Diferencia entre revisiones de «CREENCIAS SOBRE EL DESTINO DEL ALMA/fr»

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== Séparation de l’âme et du corps ==
 
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Séparation de l’âme et du corps

La croyance en la séparation de l’âme du corps après la mort se trouve amplement répandue, comme il est logique dans une zone de culture chrétienne. De même que l’est le souci de déterminer quelle va être son éventuelle destination une fois qu’elle quitte le cadavre. Il était donc courant de rechercher des indices à partir du propre décès, comme le visage du défunt à ce moment ou le type de mort qu’il a souffert ; ou encore dans l’environnement, comme par exemple s’il vente ou s’il pleut après le décès.

La croyance que l’âme ne se sépare du corps qu’au bout d’un certain temps après le décès a été constatée dans les bourgs de Berganzo (A) et Aoiz (N). Plus générale est celle qui veut que cette séparation se produise au moment même où se conclut la vie. À Amézaga de Zuya (A), certaines personnes affirment que l’âme abandonne le corps avec le dernier soupir ou souffle ; à Apodaca (A) avec le dernier râle.

Signes de salut ou de condamnation

Le visage du cadavre

La placidité ou la dureté du processus d’agonie, ainsi que le visage avec lequel se retrouve le défunt au moment du trépas, ont souvent été considérés comme des signes de salut ou de damnation.

À Arrasate (G) et à Bera (N)[1], on dit de ceux qui meurent paisiblement, en conservant sur le visage une expression de douceur, qu’ils vont être sauvés ; en .revanche, de ceux qui ont beaucoup de mal à mourir et dont le visage se défigure, on pense qu’ils vont en enfer. À Orozko (B), si le mourant trépasse avec placidité, c’est le signe du salut de son âme ; mais s’il expirait dans une grande souffrance, on croyait qu’il était damné[2].

Signes de la nature

Une des croyances les plus répandus est celle qui veut que mourir un jour de pluie ou qu’il pleuve après le décès est le signe du salut de l’âme.

À Bidegoian (G), le gens croient que si le lendemain d’un décès il pleut beaucoup, l’âme du défunt se trouve au ciel. À Telleriarte (Legazpia-G), que s’il pleut pendant l’enterrement elle va au ciel.

Difficultés pour sortir le cercueil de la maison

Il existait autrefois la croyance que si le défunt avait manifesté en vie un traitement peu humanitaire envers les mendiants, le cercueil dans lequel il reposait aurait des difficultés pour être sorti de la maison. Il s’agissait donc d’un signe de damnation.

À Orozko (B), on pensait que si le défunt, en donnant pendant sa vie des aumônes aux pauvres qui passaient par sa maison, le faisait par une fenêtre et non par la porte, son cadavre ne pourrait pas franchir celle-ci et il faudrait le sortir obligatoirement par cette fenêtre. Ils parlaient dans ce village d’une femme peu charitable qui, les rares fois où elle avait donné quelque chose à un mendiant, l’avait fait par la fenêtre de la cuisine. Quand elle est morte, il a été impossible de sortir son cadavre par le seuil de la porte et il a fallu le sortir par la fenêtre de la cuisine[3].

Les corps incorrompus

Parmi les divers signes pour interpréter le salut ou la damnation de l’âme du défunt, nous savons d’une croyance qui consiste en une espèce de vérification très a posteriori du salut de l’âme. Elle consiste à supposer que les corps qui restent incorrompus, quand ils sont exhumés au bout d’un certain temps afin de laisser place à de nouveaux enterrements, appartiennent à des personnes sanctifiées.

À Hondarribia (G), on disait des corps qui se conservaient incorrompus au bout de plusieurs années qu’ils étaient ceux de saints[4].

À Rigoitia (B), on conserve dans la sacristie de l’église paroissiale Santa María un corps non corrompu tenu pour saint, populairement dénommé gorputz santuz[5].

Pratiques pour assurer le salut

Il existe la possibilité de s’assurer pendant la vie le salut de l’âme et pour cela il s’agit de respecter des pratiques de nature religieuse.

On pensait par exemple que porter une médaille de la Vierge du Carmen au moment de mourir menait directement au ciel, mais la condition indispensable était qu’il fallait toujours la porter, car il faut l’avoir au cou au moment de la mort. Avant l’usage de la médaille, l’habitude était de porter un scapulaire en toile.

Une autre pratique a consisté à communier les neuf premiers vendredis de mois consécutifs, mais elle était moins populaire et répandue que la précédente.

Il était aussi habituel de prier pour obtenir une bonne mort. Après le rosaire, on récitait un Notre Père à San José pour qu’il « accorde une bonne mort au pétitionnaire ».


  1. Julio CARO BAROJA. La vida rural en Vera de Bidasoa. Madrid, 1944, p. 168.
  2. AEF, III (1923) p. 7.
  3. AEF, III (1923) p. 8.
  4. AEF, III (1923) p. 91.
  5. Iturriza en fait mention en indiquant qu’il fut trouvé pendant la reconstruction de l’église vers 1550. Cf. Juan Ramón de ITURRIZA. Historia General de Vizcaya y Epítome de las Encartations. Bilbao, 1938, p. 420.