X. LE FOYER, L'ÉCLAIRAGE ET LA CUISINE

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Le foyer

Historiquement, le feu de l'âtre a été considéré comme une unité familiale lors des recensements. Une image qui réapparaît constamment dans toutes nos enquêtes de terrain est celle de la famille, plus large que celle d'aujourd'hui, réunies autour du feu, tant pour manger que pour réaliser certains travaux domestiques comme coudre, tisser, égrainer, etc. ; c'était aussi le lieu où les aïeuls racontaient des histoires et des légendes aux enfants et où l'on récitait le rosaire.

Antan, le foyer était l'âtre qui, par les nombreux services qu'il rendait, était d'une grande utilité. Il donnait de la chaleur aux habitants de la maison, permettait de cuisiner et de réchauffer la nourriture de la famille et des animaux domestiques et servait à chauffer l'eau nécessaire au lavage du linge ou à la toilette personnelle. Une mention commune dans les enquêtes est le fait de signaler que la cuisine est la pièce la plus importante de la maison. Au sens strict, on appelle foyer l'endroit de la cuisine où on allume le feu et où on cuisine.

La cuisine, sukaldea, ezkaratza, a occupé, et continue à occuper, une place centrale dans la maison, tant dans les campagnes qu'en ville, et dans la cuisine le foyer ou feu est essentiel. Au point que le feu donnait littéralement vie à la maison comme en témoigne un dicton recueilli à la fin du XVIe siècle : Su bako etxea, gorputz odol bagea (la maison sans feu est comme un corps sans sang).

Un aspect d'une grande importance dans le feu domestique est le tirage, autrement dit, l'entrée d'air pour aviver les flammes et évacuer la fumée. Il se produit une tension difficile à résoudre entre le maintien de la chaleur et l'air nécessaire au tirage. Pour maintenir la chaleur, il était fréquent de placer, devant ou à côté du feu, un banc-table à dossier haut, zizailu, ou de protéger l'âtre avec un muret.

Le four à pain

Le fait que vers le milieu du XXe siècle on ait cessé de cultiver le blé et, peu après, également le maïs, du moins pour fabriquer du pain de maïs (borona), a eu pour conséquence que les fours domestiques sont tombés en désuétude ou ont disparu en raison de cette crise et parce que les gens n'ont plus acheté de blé mais se sont procuré leur pain à la boulangerie.

Dans nombre de localités étudiées, l'information recueillie indique que, jusqu'à quelques décennies plus tôt à peine (milieu du XXe siècle), presque toutes les maisons disposaient de leur four domestique ou tahona pour élaborer le pain et aussi que la plupart de ceux-ci ont disparu ou ne sont plus utilisés qu'occasionnellement. Ceci s'explique par l'importance du pain dans l'alimentation et à l'inexistence souvent de boulangeries ou de services de distribution de pain en raison des difficultés de communication.

Éclairage de la maison

Autrefois, surtout en les campagnes, les gens vivaient plus en accord avec l'horaire solaire et profitaient des heures de lumière naturelle, tant pour réaliser les tâches agricoles et d'élevage hors de maison que pour les tâches domestiques. C'est pourquoi, à la tombée du jour, le mode d'éclairage le plus ancien dont se souviennent les informateurs est celui produit par la lumière de la flamme du foyer ou de l'âtre et des braises au fur et à mesure que le feu s'éteignait. Ainsi, il a souvent été constaté que les familles se réunissaient pour réaliser certaines tâches domestiques, pour prier ou pour converser à côté du feu jusqu'au moment d'aller se coucher.

La cuisine

Nous disposons de quelques descriptions selon lesquelles la cuisine, jadis, était un lieu sombre et à peine ventilé. Ainsi, à Abezia (A), l'enquête a recueilli qu'il s'agissait d'un espace sombre, avec uniquement une petite fenêtre pour permettre l'entrée de lumière, peu de meubles et aux murs noircis par la fumée. À Mirafuentes (N), la cuisine se situait autrefois à l'endroit le plus sombre de la maison, dans une pièce quasiment sans fenêtres. Certains attribuent ce choix au fait de rechercher une certaine intimité pour que ce qui se passe dans la pièce la plus importante de la maison ne soit pas écouté par les voisins. Plus tard, la cuisine a peu à peu occupé l'espace de la salle à manger, qui est la pièce la plus lumineuse de la maison.

Dans le Romanzado et à Urraúl Bajo (N), il a été recueilli que la cuisine a presque toujours une fenêtre sur la façade principale, qui est celle où s'ouvre la porte d'entrée. Ceci aide à mieux entendre quand quelqu'un vient pour voir de qui il s'agit. Il peut exister une seconde fenêtre sur l'autre façade quand la cuisine se trouve à l'extrémité de la maison. À Artajona (N), ils signalent que derrière la porte de la cuisine il existait, et il continue à exister, la coutume de suspendre des vêtements à des clous ou des patères disposés à cette fin.

À Donoztiri (BN), la cuisine occupe généralement un vaste espace sur le devant de la maison, sur l'un des côtés du vestibule, avec une fenêtre sur la façade, et à Sara (L), elle occupe une place contiguë au vestibule ou au lorio dans les maisons de type ancien. À Ataun (G), dans nombre de maisons, outre la cuisine, sukalde, il existe un vestibule appelé karrera qui, dans les fermes, sert à ranger les outils agricoles ou comme atelier pour les travaux manuels.

À Orozko (B), dans la cuisine, subetea, qui se trouve au niveau de l'étable, au rez-de-chaussée, le sol était en terre battue. Quand elle était à l'étage intermédiaire, le plus normal était que le plancher soit en bois, parfois en dalles de pierre. Aujourd'hui, le sol est revêtu d'un carrelage en argile cuite, céramique ou granit.