V. ÉTABLES ET ENCEINTES POUR L’ÉLEVAGE DES ANIMAUX

De Atlas Etnográfico de Vasconia
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Parmi les animaux qui étaient élevés dans les étables, le plus courant était de disposer de vaches pour leur lait et de veaux pour les engraisser. Le cochon était indispensable dans toutes les maisons et les volailles, telles que poules et poulets, outre les lapins, étaient présents dans la plupart des étables pour en tirer viande et œufs. Et en dehors de ce bétail, il était aussi habituel d’élever des animaux de charge comme les bœufs, ânes, mulets et chevaux, qui aidaient au labour et à transporter outils, fourrages et récoltes. De même, chiens et chats partageaient étable et maison.

L'étable traditionnelle

Étables situées dans la ferme même

La taille de l’étable et sa relation avec le reste de l’habitation étaient fonction des différents types de fermes.

Les données recueillies signalent qu’il était commun que les étables se trouvent dans la propre maison, au rez-de-chaussée. Que l’étable soit ainsi disposée supposait pour la famille installée à l’étage immédiatement supérieur l’avantage d’une sorte de chauffage à partir de la chaleur dégagée par les animaux domestiques.

Étables séparées de la maison

À Agurain (A), outre l’étable (cuadra), ainsi appelée quand elle occupait une partie du rez-de chaussée de la maison, il existait des bâtiments annexes construits en auvent, parfois adossés à la maison et parfois éloignés d’elle. Ils servaient surtout à abriter les animaux qui, pendant les mois chauds, paissaient dans les communaux, c’est-à-dire principalement les brebis et les chèvres. Dans les années quatre-vingt-dix, il a été interdit aux habitants de garder le bétail dans l’étable des maisons du centre-ville.

Mangeoires

Les premières mangeoires étaient fabriquées en bois et en planches, mais aussi en pierre ou avec une combinaison des deux matériaux. Au fil du temps, le béton a fait son apparition, d’abord associé au bois et à la pierre, puis il a fini par s’imposer comme principal matériau pour leur construction.

Le fumier

Le sol des étables, qui était en terre battue, se recouvrait principalement de fougère, de paille ou d’herbe sèche. Cette opération, appelée à Beasain (G) azpiak egin, à Ajuria et Ajangiz (B) azpigarria bota et à Apodaca et Urkabustaiz (A) cambiar ou echar la cama, permettait de garder au sec le sol où restait le bétail et, de plus, facilitait l’empilage et le ramassage du fumier, ainsi que la fermentation des excréments. À Larraun (N), cette litière était appelée kamaiña.

Les étables modernes. Transformations opérées

Ce n’est que lors des dernières décennies du XXe siècle, soit parce que l’exploitation intensive du bétail l’exigeait, soit pour des raisons d’hygiène, qu’a commencé la construction de bâtiments plus vastes et mieux équipés, qui en outre ont été éloignés des habitations.

À Araia (A), l’étable est actuellement une construction moderne, ample, hygiénique, éloignée de la ferme ou de la maison et qui ne ressemble que peu ou en rien à celles que ces mêmes éleveurs possédaient au milieu du siècle.

Enclos pour l'élevage d'animaux domestiques

Porcheries

À Améscoa (N), la porcherie était une enceinte construite en planches de chêne. L’ouverture de l’entrée se fermait avec une grosse planche appelée taca. Près de là, reposant par terre, se trouvait la gamella pour l’aliment. Comme les autres mangeoires, celle-ci était un tronc de hêtre ou de chêne évidé à la hache et l’herminette.

Poulaillers

Les poules étaient élevées dans un poulailler ou dans l’étable de la maison, où elles partageaient l’espace avec les autres animaux, que ce soit du grand ou du petit bétail, de type lapins et canards.

Elles étaient généralement libres de se promener dans la rue ou sur l’aire de battage pendant la journée, avant de se réfugier à l’étable le soir (Agurain, Bernedo, Moreda, Ribera Alta, Treviño, Urkabustaiz-A ; Carranza, Orozko, Urduliz, Zeanuri-B ; Astigarraga-G ; Izal-N). À Elosua (G) elles passaient la journée à l’air libre en été tandis qu’en hiver elles restaient au poulailler.

Clapiers

Dans de nombreux villages étudiés, les informateurs signalent que les lapins étaient élevés dans des cages en planches, sortes de caissons avec la partie frontale fermée par un grillage, que certains connaissent d’ailleurs sous le nom de grillage à lapins, qui étaient placés le long d’un mur de la maison, à l’étable ou sous un abri séparé.

À Urduliz (B), ils étaient installés à l’étable ou sous un auvent dans des caisses en bois appelées konejerak. Aux périodes où l’on n’utilisait pas la txabola du four, on les y gardait là. Le clapier était une caisse en bois d’environ 70x70 cm. S’il était plus long, il était divisé en deux compartiments, avec le mâle d’un côté et la femelle de l’autre. Le devant de la caisse pouvait être en bois ou en grillage. Parfois la base aussi était en grillage. Le sol de la caisse se recouvrait d’une litière d’herbe sèche, qui se changeait de temps à autre une fois qu’elle était salie par les excréments et les restes de nourriture.

Pigeonniers

Souvent, les pigeonniers étaient installés au grenier. À Allo (N), certaines maisons disposaient leur petit pigeonnier dans le haut de la maison, dans une partie du grenier. L’élevage de ces oiseaux n’a jamais été habituel dans le village, mais il y a toujours eu des familles qui en avaient. Le pigeonnier comportait toujours une petite fenêtre à l’extérieur qui pouvait être fermée avec un grillage ou complètement ouverte pour permettre la sortie des oiseaux. Dans ce cas, on plaçait un vieux pichet de porcelaine ou un pot à lait en aluminium suspendu à un bâton pour qu’il oriente les oiseaux[1].


  1. Toutefois, à certaines occasions la sortie des pigeons était interdite, comme le rappelle un article des Ordonnances municipales de 1917: « Les propriétaires de pigeons doivent les tenir enfermés pendant les mois d’octobre et novembre, et du 15 juin au 15 août, pour éviter qu’ils n’attaquent les semis. Toute infraction sera punie d’une amende conformément aux dispositions en vigueur ».