XIV. MAIN-D'ŒUVRE ET FORCE EMPLOYÉES DANS L'AGRICULTURE

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L'emploi de la force humaine dans l'agriculture reste important, mais surtout, autrefois, tant la force humaine que la force animale jusqu'à l'introduction des machines modernes ont exercé une influence décisive sur la façon de travailler et sur les cultures. Comme le signale l'enquête menée à San Martín de Unx (N), la première énergie qui est projetée dans l'agriculture est celle du propre être humain, qui dirige et met en mouvement d'autres énergies instrumentales, comme l'énergie animale ou mécanique, de l'outil manuel à l'outil motorisé.

Les deux forces sont imbriquées, car si certains travaux sont réalisés directement par l'homme et la femme avec les outils agricoles, pour les plus durs ils ont besoin de l'appui décisif de la force animale, et maintenant de celui des machines correspondantes. Actuellement, nous pouvons accepter de façon générale l'information recueillie en Alava dans le village de Moreda, où ils signalent que la force humaine reste employée, alors que la force animale a pratiquement disparu et que la plus courante est la force mécanique ou tractrice.

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Force humaine

Travail en commun de la famille

À Abezia (A), une information qui y a été relevée peut être considérée valable pour tout le monde rural. Dans les fermes, il était habituel que tous les membres de la famille, des enfants aux vieillards, participent aux tâches de culture et d'élevage. À Moreda (A), le personnel consacré à l'exploitation de la ferme est normalement constitué des parents et des enfants et, parfois, des grands-parents.

La même constatation sur la participation de tous les membres de la famille, hommes, femmes et enfants, aux travaux agricoles a été recueillie à Berganzo, Treviño et La Puebla de Arganzón (A), Ajangiz, Ajuria, Bedarona, Gautegiz Arteaga, Nabarniz, Urduliz, (B), Hondarribia (G), Izurdiaga, Vallée de Roncal (Ustárroz, Isaba et Urzainqui) (N) et Donazaharre (BN). À Beasain (G), ils disent qu'en général toutes les personnes qui vivent dans la ferme y travaillent, même ceux —précisent-ils— qui ont un emploi à l'extérieur.

À Zamudio (B), ils signalent que le père, la mère et les aînés enfants travaillaient la terre et que le plus jeunes aidaient à la récolte, allaient chercher de l'eau ou surveillaient le bétail au pré. Les hommes s'occupaient du bétail à l'étable et les femmes du soin de la maison et de la préparation des repas.

Tâches réservées aux hommes

Les quelques exemples qui suivent de tâches plus spécifiquement masculines ont été recueillis dans les localités étudiées. Ils soulignent le rôle protagoniste joué par les hommes dans les travaux les plus durs.

Ainsi, à Apodaka (A), il a été recueilli que les hommes se levaient tôt pour nourrir les bœufs pour qu'ensuite ils puissent ruminer quand ils étaient juncidos (attelés). Les hommes se chargeaient de nettoyer les étables, d'emballer le grain, de couper le bois pour le feu, d'atteler les bœufs et de faucher. Au champ, ils labouraient avec les bœufs et allaient en montagne réunir le bétail. Les plus durs travaux des champs étaient et restent l'affaire des hommes, de même qu'aller au marché, même si aujourd'hui les femmes aussi y vont.

Participation de la femme

À Abezia (A), il a été noté que les femmes n'ont jamais laissé de côté les travaux de culture ou d'élevage. Bien au contraire, elles réalisaient presque les mêmes tâches que les hommes, à l'exception de quelques-unes comme aller couper du bois, chose que parfois elles faisaient également. La femme joue un rôle fondamental dans la récolte des céréales. Certains travaux sont considérés propres aux femmes, comme sarcler ou s'occuper du potager. La maîtresse de maison devait concilier les tâches agricoles avec celles de la maison et le soin des enfants, affaires auxquelles ne se mêlaient pas les hommes. Nombre de mères portaient les bébés ou les nouveaux-nés au champ, où elles les laissaient reposer dans un seau, un panier ou un abri de gerbes pendant qu'elles travaillaient.

Assistance mutuelle entre voisins

De façon générale il a été constaté que l'assistance mutuelle entre voisins et parents était une pratique courante pour les tâches exigeant un grand apport de main-d'œuvre, comme la préparation du sol pour les semailles et la récolte, ainsi que dans les cas de maladie ou d'abandon d'une famille et/ou de maladie du bétail nécessaire pour réaliser les travaux.

Il existait aussi une tâche à réaliser entre voisins, en ce qui concerne l'activité agricole, qui était réglementée, à savoir arranger les chemins avant la récolte et le transport du foin pour que la voirie soit en bon état.

Embauche de journaliers

Sous le terme de journaliers ou ouvriers saisonniers sont regroupées les personnes qui sont embauchées pendant une période pour réaliser quelques travaux spécifiques exigeant une abondante main-d'œuvre. Anciennement, les personnes embauchées étaient souvent du propre village ou des environs proches. Au fil des années, ces journaliers, en général organisés en groupes, sont arrivés depuis des lieux toujours plus éloignés, et dernièrement ce sont des immigrants. Ces recrutements étaient plus le fait des propriétaires des grands domaines de monoculture existants dans le Sud de Vasconia.

Force animale

Les enquêtes menées dans les localités étudiées signalent que les bœufs étaient un signe de statut. Sur le versant méditerranéen, les équins étaient plus fréquemment employés pour les tâches agricoles. À défaut de bœufs, on recourait aux vaches. Les ânes sont présents sur tout le territoire pour les travaux qui demandent moins de force, pour le transport de petites charges du potager ou du pré à la maison, du grain au moulin, le transport des bidons de lait au marché et celui des personnes au pré et au champ.

La force animale utilisée dans l'agriculture est une chose du passé, puisqu'elle a été remplacée par l'utilisation des tracteurs, d'abord plus simples, puis plus importants, qui a débuté dans les années 1970, auparavant dans les zones céréalières du sud du territoire, et plus tard sur le versant atlantique.