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Preambulo Casa y familia en vasconia/fr

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La maison rurale traditionnelle, ''baserria'', est une institution multiséculaire qui s’est perpétuée sur le même territoire depuis une époque lointaine et a su conserver les traces de son passage par successives périodes culturelles<ref>A cet égard, soulignons la grande diffusion et popularité de la maison comme sujet dans la littérature du Pays basque.</ref>. Tout ceci est l’expression, non seulement de son ancienneté, mais surtout de sa capacité d’adaptation à de nouvelles situations tout en préservant ses caractéristiques de base.
L’objet étudié et analysé est la maison rurale traditionnelle courante, à l’exclusion donc des palais, des maisons nobles et des constructions singulières. De même, les bâtiments publics ou communs, tels que mairies, écoles, églises, etc., ne sont pas traités ici.
[[File:2.3_Zurutuza_Zutzute_Zeanuri_19253 Zurutuza (Zututze) Zeanuri (B) c. 1925.pngJPG|center|frame600px|Zurutuza (ZutzuteZututze), Zeanuri (B), c. 1925. Fuente: Archivo Fotográfico Labayru Fundazioa: Fondo Felipe Manterola, con un particular agradecimiento a su nieto Mikel Manterola.]]
Si la maison, en ce qui concerne sa structure, est analysée au travers d’une décomposition de ses composantes fondamentales, tels que le toit, les fondations, les murs et les ouvertures, outre sa distribution interne, l’ouvrage s’ouvre sur un chapitre général où sont décrits différents modèles locaux de maisons de tous les territoires, fermes, maisons urbaines, maisons de pêcheurs ou encore habitations rupestres de la Ribera navarraise.
Trois épais chapitres de l’ouvrage versent sur la structure de la maison du point de vue des matériaux locaux employés, du mode de construction des bâtiments et des influences de l’environnement. Signalons toutefois, de façon générale, la prédominance de la pierre, comme celle du bois pour toutes les structures intérieures, sans oublier que partout où il n’y a pas d’autres matériaux et où ils sont difficiles et coûteux à acquérir apparaît le pisé. La brique pour la distribution intérieure et la tuile pour la toiture se retrouvent partout.
[[File:2.1_Erro_19791 Erro (N) 1979.pngJPG|framecenter|600px|Erro (N), 1979. Fuente: Itinerarios por Navarra. Montaña. Pamplona. II. Pamplona: Salvat y Caja de Ahorros de Navarra, 1979, p. 100.]][[File:2.5_Ainhoa_20115 Ainhoa (L) 2011.pngJPG|center|frame600px|Ainhoa (L), 2011. Fuente: Michel Duvert, Grupos Etniker Euskalerria.]]
Les dénominations des éléments de construction recueillies sont celles apportées par les informateurs des localités analysées. Si ces derniers, dans certains cas, ont travaillé comme tailleurs de pierre, charpentiers ou dans la construction de maisons, de façon générale aucun des termes techniques collectés ne leur est inconnu.
Dans notre culture, l’individu s’est toujours considéré, même lui-même, par rapport à un lieu, à une vallée, à un canton et plus précisément à une maison. Cette maison familiale n’est pas seulement quelque chose inscrit dans le paysage, mais aussi, et peut-être primordialement, un élément qui appartient au monde intérieur, mental et affectif de chacun.
[[File:2.6_Muskildi_20116 Muskildi (Z) 2011.pngJPG|center|frame600px|Muskildi (Z), 2011. Fuente: Michel Duvert, Grupos Etniker Euskalerria.]]
=== Le foyer, sutondoa, élément central de la mai­son ===
C’est souvent près de la cheminée ou dans le grenier qu’était situé le four à pain, aliment d’une importance essentielle dans l’alimentation humaine. Plus tard le four sera sorti de la maison pour le loger dans un bâtiment à part.
[[File:2.2_Guisando_en_fogon_bajo_Apellaniz_19812 Guisando en fogon bajo. Apellaniz (A) 1981.pngjpg|framecenter|600px|Guisando en fogón bajo. Apellaniz (A), 1981. Fuente: López de Guereñu, Gerardo. “Apellaniz. Pasado y presente de un pueblo alavés” in Ohitura 0, Vitoria-Gasteiz: Diputación Foral de Álava, 1981. p.51.]]
Nous pouvons affirmer que toute la vie familiale se déroule dans la cuisine, autour du foyer. Dans cette enceinte, anciennement autour du feu, ''sutondoan'', ''supasterrean'', se prennent les repas familiaux quotidiens qui, antan, étaient servis dans un récipient ou un plat commun; les prières familiales sont récitées et les défunts évoqués; quelques travaux domestiques y ont lieu ; les ablutions matinales se font dans l’évier ; il s’agit d’un espace d’apprentissage pour les jeunes et d’enseignement pour les adultes ; on y écoute les contes et les légendes de la bouche des anciens ; les enfants y accomplissent leurs travaux scolaires sous l’attentive surveillance des parents ou des grands-parents, etc. Cette pièce est la plus chaude de la maison, aussi bien du point de vue physique que dans un sens spirituel.
Un troisième cercle plus périphérique comprend la parentèle, ''senitartea'', composée de consanguins à un degré plus éloigné, ''urrineko senideak'', et des membres rattachés, ''erantsiak''. La relation à la maison de ce troisième groupe se manifeste principalement à l’occasion des enterrements et des funérailles.
Le suffixe –''tarrak'' précédé du nom de fami­lle famille ou du nom de la maison indique la famille dans toute son extension, y compris toute la parentèle à quelque degré que ce soit. ''“[Uri­beUribe]tarrak”'' est équivalent au terme castillan “Les [Uribe]”. Pour désigner la lignée ou la famille unie par un tronc commun, le basque utilise aussi le terme ''leinua''. Les réunions plé­nières plénières qui rassemblent la famille étendue, ''seni­tarteasenitartea'', ont exercé traditionnellement une dou­ble double fonction : maintenir les liens de consan­guinité consanguinité et honorer les ancêtres. Les défunts de la famille continuent à en faire partie. C’est pourquoi ils sont remémorés par les membres du groupe domestique à la date anniversaire de leur mort et, de façon plus officielle, à l’occasion de la Toussaint.
Autrefois, les relations de parenté se soignaient plus qu’aujourd’hui, alors que le cercle de relations familiales s’est réduit. Actuellement, c’est peut-être par l’assistance aux enterrements, funérailles et mariages que se conservent et se manifestent le plus les liens de parenté.
Les gens nés dans une maison se sentaient affectivement très unis à celle-ci, même quand ils l’avaient quittée pour fonder un autre foyer, émigrer ou embrasser l’état religieux. Ils ne manquaient pas les fêtes patronales de la locali­té localité d’origine et la famille étendue était plus unie. Et si un membre du groupe était offensé, l’hon­neur l’honneur familial était défendu avec vigueur par le reste des parents. Même le domestique qui vivait dans la maison, partageant toit et table avec les membres de la famille, était considéré comme un membre de plus de la maisonnée.
Cette même solidarité familiale se manifestait lorsqu’un parent passait par une époque de pénurie économique par ses propres circons­tances circonstances ou à cause du décès de la personne sur laquelle reposait la charge de famille. Les brouilleries et les querelles étaient considérées plus graves si elles surgissaient entre parents et la famille intervenait pour essayer de les récon­cilierréconcilier. En somme, le sens d’appartenance à une maison et à une famille était plus vif, mais aujourd’hui la grande famille s’est déstructurée et les groupes familiaux sont plus réduits.
[[File:2.4_Familia_bereko_lau_belaunaldi_Ajangiz_19974 Familia bereko lau belaunaldi. Ajangiz (B) 1977.pngjpg|center|frame600px|Familia bereko lau belaunaldi. Ajangiz (B), 19971977. Fuente: Segundo Oar-Arteta, Grupos Etniker Euskalerria.]]
Le mot “famille”, dans le parler populaire, aussi bien en espagnol qu’en basque, a égale- ment une autre signification, il est synonyme de descendance. Lorsqu’un couple a son pre­mier premier enfant, on dit de lui: “Han tenido fami­lia” familia” ou ''“familia izan dute”'' [ils ont eu de la fami­llefamille]. Il s’ensuit, en ce sens, qu’un couple sans enfants ne constitue pas à proprement parler une famille. Cette lecture et cette interpréta­tion interprétation doivent être données à la maxime bisca­yenne biscayenne du XVIe siècle : ''“Eztai etxerik, ez duena aurrik”'' (qui n’a pas d’enfant ne fondera pas de maison).
La coexistence dans une même maison de parents consanguins appartenant à des géné­rations générations successives a été une des caractéristi­ques caractéristiques de la famille traditionnelle. Les liens qui s’établissent au sein de ce groupe domestique familial sont particuliers. En effet, la considé­ration considération d’''etxeko'' est plus prégnante que celle d’''o­dolekoodoleko'' ou de consanguin. Ceci se manifestait, par exemple, dans les pratiques rituelles observables dans le deuil traditionnel et dans la durée du deuil.
Anciennement, les fonctions et les travaux des époux étaient plus définis et différenciés qu’aujourd’hui. Il faut distinguer entre la mai­sonmaison, ''etxea'', proprement dite, et l’aire périphé­rique périphérique de la maison, ''etxaldea'', qui comprend les dépens avec les outils, les animaux, les terrains et les bois. Tout ceci, dans une exploitation consacrée à l’agriculture et à l’élevage, était destiné à la production. L’espace intérieur de la maison, avec le foyer et les pièces d’habita­tiond’habitation, était réservé à l’élaboration et à la distri­bution distribution des aliments, à la toilette et au repos.
Traditionnellement, l’homme s’est occupé des activités à réaliser hors de la maison, qu’il s’agisse d’agriculture, d’élevage, d’artisanat ou autre. Au sein de la maison, le foyer est l’es­pace l’espace de la femme, à l’exception du potager et du verger, ''baratza'' ou ''ortua'', qui est à sa charge, où “sort” la femme. En revanche, dans l’en­ceinte l’enceinte domestique, l’homme “entre” dans l’é­tablel’étable, qui est confiée à ses soins, mais où la femme collabore activement, surtout pour soigner le menu bétail comme le cochon et les poules qui, normalement, dépendent d’elle. La femme se chargeait également du culte aux membres défunts de la famille, ''gure aurrekoak'' (ceux qui nous ont précédés) et présidait les rites funéraires devant la sépulture réelle ou symbolique à l’église.
Dans des modes de vie autres que l’agricul­ture l’agriculture et l’élevage, comme le pastoralisme ou la pêche, les absences prolongées du mari de la maison obligeaient la femme à assumer des fonctions qui normalement étaient réservées à l’homme.
Cette distribution de devoirs et de travaux a connu un grand bouleversement en raison, essentiellement, de l’incorporation de la fem­me femme au travail hors de la maison, ce qui lui a assuré des revenus et une autonomie dont elle était auparavant dépourvue. Aujourd’hui, la femme assume des responsabilités dans tous les domaines, au travail, dans la société ou dans la politique.
Ces attitudes et ces coutumes se reflétaient non seulement dans la vie domestique mais aussi dans “la rue”. L’homme allait à l’auberge rencontrer les autres hommes, tandis que la femme passait ses rares moments de loisir à converser et à jouer aux cartes avec ses amies et ses voisines. On les voyait rarement ensem­bleensemble, sauf pendant la période des fiançailles, mais une fois mariés ils retrouvaient des habi­tudes habitudes de célibataires. Aujourd’hui, ils assistent et participent ensemble à la plupart des activi­tés activités sociales.
Anciennement, la hiérarchisation au sein de la famille était très marquée et se fondait essentiellement sur les classes d’âge de ses membres. Il existait des traitements de vous, ou de ''berori'' en euskera, qui reflétaient la con­sidération considération et le respect manifestés à certaines catégories sociales comme le clergé, les méde­cins médecins ou les anciens. La généralisation du ''“zu”'' en basque ou du “tu” en espagnol est un signal d’affaiblissement de cette ancienne hiérarchi­sationhiérarchisation, basée sur les classes sociales et d’âge.
De même, et pour les mêmes raisons, l’auto­rité l’autorité des parents sur les enfants était plus sévè­re sévère et autoritaire, surtout l’autorité paternelle. De nos jours, elle est beaucoup moins dure et mari et femme partagent les droits et les devoirs vis-à-vis des enfants. Ces derniers, pour leur part, deviennent indépendants plus tôt qu’autrefois, si ce n’est économiquement car ils peuvent avoir des difficultés, du moins au regard à la discipline et des obligations domes­tiques domestiques et familiales. La mère, et les autres fem­mes femmes de la maisonnée si elles existent, conti­nuent continuent à jouer un rôle prépondérant dans l’é­ l’é ducation des enfants et s’investissent plus dans la transmission des valeurs culturelles et reli­gieusesreligieuses.
La transmission du patrimoine familial se faisait différemment selon le régime juridique auquel était soumis le foncier, régime des fors ou droit commun. Anciennement, pour con­server conserver le patrimoine uni et éviter un émiette­ment émiettement de la propriété risquant de rendre non rentable l’héritage familial, les parents choisissaient parmi leurs héritiers celui ou celle auquel ils allaient la laisser et l’éduquait dès le départ dans cette perspective. En euskera, cet enfant, garçon ou fille, auquel est confiée la maison avec toutes les obligations y afférentes, reçoit le nom d’''etxagungai'' ou ''etxegai'', s’il s’agit d’un garçon, et avec le temps il deviendra l’''etxagun'' ou l’''etxejaun'', et, s’il agit d’une fem­mefemme, il est appelé ''etxekanderea''. Cette condition s’exprime par la formule ''“zu etxerako”'' ou “celui-là ou celle-là pour la maison”. Dans le cas d’un héritier sans descendance, les parents consanguins les plus proches, ''trongalekoak'', res­tent restent vigilants pour que les biens du tronc fami­lial familial ne perdent pas cette condition et éviter qu’ils ne se détachent de la souche principale.
En revanche, le droit commun établissait le partage égalitaire entre les enfants d’une bon­ne bonne partie du patrimoine, même si, dans bien des cas, divers subterfuges étaient employés pour contourner la norme juridique et main­tenir maintenir l’unité de la propriété.
Ces méthodes de transmission se sont modi­fiées modifiées avec la perte par la maison de la fonction agraire de la terre et le fort déclin de l’éleva­gel’élevage. L’enchérissement foncier a donné lieu à un essor de la construction et il est fréquent que les enfants se fassent bâtir des premières ou secondes résidences sur des terrains pro­ches proches de la maison mère.
En résumé, nous pouvons conclure sur l’a­nalyse l’analyse que faisait Barandiaran de la famille basque traditionnelle : elle se caractérise par une sorte de féminisme clairement défini, comme l’atteste l’application stricte du droit de primogéniture sans distinction de sexe, l’indivision des biens apportés au mariage par les époux, l’égalité civile de ceux-ci et la direc­tion direction par la femme de la vie religieuse domesti­que domestique ainsi que des rites culturels du foyer, de l’église et de la sépulture familiale.{{DISPLAYTITLE: Préambule}}{{#bookTitle:Casa y familia en Vasconia Maison et Famille au Pays Basque | Casa_y_familia_en_vasconia/fr}}
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