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Autrefois, le banquet ou la série de banquets organisés pour fêter le mariage n'avaient pas plus d'importance que ceux préparés à d'autres moments importants de la vie traditionnelle. Certains témoignages indiquent même que les agapes organisées au moment des obsèques d'un membre de la maison pouvaient dépasser, selon l'époque, tant en abondance qu'en nombre d'invités, celles organisées à l'occasion d'un mariage<ref>"La comida de entierro. Entierro-bazkaria" in ''Ritos Funerarios en Vasconia''. Atlas Etnográfico. Bilbao: 1995, pp. 533-548 et "Banquete funerario. Enterramenduko bazkaria" in ''La Alimentación Doméstica en Vasconia''. Atlas Etnográfico. Bilbao: 1990, pp. 479-480.</ref>.
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Autrefois, le banquet ou la série de banquets organisés pour fêter le mariage n'avaient pas plus d'importance que ceux préparés à d'autres moments importants de la vie traditionnelle. Certains témoignages indiquent même que les agapes organisées au moment des obsèques d'un membre de la maison pouvaient dépasser, selon l'époque, tant en abondance qu'en nombre d'invités, celles organisées à l'occasion d'un mariage<ref>"La comida de entierro. Entierro-bazkaria" in ''Ritos Funerarios en Vasconia''. Atlas Etnográfico. Bilbao: 1995, pp. 533-548 et "Banquete funerario. Enterramenduko bazkaria" in ''Alimentación Doméstica en Vasconia''. Atlas Etnográfico. Bilbao: 1990, pp. 479-480.</ref>.
  
 
N'oublions pas non plus que d'autres changements d'état chez les membres de la famille pouvaient être fêtés en reprenant le même schéma que celui de la célébration des noces. Tel est le cas des banquets des prêtres qui chantaient leur première messe ou des moniales qui fêtaient la prise d'habit et la profession religieuse. À ces occasions, la famille organisait l'évènement avec les mêmes moyens et selon les mêmes règles que dans le cas des enfants qui changeaient d'état pour passer de célibataires à mariés.
 
N'oublions pas non plus que d'autres changements d'état chez les membres de la famille pouvaient être fêtés en reprenant le même schéma que celui de la célébration des noces. Tel est le cas des banquets des prêtres qui chantaient leur première messe ou des moniales qui fêtaient la prise d'habit et la profession religieuse. À ces occasions, la famille organisait l'évènement avec les mêmes moyens et selon les mêmes règles que dans le cas des enfants qui changeaient d'état pour passer de célibataires à mariés.

Revisión actual del 10:30 16 jul 2019

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Autrefois, le banquet ou la série de banquets organisés pour fêter le mariage n'avaient pas plus d'importance que ceux préparés à d'autres moments importants de la vie traditionnelle. Certains témoignages indiquent même que les agapes organisées au moment des obsèques d'un membre de la maison pouvaient dépasser, selon l'époque, tant en abondance qu'en nombre d'invités, celles organisées à l'occasion d'un mariage[1].

N'oublions pas non plus que d'autres changements d'état chez les membres de la famille pouvaient être fêtés en reprenant le même schéma que celui de la célébration des noces. Tel est le cas des banquets des prêtres qui chantaient leur première messe ou des moniales qui fêtaient la prise d'habit et la profession religieuse. À ces occasions, la famille organisait l'évènement avec les mêmes moyens et selon les mêmes règles que dans le cas des enfants qui changeaient d'état pour passer de célibataires à mariés.

Pour les festivités simples postérieures au mariage, le nom généralement employé est celui de baraua hautsi, barauskarria, qui désigne le déjeuner réalisé après la cérémonie de mariage aux premières heures de la matinée.

Les invités au banquet

Comme le montrent les informations recueillies dans nos enquêtes, sauf dans le cas d'une union entre personnes âgées, seuls les jeunes assistaient au repas de noce. On disait que les noces en engendraient de nouvelles. Dans les localités où les parents des mariés n'assistaient ni au mariage, ni aux festivités du jour, ils étaient invités le dimanche suivant de l'union.

En tout état de cause, le nombre d'invités aux cérémonies était en général très limité. Dans diverses localités, il apparaît qu'au cours des premières décennies de ce siècle il a existé des noces auxquelles assistaient uniquement les parents, un ou deux cousins et quelques oncles et tantes. Les repas dans lesquels le nombre de convives ne dépassait pas les vingt ou trente personnes pouvaient être considérés comme importants pour ces années-là. En revanche, dans certains endroits il était courant d'inviter autrefois une grande partie du voisinage au repas de noce.

En dehors du propre repas offert au groupe d'invités, les familles tenaient compte parfois de l'ensemble des proches qui ne pouvaient assister pour une raison quelconque aux cérémonies.

Actuellement, au fur et à mesure que se sont généralisés les banquets au restaurant, la coutume de faire envoyer par le service de distribution d'un établissement des gâteaux aux familles invitées et qui n'ont pu assister au repas ou aux personnes qui, sans être invitées, peuvent avoir une relation d'amitié ou de proximité avec la famille, s'est imposée. Dans certains lieux, on fait également envoyer des cigares pour les hommes de la maison.

Dans le cas de parents âgés empêchés d'assister au banquet, une coutume assez répandue consiste à commander un repas spécial pour qu'il leur soit livré ce même jour.

Dans les années 80, en outre, on envoyait très souvent, avec les gâteaux, une bouteille de champagne.

Ces dernières années, il est aussi courant que les nouveaux mariés envoient, outre l'invitation à assister à la totalité du banquet, une autre dans laquelle ils invitent un grand groupe d'amis et de connaissances uniquement pour la soirée après les agapes. Ces invités rejoignent alors la noce au café pour participer aux boissons, au bal et aux festivités postérieures.

La participation des garçons aux épousailles

Comme il a été signalé plus haut, jadis, les noces étaient surtout une fête qui concernait la jeunesse et la participation du groupe de garçons étaient donc cruciale dans les festivités du mariage. Il était traditionnel que les mariés invitent leurs amis au repas nuptial. Et au-delà du repas, dans les villages où les groupes de garçons jouent un rôle d'une certaine importance, principalement en Alava et en Navarre, le groupe des jeunes participait à plusieurs activités spéciales.

En dehors de ces activités propres à ce groupe, nous pouvons affirmer qu'en général le groupe des garçons et de filles du lieu, ou du moins le groupe des amis et des proches plus jeunes des nouveaux mariés, assumait un rôle prépondérant tout le long des festivités nuptiales et notamment dans le cortège nuptial et, comme nous allons le voir plus loin, dans les coutumes liées à la nuit de noce.

Les grands banquets

Les mariages qui se fêtaient avec un banquet supposaient une série de travaux et de charges pour les familles liées au couple, surtout pour celle chargée de recevoir les invités à son domicile. Il fallait réunir tous les aliments, les élaborer, préparer la salle à manger, servir les convives et leur procurer en outre les divertissements postérieurs au repas de noce. Si la fête durait plusieurs jours, la famille devait aussi offrir un lieu de repos aux parents et aux invités pour qu'ils passent la nuit.

Dans ce domaine, divers rites se sont également développés autour des nouveaux mariés, avec la participation tant du groupe d'invités présents que, parfois, celle du groupe des garçons du village.

Au fil des ans, les festivités de mariage a perdu du terrain, tant dans l'espace que dans le temps, tout en gagnant par contre en concentration. La tendance actuelle est que tous les rituels se déroulent dans un unique repas de noce, organisé en dehors du champ domestique, dans un restaurant éloigné, en règle générale, du lieu de provenance des nouveaux mariés. Toutefois, le nombre d'invités a très fortement grossi, ce qui a entraîné l'apparition de nouveaux usages autour de ce vaste groupe de convives.


  1. "La comida de entierro. Entierro-bazkaria" in Ritos Funerarios en Vasconia. Atlas Etnográfico. Bilbao: 1995, pp. 533-548 et "Banquete funerario. Enterramenduko bazkaria" in Alimentación Doméstica en Vasconia. Atlas Etnográfico. Bilbao: 1990, pp. 479-480.