Cambios

Preambulo Casa y familia en vasconia/fr

473 bytes añadidos, 16:18 2 mar 2020
Actualizando para coincidir con nueva versión de la página fuente
__TOC__
<languages></languages>
{{ #pageLangs: es | eu | fr }}
 
La maison rurale traditionnelle, ''baserria'', est une institution multiséculaire qui s’est perpétuée sur le même territoire depuis une époque lointaine et a su conserver les traces de son passage par successives périodes culturelles<ref>A cet égard, soulignons la grande diffusion et popularité de la maison comme sujet dans la littérature du Pays basque.</ref>. Tout ceci est l’expression, non seulement de son ancienneté, mais surtout de sa capacité d’adaptation à de nouvelles situations tout en préservant ses caractéristiques de base.
L’objet étudié et analysé est la maison rurale traditionnelle courante, à l’exclusion donc des palais, des maisons nobles et des constructions singulières. De même, les bâtiments publics ou communs, tels que mairies, écoles, églises, etc., ne sont pas traités ici.
[[File:2.3_Zurutuza_Zutzute_Zeanuri_19253 Zurutuza (Zututze) Zeanuri (B) c. 1925.pngJPG|center|frame600px|Zurutuza (ZutzuteZututze), Zeanuri (B), c. 1925. Fuente: Archivo Fotográfico Labayru Fundazioa: Fondo Felipe Manterola, con un particular agradecimiento a su nieto Mikel Manterola.]]
Si la maison, en ce qui concerne sa structure, est analysée au travers d’une décomposition de ses composantes fondamentales, tels que le toit, les fondations, les murs et les ouvertures, outre sa distribution interne, l’ouvrage s’ouvre sur un chapitre général où sont décrits différents modèles locaux de maisons de tous les territoires, fermes, maisons urbaines, maisons de pêcheurs ou encore habitations rupestres de la Ribera navarraise.
Trois épais chapitres de l’ouvrage versent sur la structure de la maison du point de vue des matériaux locaux employés, du mode de construction des bâtiments et des influences de l’environnement. Signalons toutefois, de façon générale, la prédominance de la pierre, comme celle du bois pour toutes les structures intérieures, sans oublier que partout où il n’y a pas d’autres matériaux et où ils sont difficiles et coûteux à acquérir apparaît le pisé. La brique pour la distribution intérieure et la tuile pour la toiture se retrouvent partout.
[[File:2.1_Erro_19791 Erro (N) 1979.pngJPG|framecenter|600px|Erro (N), 1979. Fuente: Itinerarios por Navarra. Montaña. Pamplona. II. Pamplona: Salvat y Caja de Ahorros de Navarra, 1979, p. 100.]][[File:2.5_Ainhoa_20115 Ainhoa (L) 2011.pngJPG|center|frame600px|Ainhoa (L), 2011. Fuente: Michel Duvert, Grupos Etniker Euskalerria.]]
Les dénominations des éléments de construction recueillies sont celles apportées par les informateurs des localités analysées. Si ces derniers, dans certains cas, ont travaillé comme tailleurs de pierre, charpentiers ou dans la construction de maisons, de façon générale aucun des termes techniques collectés ne leur est inconnu.
D’autres facteurs moins directement visi­blesvisibles, tels que la façon de concevoir la propre maison et la famille, les croyances et les tradi­tions traditions locales, ne sont pas oubliés. Ces éléments ont aussi joué un rôle sur la structure, l’orne­mentationl’ornementation, la symbolique de la maison et, sur­toutsurtout, sur son organisation interne.
Outre par sa construction même, la maison était protégée par une série de rituels d’invo­cation d’invocation des forces de la Nature ou de la protec­tion protection de Dieu et des saints. Les deux éléments qui ont requis le plus l’attention ont été le toit, de part sa fonction même d’abri et de protec­tionprotection, et la porte d’accès à l’habitation. C’est pourquoi il existait des rites destinés à proté­ger protéger la maison, principalement de la foudre et des mauvais esprits.
Comme la façade principale de la maison recherche la chaleur et la lumière solaire, les orientations dominantes sont le Sud-Sud-est et l’Est. Dans les noyaux à habitat concentré, comme les villages, même si ces orientations sont –ou plutôt étaient- recherchées, c’est en général la rue où est située la maison qui était déterminante.
La distribution des différentes pièces de la maison obéit à la tâche dévolue à ses habi­tantshabitants. Ainsi, dans une maison rurale vouée à l’agriculture et à l’élevage, une grande partie du rez-de-chaussée est logiquement occupée par l’étable et les animaux domestiques, qu’ils soient nécessaires aux travaux (bœufs, vaches, juments, mules...) ou réservés à l’obtention de revenus et de produits (brebis, cochon, pou­lespoules, lapins, etc.). D’habitude, la ou les étables étaient situées au Nord et la chaleur des ani­maux animaux qui y dormaient se répandait dans les pièces du rez-de-chaussée ainsi que dans celles du premier étage (cuisine et chambres). Cette protection de l’habitation contre le froid et la chaleur était renforcée par l’accumulation de foin, de fougère ou de paille à l’étage supé­rieursupérieur. Aujourd’hui, le bétail occupe des bâti­ments bâtiments annexes, en dehors de l’habitation, mais la protection de la maison est supérieure en raison de l’introduction de bons matériaux isolants et du fait que les nouvelles portes et fenêtres sont plus hermétiques.
La même conception régit les maisons des pêcheurs, des artisans ou de ceux qui exercent un métier ; la distribution des pièces de vie correspond et concorde avec les travaux qui y sont exécutés. Cette observation ne s’applique pas aux noyaux urbains car, dans ce cas, la maison est uniquement ou primordialement le lieu d’habitation et les travaux réalisés par ses habitants se déroulent en dehors de l’es­pace l’espace domestique.
Les constructions complémentaires font partie de la maison, indépendamment du fait qu’elles en soient proches ou éloignées. En euskera, elles reçoivent le nom de ''tegi'', bien que l’emploi de ce terme soit plus courant en composition avec le nom qui précise leur fonction, comme ''oilategi'' (poulailler), ''zerritegi'' (porcherie), ''lastategi'' ou ''belartegi'' (grange à pai­lle paille ou à foin), etc.
Outre les maisons ordinaires dont la structure et l’ornementation sont simples, dans toutes les localités il existe des maisons plus distinguées, qui se détachent par leur toiture à quatre pans, un recours supérieur à la pierre de taille et à une pierre de meilleure qualité pour les chaînes d’angle et les encadrements de portes et fenêtres. L’ornementation et le blason sont aussi deux traits distinctifs du sta­tut statut d’une maison et de la famille qui l’habite.
En ce qui concerne le nom de la maison qui “nomme” ou surnomme ses habitants, parfois pendant des générations, la toponymie a joué un rôle très important. Le nom répond fré­quemment fréquemment aux caractéristiques du terrain, à sa situation, à la fonction que remplit la mai­sonmaison, sans pour autant exclure d’autres sources de dénominations possibles comme l’activité, la profession, le métier et même le nom fami­lial familial de ceux qui l’habitent. Dans l’habitat con­centréconcentré, tels que les villages, rares sont les cas où la maison est désignée par un nom propre.
La dénomination d’une personne par réfé­rence référence à sa maison perdure dans le parler populaire de nombreux villages et hameaux, mais cette coutume s’est officiellement per­due perdue lorsque les noms se sont transmis de façon patronymique, avec le nom du père et de la mère.
Dans notre culture, l’individu s’est toujours considéré, même lui-même, par rapport à un lieu, à une vallée, à un canton et plus précisé­ment précisément à une maison. Cette maison familiale n’est pas seulement quelque chose inscrit dans le paysage, mais aussi, et peut-être pri­mordialementprimordialement, un élément qui appartient au monde intérieur, mental et affectif de chacun.
[[File:2.6_Muskildi_20116 Muskildi (Z) 2011.pngJPG|center|frame600px|Muskildi (Z), 2011. Fuente: Michel Duvert, Grupos Etniker Euskalerria.]]
=== Le foyer, sutondoa, élément central de la mai­son ===
La possession du feu a profondément boule­versé bouleversé les conditions de vie des êtres humains. C’est autour de ce feu maîtrisé, qui est le foyer primitif, que va se développer le groupe fami­lialfamilial. Tout ce qui concerne la maison naît et tourne autour de lui. Le feu a été l’âme et le souffle du foyer ; la vie de la famille qui habi­te habite la maison se meut dans son entourage.
Comme pièce centrale du foyer qu’est le feu, il fait l’objet de pratiques rituelles. Certai­nes Certaines très anciennes, comme les pratiques solsticielles, et d’autres, comme le feu de Pâques, plus récentes, introduites sous l’influence du christianisme.
Nos enquêtes ont détecté l’existence, enco­re encore aujourd’hui, ou, dans d’autres cas, le souve­nir souvenir de l’âtre, ''beheko sua'', central dans la cuisine, ''ezkaratza'' ou ''suetea''. Il fut plus tard adossé à l’un des murs latéraux en veillant toujours au bon tirage et à le mettre à l’abri des courants d’air et des fuites de chaleur à travers les interstices et les ouvertures pratiquées dans les murs. Ces feux furent remplacés au milieu du XXe siècle par les cuisinières à bois et ces âtres, là où ils ont été conservés, ont été relégués aux tâches du pèle-porc. Ensuite ont succédé aux cuisi­nières cuisinières à bois d’autres beaucoup plus moder­nes modernes (à gaz, électriques, de vitrocéramique, à induction), comme nous le verrons dans les chapitres correspondants de l’ouvrage.
C’est souvent près de la cheminée ou dans le grenier qu’était situé le four à pain, aliment d’une importance essentielle dans l’alimentation humaine. Plus tard le four sera sorti de la maison pour le loger dans un bâtiment à part.
[[File:2.2_Guisando_en_fogon_bajo_Apellaniz_19812 Guisando en fogon bajo. Apellaniz (A) 1981.pngjpg|framecenter|600px|Guisando en fogón bajo. Apellaniz (A), 1981. Fuente: López de Guereñu, Gerardo. “Apellaniz. Pasado y presente de un pueblo alavés” in Ohitura 0, Vitoria-Gasteiz: Diputación Foral de Álava, 1981. p.51.]]
Nous pouvons affirmer que toute la vie fami­liale familiale se déroule dans la cuisine, autour du foyer. Dans cette enceinte, anciennement autour du feu, ''sutondoan'', ''supasterrean'', se pren­nent prennent les repas familiaux quotidiens qui, antan, étaient servis dans un récipient ou un plat commun; les prières familiales sont récitées et les défunts évoqués; quelques travaux domes­tiques domestiques y ont lieu ; les ablutions matinales se font dans l’évier ; il s’agit d’un espace d’apprentissage pour les jeunes et d’enseigne­ment d’enseignement pour les adultes ; on y écoute les contes et les légendes de la bouche des anciens ; les enfants y accomplissent leurs travaux scolaires sous l’attentive surveillance des parents ou des grands-parents, etc. Cette pièce est la plus chaude de la maison, aussi bien du point de vue physique que dans un sens spirituel.
Aujourd’hui encore, même si l’isolation et le chauffage ont facilité l’utilisation d’autres piè­cespièces, la cuisine reste dans de nombreux foyers la pièce la plus importante de la maison et là où se déroule la vie familiale commune. Les autres pièces sont plutôt réservées à la vie pri­véeprivée, à l’intimité. Récemment, surtout dans les maisons urbaines, le salon-salle à manger a pris de l’importance et accaparé quelques-unes des fonctions dévolues à la cuisine.
Le mobilier de la cuisine d’antan était prévu en fonction de l’âtre et de l’autosuffisance de la maison. Aujourd’hui il a été modernisé et uniformisé, mais le feu ou le foyer continue à déterminer son organisation. Autrefois, nom­bre nombre des objets qui peuplaient la cuisine, tels que les buffets, placards, chaises, bancs et esca­beauxescabeaux, etc., étaient élaborés dans la maison même ou avec la collaboration d’un menuisier local et habituellement fabriqués en bois. Tant dans la cuisine que dans la salle à manger et les chambres, les murs étaient fréquemment agrémentés d’images pieuses qui aujourd’hui ont été remplacées par les portraits familiaux, les affiches ou les tableaux.
Le raccordement en eau des villages, puis des maisons, a été un évènement d’une impor­tance importance primordiale. Antan, certaines maisons disposaient de puits ou d’escaliers extérieurs pour obtenir leur eau. Les membres de la famille se lavaient dans l’évier ou dans de grandes bassines. Des porte-cuvette avec leur broc pouvaient se trouver dans la ou les pièces principales. Ils étaient réservés aux visites importantes, comme celle du médecin en cas de maladie ou certaines visites. Les lieux d’ai­sance d’aisance étaient un simple trou donnant sur le tas de fumier de l’étable. La salle de bains et les toilettes telles qu’aujourd’hui nous les con­naissons connaissons ont représenté un important progrès, surtout du point de vue hygiénique. Pour laver le linge, les femmes devaient aller à la rivière ou au lavoir public, par ailleurs lieux de socia­lisation socialisation où la vie locale et les affaires quoti­diennes quotidiennes étaient scrutées. Ces travaux et d’au­tres d’autres ont été ramenés à la sphère privée.
Dans le monde rural, le travail s’effectuait en fonction de la lumière solaire, à la lumière naturelle de l’aube au crépuscule, sans repos. Le rythme quotidien et annuel des travaux des agriculteurs et des éleveurs était calé sur les saisons et la lumière naturelle. À l’intérieur de la maison, autrefois, l’éclairage était médio­cremédiocre. Très anciennement, il dépendait de la lumière de l’âtre, avant que n’arrivent diffé­rentes différentes inventions portant bougies ou chande­lleschandelles, le carbure et le pétrole, utilisés toujours en prenant de grandes précautions à cause du risque d’incendie, principalement dans l’éta­blel’étable, le grenier et la grange. La lumière électri­que électrique est une invention relativement récente qui a représenté une considérable avancée, tant pour les travaux domestiques que par l’in­troduction l’introduction progressive des appareils électro­ménagersélectroménagers. Les débuts de l’électricité sont liés aux chutes d’eau locales, appartenant à des propriétaires privés, qui une fois équipées délivraient une faible lumière jusqu’à ce que s’imposent les grandes compagnies en régime de monopole.
=== La maison et la famille ===
La famille est le noyau structurant de la mai­sonmaison, et les maisons avec les familles qui les habi­tent habitent assurent la cohésion et structurent le voisi­nage voisinage et la société. Après la famille nucléaire, ''etxekoak'', qui couvre les parents consanguins de plusieurs générations qui, vivant sous le même toit, sont responsables de sa survie et de sa con­tinuitécontinuité, vient le deuxième cercle de parents, ''senideak''. Ce terme indique une parenté de san g ou consanguinité. Il s’agit des personnes nées dans la maison qui s’en sont émancipées pour aller vivre dans une autre et former une nouve­lle nouvelle famille. Elles continuent à maintenir les rela­tions relations habituelles avec la maison originelle, ce qui se manifeste par leur assistance aux fêtes patronales ou à certaines dates importantes du calendrier annuel comme la Noël et, surtout, la festivité de Toussaint à l’occasion de laquelle sont honorés les défunts de la famille. Lorsque pour ces fêtes et cérémonies, la parentèle avec époux et enfants se réunit dans la maison nata­lenatale, on dit que toute la famille, ''familia osoa'' ou ''familia guztia'', est réunie.
Un troisième cercle plus périphérique com­prend comprend la parentèle, ''senitartea'', composée de consanguins à un degré plus éloigné, ''urrineko senideak'', et des membres rattachés, ''erantsiak''. La relation à la maison de ce troisième groupe se manifeste principalement à l’occasion des enterrements et des funérailles.
Le suffixe –''tarrak'' précédé du nom de fami­lle famille ou du nom de la maison indique la famille dans toute son extension, y compris toute la parentèle à quelque degré que ce soit. ''“[Uri­beUribe]tarrak”'' est équivalent au terme castillan “Les [Uribe]”. Pour désigner la lignée ou la famille unie par un tronc commun, le basque utilise aussi le terme ''leinua''. Les réunions plé­nières plénières qui rassemblent la famille étendue, ''seni­tarteasenitartea'', ont exercé traditionnellement une dou­ble double fonction : maintenir les liens de consan­guinité consanguinité et honorer les ancêtres. Les défunts de la famille continuent à en faire partie. C’est pourquoi ils sont remémorés par les membres du groupe domestique à la date anniversaire de leur mort et, de façon plus officielle, à l’occasion de la Toussaint.
Autrefois, les relations de parenté se soignaient plus qu’aujourd’hui, alors que le cercle de relations familiales s’est réduit. Actuellement, c’est peut-être par l’assistance aux enterrements, funérailles et mariages que se conservent et se manifestent le plus les liens de parenté.
Les gens nés dans une maison se sentaient affectivement très unis à celle-ci, même quand ils l’avaient quittée pour fonder un autre foyer, émigrer ou embrasser l’état religieux. Ils ne manquaient pas les fêtes patronales de la locali­té localité d’origine et la famille étendue était plus unie. Et si un membre du groupe était offensé, l’hon­neur l’honneur familial était défendu avec vigueur par le reste des parents. Même le domestique qui vivait dans la maison, partageant toit et table avec les membres de la famille, était considéré comme un membre de plus de la maisonnée.
Cette même solidarité familiale se manifestait lorsqu’un parent passait par une époque de pénurie économique par ses propres circons­tances circonstances ou à cause du décès de la personne sur laquelle reposait la charge de famille. Les brouilleries et les querelles étaient considérées plus graves si elles surgissaient entre parents et la famille intervenait pour essayer de les récon­cilierréconcilier. En somme, le sens d’appartenance à une maison et à une famille était plus vif, mais aujourd’hui la grande famille s’est déstructurée et les groupes familiaux sont plus réduits.
[[File:2.4_Familia_bereko_lau_belaunaldi_Ajangiz_19974 Familia bereko lau belaunaldi. Ajangiz (B) 1977.pngjpg|center|frame600px|Familia bereko lau belaunaldi. Ajangiz (B), 19971977. Fuente: Segundo Oar-Arteta, Grupos Etniker Euskalerria.]]
Le mot “famille”, dans le parler populaire, aussi bien en espagnol qu’en basque, a égale- ment une autre signification, il est synonyme de descendance. Lorsqu’un couple a son pre­mier premier enfant, on dit de lui: “Han tenido fami­lia” familia” ou ''“familia izan dute”'' [ils ont eu de la fami­llefamille]. Il s’ensuit, en ce sens, qu’un couple sans enfants ne constitue pas à proprement parler une famille. Cette lecture et cette interpréta­tion interprétation doivent être données à la maxime bisca­yenne biscayenne du XVIe siècle : ''“Eztai etxerik, ez duena aurrik”'' (qui n’a pas d’enfant ne fondera pas de maison).
La coexistence dans une même maison de parents consanguins appartenant à des géné­rations générations successives a été une des caractéristi­ques caractéristiques de la famille traditionnelle. Les liens qui s’établissent au sein de ce groupe domestique familial sont particuliers. En effet, la considé­ration considération d’''etxeko'' est plus prégnante que celle d’''o­dolekoodoleko'' ou de consanguin. Ceci se manifestait, par exemple, dans les pratiques rituelles observables dans le deuil traditionnel et dans la durée du deuil.
Anciennement, les fonctions et les travaux des époux étaient plus définis et différenciés qu’aujourd’hui. Il faut distinguer entre la mai­sonmaison, ''etxea'', proprement dite, et l’aire périphé­rique périphérique de la maison, ''etxaldea'', qui comprend les dépens avec les outils, les animaux, les terrains et les bois. Tout ceci, dans une exploitation consacrée à l’agriculture et à l’élevage, était destiné à la production. L’espace intérieur de la maison, avec le foyer et les pièces d’habita­tiond’habitation, était réservé à l’élaboration et à la distri­bution distribution des aliments, à la toilette et au repos.
Traditionnellement, l’homme s’est occupé des activités à réaliser hors de la maison, qu’il s’agisse d’agriculture, d’élevage, d’artisanat ou autre. Au sein de la maison, le foyer est l’es­pace l’espace de la femme, à l’exception du potager et du verger, ''baratza'' ou ''ortua'', qui est à sa charge, où “sort” la femme. En revanche, dans l’en­ceinte l’enceinte domestique, l’homme “entre” dans l’é­tablel’étable, qui est confiée à ses soins, mais où la femme collabore activement, surtout pour soigner le menu bétail comme le cochon et les poules qui, normalement, dépendent d’elle. La femme se chargeait également du culte aux membres défunts de la famille, ''gure aurrekoak'' (ceux qui nous ont précédés) et présidait les rites funéraires devant la sépulture réelle ou symbolique à l’église.
Dans des modes de vie autres que l’agricul­ture l’agriculture et l’élevage, comme le pastoralisme ou la pêche, les absences prolongées du mari de la maison obligeaient la femme à assumer des fonctions qui normalement étaient réservées à l’homme.
Cette distribution de devoirs et de travaux a connu un grand bouleversement en raison, essentiellement, de l’incorporation de la fem­me femme au travail hors de la maison, ce qui lui a assuré des revenus et une autonomie dont elle était auparavant dépourvue. Aujourd’hui, la femme assume des responsabilités dans tous les domaines, au travail, dans la société ou dans la politique.
Ces attitudes et ces coutumes se reflétaient non seulement dans la vie domestique mais aussi dans “la rue”. L’homme allait à l’auberge rencontrer les autres hommes, tandis que la femme passait ses rares moments de loisir à converser et à jouer aux cartes avec ses amies et ses voisines. On les voyait rarement ensem­bleensemble, sauf pendant la période des fiançailles, mais une fois mariés ils retrouvaient des habi­tudes habitudes de célibataires. Aujourd’hui, ils assistent et participent ensemble à la plupart des activi­tés activités sociales.
Anciennement, la hiérarchisation au sein de la famille était très marquée et se fondait essentiellement sur les classes d’âge de ses membres. Il existait des traitements de vous, ou de ''berori'' en euskera, qui reflétaient la con­sidération considération et le respect manifestés à certaines catégories sociales comme le clergé, les méde­cins médecins ou les anciens. La généralisation du ''“zu”'' en basque ou du “tu” en espagnol est un signal d’affaiblissement de cette ancienne hiérarchi­sationhiérarchisation, basée sur les classes sociales et d’âge.
De même, et pour les mêmes raisons, l’auto­rité l’autorité des parents sur les enfants était plus sévè­re sévère et autoritaire, surtout l’autorité paternelle. De nos jours, elle est beaucoup moins dure et mari et femme partagent les droits et les devoirs vis-à-vis des enfants. Ces derniers, pour leur part, deviennent indépendants plus tôt qu’autrefois, si ce n’est économiquement car ils peuvent avoir des difficultés, du moins au regard à la discipline et des obligations domes­tiques domestiques et familiales. La mère, et les autres fem­mes femmes de la maisonnée si elles existent, conti­nuent continuent à jouer un rôle prépondérant dans l’é­ l’é ducation des enfants et s’investissent plus dans la transmission des valeurs culturelles et reli­gieusesreligieuses.
La transmission du patrimoine familial se faisait différemment selon le régime juridique auquel était soumis le foncier, régime des fors ou droit commun. Anciennement, pour con­server conserver le patrimoine uni et éviter un émiette­ment émiettement de la propriété risquant de rendre non rentable l’héritage familial, les parents choisissaient parmi leurs héritiers celui ou celle auquel ils allaient la laisser et l’éduquait dès le départ dans cette perspective. En euskera, cet enfant, garçon ou fille, auquel est confiée la maison avec toutes les obligations y afférentes, reçoit le nom d’''etxagungai'' ou ''etxegai'', s’il s’agit d’un garçon, et avec le temps il deviendra l’''etxagun'' ou l’''etxejaun'', et, s’il agit d’une fem­mefemme, il est appelé ''etxekanderea''. Cette condition s’exprime par la formule ''“zu etxerako”'' ou “celui-là ou celle-là pour la maison”. Dans le cas d’un héritier sans descendance, les parents consanguins les plus proches, ''trongalekoak'', res­tent restent vigilants pour que les biens du tronc fami­lial familial ne perdent pas cette condition et éviter qu’ils ne se détachent de la souche principale.
En revanche, le droit commun établissait le partage égalitaire entre les enfants d’une bon­ne bonne partie du patrimoine, même si, dans bien des cas, divers subterfuges étaient employés pour contourner la norme juridique et main­tenir maintenir l’unité de la propriété.
Ces méthodes de transmission se sont modi­fiées modifiées avec la perte par la maison de la fonction agraire de la terre et le fort déclin de l’éleva­gel’élevage. L’enchérissement foncier a donné lieu à un essor de la construction et il est fréquent que les enfants se fassent bâtir des premières ou secondes résidences sur des terrains pro­ches proches de la maison mère.
En résumé, nous pouvons conclure sur l’a­nalyse l’analyse que faisait Barandiaran de la famille basque traditionnelle : elle se caractérise par une sorte de féminisme clairement défini, comme l’atteste l’application stricte du droit de primogéniture sans distinction de sexe, l’indivision des biens apportés au mariage par les époux, l’égalité civile de ceux-ci et la direc­tion direction par la femme de la vie religieuse domesti­que domestique ainsi que des rites culturels du foyer, de l’église et de la sépulture familiale.{{DISPLAYTITLE: Préambule}}{{#bookTitle:Casa y familia en Vasconia Maison et Famille au Pays Basque | Casa_y_familia_en_vasconia/fr}}
&nbsp;
9794
ediciones