Diferencia entre revisiones de «PORTADORES DE OFRENDAS EN EL CORTEJO/fr»

De Atlas Etnográfico de Vasconia
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De façon générale, il a été recueilli que le nettoyage de la maison et l'entretien des vêtements personnels et des articles ménagers étaient pris en charge par la ou les femmes de la maison, et qu'ils étaient de nature essentiellement hygiénique. Le nettoyage de la maison comprenait le nettoyage de ses différentes pièces, celui de la cuisine et de leur mobilier respectif. Antan, tant qu'il n'y a pas eu d'eau courante dans les maisons, la lessive et le lavage de la vaisselle étaient plus pénibles car il fallait, soit aller à la rivière, soit rapporter de l'eau pour les réaliser. L'existence de puits et de citernes, en propre ou partagés, soulageait en partie la réalisation de ces tâches.
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Comme l'ont montré les enquêtes sur le terrain, il était autrefois courant que les participants au cortège funèbre, qu'il s'agisse des parents ou des voisins, portent des offrandes. Les femmes, du pain ou de la cire, et les hommes, des cierges, et tant les uns que les autres, des lumières. Les enfants marchaient souvent en tête en portant des bougies, de même que les membres de confrérie et les parents qui flanquaient le cercueil. Les femmes apportaient des bâtons de cire enroulés en spirale sur une planchette pour la sépulture familiale et les hommes des cierges qui, après la cérémonie, étaient laissés à l'église pour le culte de la paroisse. Cette tradition s'est maintenue dans nombre d'endroits jusque dans les années cinquante et soixante. De même qu'autrefois les offrandes étaient constituées d'animaux, de morceaux d'animaux ou d'autres viandes, celles précédemment mentionnées ont été remplacées au fil des ans par des offrandes de couronnes et de bouquets de fleurs.
  
Pour la lessive, on utilisait un pain de savon, des billes de soude pour le linge très sale, comme les combinaisons de travail des hommes, et de l'eau de Javel vendue dans des bouteilles en verre. L'équipement de la cuisine, l'évier et le plan de travail se récuraient avec du savon et une brosse métallique. Les planchers et les tables en bois étaient frottés à la brosse en soies naturelles et avec du sable fin commercialisé dans des boîtes en carton ; on utilisait aussi pour cela les cendres du foyer. Les dorures comme le robinet de l'évier et le couvercle de la réserve d'eau de la cuisinière à bois se nettoyaient avec du sel et du vinaigre. Le vinaigre et le papier journal servaient à pour nettoyer les vitres.
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Outre ces offrandes générales, dans le cortège funèbre figurait aussi une offrande particulière qui d'une certaine façon symbolisait celle propre à la maison mortuaire. Dans certains villages elle contenait les candélabres, cierges et autres composantes de la sépulture symbolique appartenant à la famille. Parfois elle allait en tête du cortège funèbre, voire devant la croix paroissiale, comme le donne à entendre le nom même du pain qui est porté devant. À d'autres occasions, elle était située à côté du cercueil ou immédiatement derrière lui. Dans certains villages, il a même existé des porteuses d'offrandes, une ouvrant le cortège et l'autre le fermant. Cette fonction a commencé à se perdre depuis longtemps et a pratiquement disparu aux alentours de la guerre civile de 1936, même s'il en existe quelques traces postérieures jusque dans les années cinquante et soixante où elle disparaît définitivement.
  
Dans le monde urbain, il était fréquent que les femmes restent à la maison pour s'occuper des tâches ménagères et familiales, tandis que dans les zones rurales, elles aident aussi aux travaux agricoles et à l'élevage.
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Dans les territoires de la Basse-Navarre et du Zuberoa, il était habituel que la première voisine porte dans un petit panier le cierge de la maison mortuaire et éventuellement celui de la sienne et ceux des premières voisines. Elle marchait en tête du deuil féminin aux côtés de la maîtresse de maison. En Basse-Navarre elle portait une ''mantaleta ''(mantelet).
  
== Le nettoyage de la maison ==
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En arrivant à l'église, elle déposait le panier devant le maître ou la maîtresse de la maison.
  
=== Le nettoyage de la maison, extremar, garbi-ikuzia ===
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Cette offrande singulière, ainsi que d'autres, était déposée dans l'église sur la sépulture symbolique de la maison mortuaire.
  
La maîtresse de maison nettoyait la maison chaque jour, ou tous les deux jours, selon les conditions et la composition de la famille. Ce travail comprenait aérer les chambres, faire les lits, balayer et dépoussiérer. Cirer et faire briller les planchers étaient un labeur plus espacé. Ces tâches étaient ordinairement réalisées le matin, parfois aussi en début d'après-midi après le repas, et d'autres étaient réservées pour la fin de la semaine.
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Une coutume très répandue voulait que la porteuse de la lumière ou de la « sépulture » se charge de l'entretien des lumières de la sépulture familiale du défunt pendant les obsèques.
  
Dans la campagne, le nettoyage concernait de préférence la cuisine, le rez-de-chaussée ou le premier étage selon le cas, ainsi que l'entrée. L'étage supérieur où, en général, se trouvaient les chambres, était nettoyé avec moins d'intensité et moins souvent. Dans les maisons d'agriculteurs ou d'éleveurs, contrairement aux logements urbains, le nettoyage de la maison passait à un second plan, car ces travaux de la ferme absorbaient le plus gros du temps des membres de la famille, femmes comprises.
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== Porteuse de l'offrande ==
  
Les lits se faisaient en éventant chaque jour les draps et les couvertures et en secouant et retournant les matelas, non seulement par mesure d'hygiène, mais aussi pour qu'ils ne se déforment pas.
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=== Porteuse de pain ===
  
=== Le nettoyage des sols ===
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En premier lieu figurent les villages où il a été constaté que l'offrande était constituée de pain et de cire. Il semblerait que l'offrande de pain a été peu à peu remplacée par celle de lumières sous forme de bougies ou d'éléments constitutifs de la « sépulture » symbolique et enfin par une somme d'argent.
  
Le sol était balayé avec différents modèles de balais et en le mouillant légèrement pour éviter de soulever la poussière. Le grand balai est apparu plus tard et d'abord en ville. Les diverses pièces de la maison étaient frottés et récurées avec du sable, de l'eau de Javel, des brosses et des éponges métalliques, puis cirés avec de la cire vierge.
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.À Meñaka (B), en tête du cortège figurait une voisine, appelée ''aurreogije'', la porteuse de pain. Elle devait être mariée ou célibataire, selon l'état civil du défunt. S'il s'agissait d'un bébé récemment baptisé, c'était sa marraine. Elle portait sous le bras un petit panier couvert par un napperon où antan elle portait un petit pain et, au début du siècle, une pièce de monnaie de dix centimes, l'équivalent du prix d'une prière<ref>Manuel de MARCAIDA. "Creencias y ritos funerarios en Meñaka (Bizkaya)", in AEF, III (1923) p. 34.</ref>.
  
== La lessive ==
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=== Porteuse de lumières ===
  
Le linge blanc et celui de couleur étaient lavés séparément. Le linge de couleur ordinaire était lavé plus fréquemment, dans de nombreux endroits chaque semaine, et le linge blanc et d'autre type moins souvent car on attendait d'en accumuler assez et la lessive était mensuelle, voire plus tardive.
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La porteuse d'offrande remplissait la même fonction dans le cortège, qu'elle porte du pain ou des lumières. Les villages suivants sont quelques-uns de ceux où on offrait des lumières. En Vasconia péninsulaire, cette porteuse d'offrande allait en tête du cortège ou y occupait une place prépondérante. Il se peut qu'autrefois elle ait aussi ouvert le cortège en Vasconia continentale. C'est ce qui a été recueilli à Iholdi<ref>Jean HARITSCHELHAR. « Coutumes funéraires à Iholdy (Basse-­Navarre) » in ''Bulletin du Musée Basque''. Nº37 (1967) p. 112, note 7.</ref> (BN), où antan la première voisine de la maison mortuaire, revêtue de son mantelet et avec un cierge à la main, ouvrait le cortège. Aujourd'hui, comme l'ont constaté les enquêtes, les informateurs ont souvenir que la porteuse d'offrandes occupait une place prépondérante dans le deuil féminin.
  
Autrefois, on allait à la rivière laver le linge jusqu'à ce que de nombreux villages fassent construire des lavoirs publics. De même, plusieurs méthodes de lavage ont été pratiquées simultanément, comme faire la lessive ou savonner le linge à la maison et ensuite le laver et le rincer à la rivière, ou alors le laver d'abord à la rivière, puis faire la lessive avec des cendres à la maison pour le blanchir.
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== Anciennes offrandes d'animaux dans le cortège ==
  
=== La lessive à la rivière ou au lavoir public ===
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Autrefois, il était fréquent que dans le cortège funèbre, outre les autres offrandes, l'offrande principale soit un animal, généralement un mouton ou un bœuf, qui allait en tête du cortège ou près du cercueil. À certains endroits, il entrait dans le temple pour être donné à l'offertoire de la messe. À des époques plus proches de la nôtre, il était courant qu'il reste attaché sous le porche ou près de l'église et ensuite il était récupéré contre le versement d'une certaine somme d'argent. Parfois, même si l'animal ne figurait pas dans le cortège, il était également offert lors des funérailles. La capacité financière de la famille du défunt et la classe de funérailles déterminaient la catégorie de l'animal proposé, qui pouvait être un bœuf, un mouton ou un agneau. À d'autres occasions aussi, ce sont des morceaux de l'animal ou d'autres viandes qui étaient offerts.
  
Jusqu'à ce que les maisons disposent d'une citerne ou d'eau courante, il était habituel de faire la lessive dans la rivière ou dans les lavoirs publics que les municipalités ou les habitants d'un quartier avaient à leur disposition. Dans la rivière, il existait plusieurs pierres polies disposées à cet effet.
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L'étude sur le terrain de nos enquêtes a peu révélé de cette ancienne coutume d'apporter des animaux ou des viandes comme offrande pendant les obsèques. Ce n'est que dans quelques rares villages que nous avons pu recueillir les témoignages isolés des informateurs les plus âgés qui d'ailleurs en avaient entendu parler. Leurs récits sont dès lors quelque peu flous.
  
Le lavoir lui-même se compose d'un gradin où la lavandière peut s'agenouiller et d'une dalle inclinée vers l'eau où le linge peut être battu et tordu. Les membres de la maison ont le droit d'y accéder, ainsi que ceux d'autres maisons et de rues intérieures qui n'en disposaient pas.
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== Bouquets et couronnes dans le cortège funéraire ==
  
== Le lavage de la vaisselle, harrikoa egin ==
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De l'information recueillie dans les localités étudiées il apparaît qu'autrefois il n'était pas habituel de porter des fleurs ou des couronnes dans le cortège funèbre. En revanche, la coutume d'orner les tombes au cimetière était plus généralisée. Dans certains villages, il a été constaté que la tradition est ancienne mais que dans ces cas c'était des fleurs des champs ou cultivées à la maison qui étaient apportées, ainsi que des bouquets confectionnés artisanalement par les voisins. Au Pays basque continental, une coutume très enracinée consistait à apporter des couronnes de perles achetées dans le commerce. À une époque également les familles aisées faisaient confectionner ou louaient des couronnes faites de fleurs artificielles.
  
Dans certains villages, il a été noté qu'antan, comme pour le linge, on allait à la rivière ou au lavoir laver la vaisselle et les récipients employés pour cuisiner. D'autres préféraient apporter de l'eau à la maison pour y laver les casseroles et la vaisselle utilisées lors des repas.
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L'apparition dans le cortège funèbre de bouquets et de couronnes de fleurs achetés dans le commerce est plus tardive. Elle a commencé dans les villes avant de répandre progressivement dans les villages. Cette coutume est souvent concomitante de l'implantation des agences de pompes funèbres pour prendre en charge tout ce qui concerne le transfert du cadavre.
  
En ce qui concerne le séchage de la vaisselle, il a été observé que les égouttoirs en bois, en métal ou en plastique, placés à côté de l'évier ou suspendus, étaient connus. Vers le milieu des années quatre-vingt les égouttoirs sont introduits dans un placard de la cuisine, mais aussi déposés sur la table ou le plan de travail, sur un torchon. D'autres récipients en plastique sont aussi connus, comme ceux où laisser les couverts pour qu'ils s'égouttent. Les couverts, les poêles et les marmites sont frottés ou séchés, mais pas les verres et les assiettes qui restent ainsi plus brillants et qu'il vaut mieux rincer à l'eau froide.
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{{DISPLAYTITLE: XIII. PORTEURS D'OFFRANDES DANS LE CORTÈGE}} {{#bookTitle:Rites Funéraires au Pays Basque|Ritos_funerarios_en_vasconia/fr}}
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Revisión actual del 13:34 29 oct 2019

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Comme l'ont montré les enquêtes sur le terrain, il était autrefois courant que les participants au cortège funèbre, qu'il s'agisse des parents ou des voisins, portent des offrandes. Les femmes, du pain ou de la cire, et les hommes, des cierges, et tant les uns que les autres, des lumières. Les enfants marchaient souvent en tête en portant des bougies, de même que les membres de confrérie et les parents qui flanquaient le cercueil. Les femmes apportaient des bâtons de cire enroulés en spirale sur une planchette pour la sépulture familiale et les hommes des cierges qui, après la cérémonie, étaient laissés à l'église pour le culte de la paroisse. Cette tradition s'est maintenue dans nombre d'endroits jusque dans les années cinquante et soixante. De même qu'autrefois les offrandes étaient constituées d'animaux, de morceaux d'animaux ou d'autres viandes, celles précédemment mentionnées ont été remplacées au fil des ans par des offrandes de couronnes et de bouquets de fleurs.

Outre ces offrandes générales, dans le cortège funèbre figurait aussi une offrande particulière qui d'une certaine façon symbolisait celle propre à la maison mortuaire. Dans certains villages elle contenait les candélabres, cierges et autres composantes de la sépulture symbolique appartenant à la famille. Parfois elle allait en tête du cortège funèbre, voire devant la croix paroissiale, comme le donne à entendre le nom même du pain qui est porté devant. À d'autres occasions, elle était située à côté du cercueil ou immédiatement derrière lui. Dans certains villages, il a même existé des porteuses d'offrandes, une ouvrant le cortège et l'autre le fermant. Cette fonction a commencé à se perdre depuis longtemps et a pratiquement disparu aux alentours de la guerre civile de 1936, même s'il en existe quelques traces postérieures jusque dans les années cinquante et soixante où elle disparaît définitivement.

Dans les territoires de la Basse-Navarre et du Zuberoa, il était habituel que la première voisine porte dans un petit panier le cierge de la maison mortuaire et éventuellement celui de la sienne et ceux des premières voisines. Elle marchait en tête du deuil féminin aux côtés de la maîtresse de maison. En Basse-Navarre elle portait une mantaleta (mantelet).

En arrivant à l'église, elle déposait le panier devant le maître ou la maîtresse de la maison.

Cette offrande singulière, ainsi que d'autres, était déposée dans l'église sur la sépulture symbolique de la maison mortuaire.

Une coutume très répandue voulait que la porteuse de la lumière ou de la « sépulture » se charge de l'entretien des lumières de la sépulture familiale du défunt pendant les obsèques.

Porteuse de l'offrande

Porteuse de pain

En premier lieu figurent les villages où il a été constaté que l'offrande était constituée de pain et de cire. Il semblerait que l'offrande de pain a été peu à peu remplacée par celle de lumières sous forme de bougies ou d'éléments constitutifs de la « sépulture » symbolique et enfin par une somme d'argent.

.À Meñaka (B), en tête du cortège figurait une voisine, appelée aurreogije, la porteuse de pain. Elle devait être mariée ou célibataire, selon l'état civil du défunt. S'il s'agissait d'un bébé récemment baptisé, c'était sa marraine. Elle portait sous le bras un petit panier couvert par un napperon où antan elle portait un petit pain et, au début du siècle, une pièce de monnaie de dix centimes, l'équivalent du prix d'une prière[1].

Porteuse de lumières

La porteuse d'offrande remplissait la même fonction dans le cortège, qu'elle porte du pain ou des lumières. Les villages suivants sont quelques-uns de ceux où on offrait des lumières. En Vasconia péninsulaire, cette porteuse d'offrande allait en tête du cortège ou y occupait une place prépondérante. Il se peut qu'autrefois elle ait aussi ouvert le cortège en Vasconia continentale. C'est ce qui a été recueilli à Iholdi[2] (BN), où antan la première voisine de la maison mortuaire, revêtue de son mantelet et avec un cierge à la main, ouvrait le cortège. Aujourd'hui, comme l'ont constaté les enquêtes, les informateurs ont souvenir que la porteuse d'offrandes occupait une place prépondérante dans le deuil féminin.

Anciennes offrandes d'animaux dans le cortège

Autrefois, il était fréquent que dans le cortège funèbre, outre les autres offrandes, l'offrande principale soit un animal, généralement un mouton ou un bœuf, qui allait en tête du cortège ou près du cercueil. À certains endroits, il entrait dans le temple pour être donné à l'offertoire de la messe. À des époques plus proches de la nôtre, il était courant qu'il reste attaché sous le porche ou près de l'église et ensuite il était récupéré contre le versement d'une certaine somme d'argent. Parfois, même si l'animal ne figurait pas dans le cortège, il était également offert lors des funérailles. La capacité financière de la famille du défunt et la classe de funérailles déterminaient la catégorie de l'animal proposé, qui pouvait être un bœuf, un mouton ou un agneau. À d'autres occasions aussi, ce sont des morceaux de l'animal ou d'autres viandes qui étaient offerts.

L'étude sur le terrain de nos enquêtes a peu révélé de cette ancienne coutume d'apporter des animaux ou des viandes comme offrande pendant les obsèques. Ce n'est que dans quelques rares villages que nous avons pu recueillir les témoignages isolés des informateurs les plus âgés qui d'ailleurs en avaient entendu parler. Leurs récits sont dès lors quelque peu flous.

Bouquets et couronnes dans le cortège funéraire

De l'information recueillie dans les localités étudiées il apparaît qu'autrefois il n'était pas habituel de porter des fleurs ou des couronnes dans le cortège funèbre. En revanche, la coutume d'orner les tombes au cimetière était plus généralisée. Dans certains villages, il a été constaté que la tradition est ancienne mais que dans ces cas c'était des fleurs des champs ou cultivées à la maison qui étaient apportées, ainsi que des bouquets confectionnés artisanalement par les voisins. Au Pays basque continental, une coutume très enracinée consistait à apporter des couronnes de perles achetées dans le commerce. À une époque également les familles aisées faisaient confectionner ou louaient des couronnes faites de fleurs artificielles.

L'apparition dans le cortège funèbre de bouquets et de couronnes de fleurs achetés dans le commerce est plus tardive. Elle a commencé dans les villes avant de répandre progressivement dans les villages. Cette coutume est souvent concomitante de l'implantation des agences de pompes funèbres pour prendre en charge tout ce qui concerne le transfert du cadavre.

  1. Manuel de MARCAIDA. "Creencias y ritos funerarios en Meñaka (Bizkaya)", in AEF, III (1923) p. 34.
  2. Jean HARITSCHELHAR. « Coutumes funéraires à Iholdy (Basse-­Navarre) » in Bulletin du Musée Basque. Nº37 (1967) p. 112, note 7.