment de se marier. Gerardo LÓPEZ DE GUEREÑU. Voces Alavesas. Bilbao: 1958.