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Preambulo Ganaderia y pastoreo en vasconia/fr

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=== Une culture de longue tradition ===
Les différences climatiques par rapport à l’aire atlantique se traduisent dans des distinctions au niveau des types de pâturages et des races de bétail, ainsi que dans l’importance relative des différentes espèces. Dans de nombreux villages de l’Alava et de la Navarre, les chèvres ont été traditionnellement les principales pourvoyeuses de lait pour la consommation domestique.
Dans cette zone où l’agriculture a joué un rôle plus important, les animaux de tir se sont révélés indispensables. La distinction est ancienne entre «le « le bétail fainéant et le bétail de travail»travail »; ce dernier jouissait en exclusivité d’un morceau de communal proche du village pour qu’il puisse paître et se trouver à portée au moment de l’atteler.
Les chaumes, les grains éparpillés après la récolte, les jachères et les bordures incultes des terres labourées ont constitué des sources importantes d’aliment pour le bétail. La pâture sur les terres cultivées a été un droit des bergers plutôt qu’une concession des agricul teurs; il s’agirait là d’une transition entre l’activité pastorale libre et l’agriculture en régime de propriété.
L’alimentation du bétail a fortement évolué; la proportion d’aliments importés de lieux éloignés de l’exploitation est toujours plus importante; cette nourriture, généralement en forme d’aliments composés, provient bien souvent de points très éloignés, ce qui a permis de dissocier en grande mesure l’élevage du terrain auquel il était traditionnellement associé. Ce nouveau système d’alimentation a aussi pour conséquence de permettre l’élevage de certaines espèces dans des endroits qui, de par leur climat et la qualité de leurs pâtures, leur étaient auparavant interdits.
L’intensification de l’élevage a entraîné peu de transformations aussi radicales que celle qu’a connu le fumier. La fumure provenant des animaux domestiques constituait autrefois un élément indispensable pour préserver la fertilité de sols qui apportaient des aliments vitaux dans une économie de subsistance. L’augmentation et la concentration du cheptel bovin ainsi que les nouvelles formes d’exploitation ont transformé le fumier sec d’autrefois en «purins» « purins » qui ne servent plus à fumer des terres dont la surface, par ailleurs, s’est réduite. Ce qui autrefois constituait une source de richesse s’est métamorphosé en un grave problème de pollution.
[[File:3.6_Etable_actuelle._Hazparne_(L)_2000.jpg|center|600px|Étable actuelle. Hazparne (L), 2000. Fuente: Ander Manterola, Grupos Etniker Euskalerria.]]
Toutes ces transformations se sont accélérées au cours des décennies finales du XXe siècle. De l’avis même des éleveurs, le problème le plus grave qui se pose à eux est celui de la perte de contrôle sur l’activité qu’ils exercent. Non seulement ils ne dépendent plus uniquement d’eux-mêmes et de leur capacité de travail sinon de décisions adoptées dans des centres de pouvoir lointains mais encore ils sont pris dans des réseaux commerciaux complexes où leur marge de manœuvre est infime.
Face à cette situation, un certain nombre d’éleveurs qui voient que leur avenir est menacé par un système où leur rôle s’amoindrit chaque jour et qui savent qu’une bonne part de la diversité biologique et culturelle de l’Europe réside dans les zones rurales, font de la résistance. La population rurale n’est pas étrangère aux phénomènes généraux, qu’il s’agisse de la «mondialisation» « mondialisation » ou de la prise de conscience écologique. Les graves crises alimentaires qui se sont déclenchées récemment dans l’élevage européen semblent leur donner raison.
Nous pouvons nous demander si les savoirs et les formes de travail traditionnels que nous avons recueillis dans le présent volume finiront par se perdre définitivement ou si, avec le temps, certains seront pris en considération. En fin de compte, ce qui est décrit dans ce tome, le fruit d’une expérience accumulée pendant de nombreuses générations, se retrouve en grande mesure dans un concept d’apparition récente qui s’oppose à l’intensification productive; il s’agit du concept de ''développement durable''.
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