II. LES PRIÈRES À LA TABLE FAMILIALE

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Survivance de la bénédiction

La récitation d'une prière avant les repas familiaux a été une coutume généralisée sur tout le territoire de Vasconia, jusqu'à quelques décennies à peine. Il était aussi courant de se signer au début du petit-déjeuner, du goûter ou d'une collation individuelle.

Bien que ces pratiques restent en vigueur dans certaines familles, le rite de la bénédiction de la table se limite aujourd'hui, et en général, aux repas et aux banquets organisés à l'occasion d'évènements familiaux, à la Noël, pour les anniversaires, etc.

Prières familiales

À une époque dont se rappellent encore les informateurs, c'était la sonnerie des cloches de l'église qui signalait les divisions de la journée dans les communautés rurales. Le son des cloches à midi indiquait à la fois la fin des travaux de la matinée et annonçait l'heure de l'Angélus. Dans de nombreuses maisons, on attendait cette sonnerie pour commencer le repas qui débutait par la récitation de l'Angélus.

Le rite de la bénédiction de la table

La bénédiction de la table a lieu une fois que tous les convives sont assis. Autrefois, pour prier, les hommes se découvraient la tête et les femmes veillaient à ce que les petits enfants restent tranquilles, en silence et avec les mains jointes pendant la prière.

Traditionnellement l'oraison de bénédiction était dirigée par une personne âgée de la famille.

Prières de bénédiction

La récitation d'un « Pater noster » a été la façon la plus commune de bénir la table. Cette prière est composée de trois oraisons : un Notre père, un Ave Maria et le Gloria. Celui qui dirige dit seul la première partie de chaque oraison et les convives répondent en récitant la seconde partie.

De plus, très souvent, on prononce une formule propre de bénédiction.

Formules de bénédiction en basque

Parmi les formules recueillies en basque abondent celles qui implorent la bénédiction des aliments qui vont être consommés et, dans certains cas, également celle des convives.

Jauna, benedika gaizazu gu eta artzera goazin janari eta edaria. (Sara-Ip)

Dans d'autres formules de bénédiction, on reconnaît à la nourriture le caractère de don reçu de la généreuse main de Dieu :

Jauna, onetsi gagizuz eta onetsi zure esku zabaletik artuko doguzan janari eta edariok. (Durango-B).

Formules de bénédiction en espagnol

Les formules qui invoquent simplement la bénédiction des aliments sont très courantes.

Bendice Señor estos alimentos que vamos a tomar. (Portugalete-B; Artziniega, Gamboa­ A; Mélida, Monreal-N).

Dans d'autres bénédictions il est fait allusion aux aliments comme de « dons reçus de Dieu ».

Bendice Señor estos alimentos que, por tu amor et gloria, vamos a tomar. (San Román de San Millán-A).

Souvenir des parents défunts

La prière pour les membres décédés de la maison faisait partie intégrante de ces oraisons récitées devant la table familiale. Cette pratique était habituelle et commune jusqu'à il y a quelques décennies dans toutes les régions, surtout de la Vasconia péninsulaire.

Après la bénédiction de la table, on récitait un ou plusieurs « Pater noster » avec des invocations préalables comme : « Por los difuntos de la familia »; Etxe honetatik urten dabenen alde.

Prières après le repas

Moins fréquente était la coutume de réciter une oraison une fois le repas familial terminé.

Une exception à ce point était le repas des obsèques ou d'enterrement, entierro bazkari, enterramentuko bazkari, hilarioko bazkari, qui avait une forte signification rituelle et qui se terminait toujours par un répons pour le défunt. Cette prière était récitée avec tous les convives debout.

Les enquêtes ont recueilli certaines formules de prière qui étaient récitées après le repas. Toutes sont des prières d'action de grâce et proviennent de l'Alava et de la Navarre.

Formules de courtoisie

La bénédiction finie, avant de commencer à manger celui qui préside la table ou celui qui a récité la prière souhaite à tout le monde bon appétit.

Pour cela il utilise très couramment les expressions On egin!, Bon appétit ! ou On egin dizuela!

Bénédictions burlesques

Lors des repas, goûters ou dîners organisés entre jeunes hommes ils utilisaient des formules burlesques qui parodient les bénédictions domestiques. On les appelle « la bénédiction du gitan ».

À Moreda (A) les jeunes disaient :

Voici la bénédiction du gitan :
que personne ne vienne plus,
nous sommes assez nombreux.