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Preambulo Medicina popular en vasconia/fr

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=== La médecine populaire ===
La médecine populaire est un volet de la cul­ture culture traditionnelle peu étudié sous l’angle ethnographique, de sorte que la bibliographie relative à l’information originelle, autrement dit les savoirs populaires recueillis oralement, est assez pauvre. En revanche, il existe des recueils, certains de bonne qualité, qui effec­tuent effectuent une relecture de ces informations d’un point de vue médical. Ces travaux sont en général réalisés par des professionnels de la médecine intéressés par ce champ d’études. Le plus exemplaire de ces travaux, en ce qui concerne la Vasconia est peut-être celui réali­sé réalisé par le Docteur Barriola au milieu du siècle dernier<ref>Ignacio Mª BARRIOLA. ''La medicina popular en el País Vasco''. San Sebastián: 1952.</ref>. Quelques années plus tard, notre collaborateur, le Docteur Anton Erkoreka, réalisa à Bermeo, sa ville natale, une enquête à partir du questionnaire Etniker et l’utilisa pour sa thèse de médecine<ref>Anton ERKOREKA. ''Análisis de la medicina popular vasca''. Bil­baoBilbao: 1985.</ref>.
L’œuvre majeure dans ce domaine est sans doute ''Folk-Medicine, ''publiée à Londres par William G. Black en 1883, et traduite en espagnol par Antonio Machado y Álvarez, “Demófilo”, en 1889. Dans la présentation de sa réédition en espagnol, Jordi Pablo i Grau écrit:
:“...la médecine populaire comprise dans toute son amplitude est un reflet et une synthèse de la vision du monde con­tenue contenue dans chaque culture et un exemple de l’extraordinaire perméabilité et diffu­sion diffusion de ses savoirs”<ref>Jordi PABLO i GRAU. “La medicina popular de Black un siglo después” in William G. BLACK. ''Medicina popular''. Barcelona: 1982.</ref>.
Le manque d’intérêt dont ont fait preuve les ethnographes vis-à-vis de la médecine populaire vient peut-être du fait qu’ils ont abordé ce domaine comme s’il s’agissait d’obtenir une ordonnance: à chaque maladie son remè­deremède, généralement lié à une espèce végétale, et qui s’applique d’une manière déterminée. Aujourd’hui même, lorsque les médias s’inté­ressent s’intéressent à ces pratiques traditionnelles, c’est sous l’angle de l’ordonnance, qui a peu à voir avec le savoir populaire. Dans cette forme de retour en arrière se cache une tendance très récente, celle de l’intérêt pour tout ce qui est naturel. Quoi de plus naturel en effet que de recourir à une plante, surtout si on va la cuei­llir cueillir soi-même dans la montagne, par rapport à l’habitude plus fréquente d’acquérir le médi­cament médicament équivalent dans une pharmacie?
Mais la médecine populaire recèle une sagesse qui dépasse de loin le médicament en lui même. La majeure partie de notre ouvrage est le résultat des connaissances amassées par nos informateurs, connaissances que nous pourrions désigner comme de nature empiri­queempirique. Néanmoins, en partie grâce aux person­nes personnes interrogées et en partie grâce aux rares ouvrages sur le sujet publiés ces dernières décennies, nous avons pu constater une série de faits qui nous permettent d’entrevoir une manière de comprendre la santé et la maladie –c’est-à-dire en définitive le corps humain– différente de la perception actuelle.
Pour notre part, en tant qu’ethnographes nous sommes conscients, sans toutefois dispo­ser disposer encore de preuves suffisantes pour le démontrer, que certaines pratiques et certains savoirs populaires observés s’inscrivent dans un passé très lointain. Déjà Barandiaran publiait dans les années vingt du siècle dernier un article intéressant sur ce thème<ref>José Miguel de BARANDIARAN. “Paletnografía vasca” in ''Eus­kalerriaren Euskalerriaren Alde'', X (1920) pp. 182-190, 224-252 y 253-470.</ref>.
Une fois collectées, ces informations sur le maintien de la santé et sur les soins nous per­mettent permettent d’entrevoir un passé distinct du temps présent et difficile à décrire en détail par man­que manque d’information suffisante. Il nous est tou­tefois toutefois loisible de nous en approcher.
Dans la mentalité populaire, il existe une relation intime entre la santé et l’environne­ment l’environnement naturel. On parle de l’influence de la lune et plus concrètement des phases lunaires sur plusieurs aspects en relation avec la mala­die maladie et le cycle vital. On parle également de l’influence de l’environnement sur la santé, et pas uniquement de facteurs aussi évidents que la température mais aussi des vents ou de l’air nocturne. De la même façon, des vertus cura­tives curatives étaient autrefois –et de nos jours encore dans certains cas– attribuées à un élément aujourd’hui considéré comme anodin, l’eau, en raison du simple fait d’avoir été obtenue dans un lieu déterminé ou un jour précis du cycle annuel. En définitive, beaucoup de ces pratiques reflètent une conception du corps vu non comme une entité isolée mais comme une entité pleinement insérée dans le monde qui l’entoure.
Pour la mentalité populaire, il existe aussi un lien entre certaines maladies et le monde végétal. On dit de certains maux ou signes d’altération de la santé qu’ils coïncident avec l’apparition et la chute des feuilles. La consis­tance consistance du sang ou son degré de pureté est sou­mis soumis à des oscillations annuelles équivalentes au flux de la sève des arbres. On dit que cer­taines certaines maladies bourgeonnent –c’est le cas de la rougeole– ou que certains boutons ont des racines qu’il faut supprimer pour qu’ils ne res­sortent ressortent plus.
Dans la mémoire de certains informateurs subsistent encore des explications qui ont nécessairement une origine lointaine. On croit ainsi que certaines maladies telles que les maux d’oreilles ou les rages de dents sont cau­sées causées par une espèce de ver. Les pratiques de soins découlent donc de ces croyances. L’orei­lle L’oreille est douloureuse parce que le ver qui s’y trouve a soif et remue, c’est pourquoi il con­vient convient d’apaiser cette soif avec quelques gouttes de lait pour que la douleur cesse. Dans le cas des rages de dents, l’alcool est utilisé pour tuer le ver.
Les traitements faisant appel à la magie constituent un autre aspect important. Nous avons recueilli de la bouche de nos informa­teurs informateurs des explications sur la maladie et les pra­tiques pratiques de soins dont le composant principal est de nature magique. Des exemples de trai­tements traitements de ce type sont détaillés tout au long des différents chapitres, puis, en fin d’ouvra­ged’ouvrage, un chapitre entier est consacré aux malé­dictions malédictions et mauvais œil en tant que causes importantes de maladie.
Un autre chapitre complet est consacré aux pratiques de soins de nature religieuse. Pour remédier aux problèmes de santé comme pour prévenir leur apparition, il était habituel de se rendre dans certains lieux sacrés pour solliciter le secours de certains saints. Il est admis que chacun de ces saints est “spécialisé” dans la guérison d’une maladie. Il est intéressant de noter que ces lieux sacrés étaient majoritairement des chapelles rurales. Certes, il n’est pas dans les prétentions de cet ouvrage de vérifier combien de ces sites chrétiens occupent l’emplacement de sites antérieure­ment antérieurement païens mais ce qui est certain, et cela se vérifie tout le long de l’ouvrage, c’est que l’a­nalyse l’analyse des facteurs qui ont provoqué les mala­dies maladies oriente fréquemment les informateurs vers les desseins divins. Devant la fatalité que suppose une maladie, surtout quand celle-ci met en péril la vie de celui qui la pâtit, il est toujours habituel d’avoir recours à une prière. Dans les grands hôpitaux, là où la maladie est cernée par la technologie la plus moderne et où est appliquée la science médicale la plus avancée, nous pouvons continuer à trouver une chapelle où prier.
Mais les remèdes ne sont pas tous de nature religieuse. Comme nous l’avons déjà indiqué plus haut, la majeure partie de l’information recueillie dans cet ouvrage fait référence à des pratiques dites empiriques, autrement dit à base matérielle. Dans l’ordre croissant d’im­portanced’importance, cette base peut être minérale, ani­male animale ou végétale mais les remèdes qui mettent en œuvre les espèces végétales sont majoritai­resmajoritaires. Ceci signifie avant tout que nos informa­teurs informateurs ont eu une vaste connaissance de leur environnement naturel. De nos jours, les tra­vaux travaux qui recueillent les savoirs que les peuples dits primitifs tirent de leurs ressources nature­lles naturelles pour se guérir s’inspirent d’un intérêt non seulement anthropologique mais aussi phar­macologique pharmacologique puisqu’il s’agit aussi de recher­cher rechercher de nouveaux médicaments. Dans ce con­textecontexte, le peu d’intérêt manifesté par les popu­lations populations rurales européennes aujourd’hui vis-à-vis de leur environnement reste surpre­nantsurprenant, surtout en cette période critique où nous assistons à l’extinction de ces anciens savoirs.
La société traditionnelle ne négligeait aucun angle d’attaque pour traiter la maladie et ne considérait pas incompatibles des remèdes qui, de notre point de vue actuel, sont de nature aussi différente que peuvent l’être les traitements que nous qualifions d’empiriques et ceux qui relèvent d’une croyance. A ce pro­pospropos, un exemple intéressant est celui du trai­tement traitement des verrues: on faisait appel à des techniques empiriques comme humidifier les verrues avec le latex de certaines plantes ou appliquer des emplâtres de produits végétaux. Parfois, le traitement renferme une significa­tion signification qui va plus loin que la pratique apparemment empirique, ainsi quand on utilise du sang menstruel, de la salive à jeun ou de l’eau recueillie le jour de la saint jean pour imprég­ner imprégner la verrue. Des remèdes de nature magique sont également mis en œuvre: on a recours par exemple aux baies de genévrier, dont la forme évoque celle d’une verrue, les baies étant enterrées pour que, au fur et à mesure qu’elles sèchent, les verrues s’assèchent aussi. Ce traitement serait un cas de magie homéo­pathique homéopathique ou imitative. On peut également frotter les verrues avec un morceau de pomme et, en le laissant sécher, on obtient que les verrues sèchent aussi. Dans ce cas il s’agirait, selon la classification de Frazer, d’une magie contaminante ou contagieuse. Mais en outre, ces deux cas de magie sympathique peuvent être combinés en utilisant des grains de sel que l’on frotte sur les excroissances et que l’on jette au feu ensuite. Une pratique plus complexe consiste à envelopper et à déposer ces grains de sel ou des morceaux de pomme à la croisée des chemins de sorte que les verrues soient emportées par celui qui les ramassera.
[[File:5.2_Eskualduna_miriku_Pierre_Larzabalen_artikulua_Gure_Herria_1934.pngjpg|framecenter|center600px|“Eskualduna miriku”, Pierre Larzabalen artikulua. Gure Herria, 1934. Fuente: ''Gure Herria''. Bayonne: Association Gure Herria, 1934.]]
Une autre des caractéristiques qui définissent la médecine populaire est qu’elle soig­ne soigne les symptômes et non les maladies. Les remèdes populaires ne s’occupent pas des causes des maladies, notamment parce qu’il est très difficile, et dans certains cas impossi­bleimpossible, de déterminer quelle est l’origine du mal. Ce qu’ils font, par contre, c’est traiter les manifestations des maladies, c’est-à-dire les symptômes. De nombreux exemples de cette pratique sont recueillis dans un chapitre de cet ouvrage.
Il est admis que certains des remèdes popu­laires populaires utilisés actuellement ou dont nos infor­mateurs informateurs se souviennent ont été utilisés dans les temps anciens par la médecine officielle. Le progrès a peu à peu laissé de côté ces remè­des remèdes jusqu’à ce qu’ils soient oubliés par la médecine scientifique. Ils avaient néanmoins fait l’objet d’un apprentissage par des personnes, restées étrangères à l’évolution médicale, qui continuèrent à les utiliser jusqu’à nos jours. Cet ouvrage consacré à la médecine populaire ne prétend pas analyser l’origine de ces pratiques, un travail qui relèverait plutôt de l’histoire de la médecine.
La médecine populaire se caractérise aussi par le fait que, même si l’explication d’une maladie est incorrecte, le traitement qui lui est appliqué n’est pas nécessairement inutile. Dans l’exemple des maux d’oreilles exposé auparavant, il est évident que cette douleur n’est pas due à un ver, mais l’huile ou le lait administré pour apaiser la soif du ver peut rée­llement réellement amollir le bouchon de cire éventuel qui provoque cette douleur et ainsi faciliter l’expulsion du bouchon et, avec lui, la solu­tion solution du problème.
[[File:5.3_Erreurs_populaires_sur_la_Medecine_1783.pngjpg|framecenter|600px|Erreurs populaires sur la Médecine (1783). Fuente: Thillaud, Pierre L. ''Les maladies et la médecine en Pays Basque Nord a la fin de l’ancien régime'' (1690-1789). Genève: Librairie Droz, 1983.]]
=== La recherche actuelle ===
La campagne d’enquêtes qui a permis de recueillir des informations à partir desquelles a été élaboré ce volume de l’Atlas Ethno­graphique Ethnographique consacré à la médecine populaire s’est déroulée entre 1994 et 1999. Cette infor­mation information n’est pas négligeable car la question de la date est déterminante pour le type d’in­formation d’information recueillie. La majeure partie des informations obtenues fait référence à des traitements empiriques mais les informateurs ont encore en mémoire des remèdes et des pratiques de type magique et religieux. Ceux-ci sont toutefois minoritaires par rapport aux premiers. Si la collecte d’informations s’était effectuée quelques décennies auparavant, cette disproportion n’aurait pas été si mani­festemanifeste.
Dans notre enquête, nous ne nous sommes pas limités à rassembler l’information en rap­port rapport avec les remèdes, c’est-à-dire avec la façon de les préparer et de les appliquer; nous avons également obtenu des renseignements sur les connaissances relatives à la maladie qu’on veut soigner, aux symptômes par les­quels lesquels elle se manifeste et à l’origine qui lui est attribuée. Il s’agit évidemment d’interpréta­tions d’interprétations populaires qui n’ont pas à coïncider avec les interprétations scientifiques, même si Fran­kowski Frankowski a écrit que “la « la médecine populaire, mère de la médecine moderne, porte dans ses entrailles les observations de milliers de géné­rations générations et exprime, bien souvent, des savoirs précieux qui furent approuvés et utilisés par les éminences scientifiques»<ref>Eugeniusz FRANKOWSKI. ''Sistematización de los ritos usados en las ceremonias populares''. Bilbao: 1919.</ref>.
Les chapitres qui composent ce volume ne suivent pas un ordre conventionnel. La collec­te collecte d’informations a été réalisée grâce à une enquête de type ethnographique, celle utilisée par les Groupes Etniker. L’ordonnancement du matériau d’enquête suit, dans la mesure du possible, un critère également ethnographi­que ethnographique dans sa démarche de refléter la mentalité populaire. Un sérieux problème se serait posé si cet ordonnancement s’était effectué selon les postulats de la science médicale: l’ajuste­ment l’ajustement à ses schémas d’une information qui relève de concepts très différents des actuelles connaissances scientifiques aurait entraîné une distorsion inévitable. Pour cette raison, les chapitres de l’ouvrage sont ordonnés en allant de la partie la plus noble du corps, la tête, jusqu’en bas, et de la partie la plus en évi­denceévidence, la peau, jusqu’à l’intérieur.
Il convient de signaler que la quantité de remèdes populaires recueillie n’est pas pro­portionnelle proportionnelle au degré de gravité de la maladie que ces remèdes prétendent guérir: les rhu­mes rhumes ont de nombreux remèdes alors que les maladies cardiaques en ont très peu. La peau constitue une autre exemple évident, la partie la plus visible de l’organisme se prêtant à de si nombreux traitements que trois chapitres ont été nécessaires pour les décrire.
Comme nous l’avons déjà indiqué plus haut, la mentalité traditionnelle ne fait pas de dis­tinction distinction entre traitements empiriques et trai­tements traitements religieux. Ceci explique pourquoi les soins sont présentés sans différencier les deux groupes de pratiques. Malgré tout, nous avons consacré un chapitre particulier au mauvais œil et à la malédiction ainsi qu’un autre aux traitements de nature religieuse en raison des particularités qu’ils présentent.
Tout le long de l’ouvrage, nous faisons réfé­rence référence à de nombreuses espèces végétales. Les enquêtes de terrain reflètent en effet la diver­sité diversité botanique qui se déploie sur les deux ver­santsversants, atlantique et méditerranéen, de la Vas­coniaVasconia. Et, chaque fois que cela a été possible, leur nom populaire est accompagné de la denomination scientifique. Mais nous devons constater que la fiabilité n’est pas totale. Les raisons en sont multiples: l’identification a été effectuée par l’enquêteur qui n’a pas toujours les connaissances botaniques suffisantes pour que ses avis soient justes. De même, les infor­mateurs informateurs ne sont pas absolument sûrs quand on leur demande de recueillir la plante dont ils parlent, surtout lorsqu’il s’agit d’une espè­ce espèce qu’ils ont vu utiliser il y a très longtemps. Ce problème devient épineux si plusieurs espèces ont le même aspect. Souvent, pour réaliser ces identifications, nous associons au nom populaire la dénomination scientifique apparaissant dans les textes qui font référence à cette plante. Le problème est qu’une même espèce végétale peut avoir plusieurs désigna­tions désignations populaires et qu’inversement un seul nom commun fait parfois référence à diffé­rentes différentes espèces.
L’information recueillie dans ce volume a été transmise oralement et nous avons veillé à ce que les remèdes mentionnés par nos infor­mateurs informateurs n’aient pas été connus dans des livres traitant de ce thème ou relevés dans les médias. Il est cependant évident et inévitable qu’il y ait des informations qui coïncident.
En dépit du fait que certains de ces remèdes aient été employés pendant des générations, leur efficacité du point de vue médical n’est pas avérée. Ils peuvent même être contre-indi­qués indiqués selon les connaissances dont nous dispo­sons disposons aujourd’hui et les normes d’hygiène actuelles.
Cet ouvrage ne prétend pas non plus être une pharmacopée. Il est possible aujourd’hui de trouver sur le marché bon nombre de publications sur différentes plantes médicina­les médicinales avec un dessin ou une photographie afin de faciliter leur identification, une liste des maladies pour lesquelles elles servent et leur mode de préparation. Ni la structure de cet ouvrage, ni ses prétentions ne ressemblent au contenu de ces publications.
Dans un premier temps, nous avions pensé inclure dans ce volume la médecine vétérinai­re vétérinaire populaire, en raison de ses affinités avec le thème qui nous occupe. Ceci fut d’ailleurs annoncé dans le volume antérieur de l’Atlas Ethnographique consacré à l’élevage et aux bergers en Vasconia. Plusieurs remèdes sont en effet communs aux deux domaines, même si, dans le cas des animaux domestiques, les doses et les concentrations des préparations sont plus importantes. Les pratiques curatives de nature religieuse ou magique sont égale­ment également semblables et, en outre, les guérisseurs, surtout ceux spécialistes des os, ont en général commencé par soigner le bétail avant de soig­ner soigner les personnes. Néanmoins, au vu de l’im­portance l’importance prise par la partie correspondante à la médecine, nous avons opté pour reporter la publication de ce matériel.
=== Les transformations ===
Tout au long du vingtième siècle, la médeci­ne médecine scientifique a connu une extraordinaire pro­gressionprogression, qui s’est accélérée chaque décennie, et cela au détriment des pratiques basées sur la médecine traditionnelle. Des instances autori­sées autorisées en sont pourtant venues à affirmer qu’“il y a très peu d’erreurs dans la médecine populai­repopulaire; dans de nombreux cas, leur utilisation (des plantes) est justifiée par les propriétés qu’elles possèdent selon la littérature scientifique. Et dans le cas des quelques plantes que nous avons sélectionnées pour vérifier (...), parce que leurs propriétés ne figuraient pas dans ces tex­tes textes en dépit de leur fréquente utilisation dans des lieux géographiquement dispersés, leur action supposée a pu être prouvée»<ref>Margarita FERNÁNDEZ. “Medicina popular navarra” in ''Zai­nakZainak. Cuadernos de Antropología-Etnografía'', XIV (1997) p. 35.</ref>.
La fonction remplie autrefois par les guéris­seurs guérisseurs constitue un aspect intéressant de la médecine populaire. Les personnes qui avaient la capacité de guérir jouissaient d’une considération importante avant que ne se généralise le personnel sanitaire doté d’une formation scientifique. Les guérisseurs appar­tiennent appartiennent à des sagas familiales, ce qui donne lieu à une transmission familiale du savoir, de personne à personne. Mais aussi bien ces gué­risseurs guérisseurs que d’autres personnes liées à la gué­rison guérison des maladies ont perdu leur rôle de pre­mier premier plan au fil du vingtième siècle, au fur et à mesure que le personnel sanitaire croissait en nombre et occupait leur place. Aujour­d’huiAujourd’hui, certes, ils restent présents, même si leur importance n’est plus la même. Ceux qui s’a­dressent s’adressent à eux le font généralement pour trai­ter traiter une maladie qui résiste à la médecine con­ventionnelleconventionnelle. Actuellement, nous observons aussi un essor des consultations relevant de disciplines étrangères à la médecine allopathi­que allopathique comme la naturopathie, l’homéopathie, les massages, la diététique et la beauté, les her­boristeriesherboristeries, etc...
Autrefois, on gardait à la maison des remè­des remèdes pour soigner de petites blessures, des onguents pour les brûlures et des plantes pour faire des inhalations ou préparer des infusions. Les remèdes d’origine végétale jouissaient d’une grande faveur. Dans le jar­din jardin familial, certaines plantes étaient cultivées à des fins thérapeutiques mais la majorité des simples étaient cueillis dans les champs ou à la montagne. Pour que leur efficacité soit plus importante, certaines de ces plantes devaient être cueillies à des occasions spécia­lesspéciales, le jour le plus propice étant peut-être le matin de la Saint-Jean, avant que le soleil ne se lève.
Au milieu du siècle passé, les préparations pharmaceutiques ont commencé à prendre de l’importance en détrônant peu à peu les remèdes traditionnels. Aujourd’hui, chaque maison continue à avoir sa petite pharmacie mais la composition de celle-ci a radicalement changé. A part la camomille, les plantes médi­cinales médicinales sont rarement ramassées en plein champ et, de plus, les préparations commer­ciales commerciales ont fait disparaître ce dernier vestige d’une pratique séculaire.
En fait, la médecine populaire était plus pro­che proche de la médecine officielle quand, par le passé, celle-ci avait l’habitude de recourir aux espèces végétales et aux formules magistrales. L’augmentation progressive des produits de synthèse et les avancées technologiques ont entraîné un éloignement continu des prati­ques pratiques traditionnelles.
Avec le progrès des connaissances et l’amé­lioration l’amélioration des techniques analytiques, de nou­velles nouvelles maladies ont été identifiées qui étaient inconnues autrefois. L’hypercholestérolémie, «avoir du cholestérol» en langage populaire, en est un exemple représentatif. Face à une nouvelle maladie, de nouveaux traitements ont également été appliqués dont les origines peuvent être assez diverses: cela peut aller d’hypothétiques explications médicales à des pratiques diffusées par des médias plus ou moins fiables.
Il arrive aussi que certaines maladies aient changé de dénomination ou pour le moins soient assimilées à des maux déjà connus autrefois. L’hypertension, par exemple, a été comparée à ce qu’on appelait avoir “le sang épais ou avec des impuretés». Dans ces cas, on continue généralement à appliquer des traite­ments traitements déjà connus.
Además Outre les profonds changements survenus en termes de formation des professionnels de los profundos cambios acaecidos en lo relativo al personal sanitariola santé, la generali­zación del uso de fármacos y el conocimiento preciso généralisation de l’emploi des médicaments et de nuevas enfermedades, también se ha producido una mejora considerable en las instalaciones médicas tanto en lo que se refie­re a consultas connaissance précise de asistencia primarianouvelles maladies, ambula­torios y hospitalesil s’est également produit une amélioration considérable dans les installations médicales, como a los medios técnicos qu’il s’agisse des centres de los que disponen los profesionalespremiers soins, des hôpitaux ou des moyens techniques dont disposent les professionnels. Para un conocimiento más detallado Pour une connaissance approfondie de esta evolución es recomendable leer cette évolution, nous pouvons recommander la obra del lecture de l’ouvrage du Dr. Luis S. Granjel: ''Historia Histoire de la medicina vasca''médecine basque<ref>Luis S. GRANJEL. ''Historia de la medicina vasca''. Salamanca: 1983.</ref>.
Los informantes son plenamente conscien­tes de Les informateurs sont pleinement conscients du fait que el desarrollo le développement de la medicina cientí­ficamédecine scientifique, combinado con una mejora associé à une amélioration des conditions d’hygiène en général et de las condi­ciones higiénicas y l’hygiène alimentaire en particulier, a eu des conséquences bénéfiques, comme l’élévation considérable de la sanidad alimentaria, ha traído resultados importantes como elevar considerablemente la esperanza l’espérance de vida y fre­nar drásticamente vie et la alta mortalidad infantil chute de décadas pasadasl’importante mortalité infantile des décennies passées. El ejemplo más patente en este sentido es el relativo a la infecciónDans ce domaine, l’exemple le plus frappant est celui de l’infection.
El elemento que popularmente delata Populairement, l´élément qui désigne la enfermedad maladie de un modo más claro es la fie­brefaçon la plus claire est la fièvre, más incluso avant même que el dolorla douleur. La fiebre deno­ta fièvre indique une maladie plus importante, généralement un mal mayorcertain type d’infection qui, generalmente algún tipo de infecciónà une époque où les antibiotiques étaient inconnus, que en un tiempo en el que no se conocían los antibióticos podía comprometer seriamente pouvait compromettre sérieusement la saludsanté. Se ha considerado que la fiebre alta se corresponde con una enferme­dad Une fièvre importante était considérée comme signe d’une maladie grave y también han preocupado las fie­bres insidiosas o recurrentesmais les fièvres insidieuses ou récurrentes constituaient aussi une source d’inquiétude. Se han utilizado dos métodos para contrarrestarlaDeux méthodes ont été utilisées pour contrecarrer la fièvre, car, selon son habitude, que como es habitual en la medicina popular, no tratan médecine traditionnelle n’essaie pas de remediar las causas que remédier aux causes qui la provocan sino provoquent mais de atajarlal’enrayer. La première méthode consistait à stimuler la transpiration et la deuxième à frictionner le corps. El primero Tout le long de ellos ha consistido en estimular la transpiración y el otro en aplicar friegascet ouvrage, nous pouvons trouver de nombreux traitements pour soigner l’infection. A lo largo de ce propos, la découverte et la obra también se reco­gen numerosos remedios para curar diffusion des antibiotiques est considérée par les gens comme la infec­ción. Precisamente el descubrimiento y difu­sión principale découverte du vingtième siècle, comme l’atteste le grand nombre de los antibióticos es considerado popu­larmente como el principal hallazgo médico del siglo XX; lo atestiguan las calles y plazas rues et de nuestro territorio dedicadas a Alexander Fle­mingplaces dans notre pays qui portent le nom d’Alexander Fleming.
[[File:5.1_Hierbas_medicinales_de_la_botica_de_Obanos_Primera_edad_del_siglo_XX.pngjpg|framecenter|center600px|Hierbas medicinales de la botica de Obanos (N), primera mitad del s. XX. Fuente: M<sup>a</sup> Amor Beguiristáin, Grupos Etniker Euskalerria.]]
A pesar del progreso y la extensión Malgré le progrès et l’extension de la medicina científica aún perduran en médecine scientifique, des éléments magiques perdurent encore dans la mentalidad popular elementos mágicosmentalité populaire. Uno ampliamente extendido L’un d’entre eux, amplement répandu, consiste en ejecutar à appliquer un remedio traitement pendant un número determinado nombre déterminé de días que siempre es imparjours, toujours impair. Otro ejemplo lo consti­tuyen las prácticas para eliminar las verrugas o las hemorroides mediante plantasUn autre exemple est constitué par les pratiques pour éliminer les verrues ou les hémorroïdes avec des plantes, des graines ou de petits fruits représentant les verrues, granos o pequeños frutos que las representan y que se recogen y se esconden o se portan sobre el cuerpo l’on dissimule ou l’on porte sur le corps de tal modo que a medida que se secan éstos se cree que lo hacen aquéllassorte qu’en séchant les verrues aussi s’assèchent. Estas prácticas ampliamente conocidas aún son uti­lizadas por algunos Ces pratiques largement connues sont encore utilisées par certains de nuestros informantes de mayor edadnos informateurs d’un certain âge. Ceci est encore plus évident avec certaines croyances à caractère religieux. Esto es aún más evidente con algunas creencias La coutume de carácter religioso; por ejemplo, la costumbre de portar el cordón porter le cordon de San Blas sigue hoy en día ampliamente exten­dida, par exemple, reste aujourd’hui amplement répandue.
La generalización del sistema sanitario ha supuesto généralisation du système sanitaire a entraîné un cambio en el comportamiento de la gentechangement dans le comportement des gens. Cuando hoy en día una persona Aujourd’hui, lorsqu’une personne se siente sent mal acude al médico , elle s’adresse immédiatement à un médecin et s’en remet à lui. Le médecin détermine de inmediato y se pone en sus manos. El médico determina cuál es el mal que aqueja al paciente y quelle maladie souffre le pone patient et lui prescrit un tratamiento o traitement ou dirige le deriva a una jerarquía supe­rior patient à un échelon supérieur censé disposer de plus de moyens et de la que se presupone que tiene más medios y conocimientosconnaissances, es decir, lo envía a c’est-à-dire l’envoie à un especialistaspécialiste. Este comportamiento tan natural hoy en día ha supuesto Ce comportement, si naturel aujourd’hui, suppose un importante cambio important changement de mentalidadmentalité. Antaño la gente sólo acudía al curanderoAutrefois, o más tarde al médicoles gens allaient seulement chez le guérisseur, cuando consideraba ou plus tard chez le médecin s’ils considéraient que el le mal que padecía era lo suficientemente importante como para no ser capaz de curarlo por sus propios mediosdont ils souffraient était suffisamment important pour ne pas céder avec leurs propres moyens. El que Celui qui se sentía sentait mal era était responsable de sí mismolui-même, tenía los conocimientos y los medios suficien­tes para aplicarlos e intentar curarseil avait les connaissances et les moyens suffisants pour se traiter et essayer de se guérir ou, o al menos podía obtenerlos en su entorno más inmediatodu moins, il pouvait obtenir ces connaissances et ces moyens dans son entourage proche. Con esta actitud concedía además una tregua a su cuerpoDe plus, es decirgrâce à cette attitude il concédait une trêve à son corps, confiaba en c’est-à-dire qu’il faisait confiance à la capacidad curativa del mismocapacité de celui-ci de se guérir lui-même.
En cierto modo hemos dejado nuestra salud o más bien nuestra enfermedad en manos de los médicos y D’une certaine manière, nous avons laissé notre santé -ou plutôt notre maladie- aux mains des médecins et de quienes deciden las políticas sanitariasceux qui décident des politiques sanitaires. Sólo en los últimos tiempos se observa un creciente interés por instruir a la población sobre las pautas Ce n’est que depuis récemment que se han de seguir para l’on observe une volonté croissante d’instruire la conservación de population sur les règles à suivre pour conserver la salud, pero ha debido de suceder algo anómalo en nues­ tra sociedad para santé. Une anomalie a toutefois dû se produire dans notre société pour que sean necesarias campa­ñas informativas y educativas orientadas a lograr esos objetivosdes campagnes à caractère informatif et éducatif soient nécessaires pour atteindre cet objectif.
Cabe preguntarse qué esconde la creciente asistencia Il y a los médicos lieu de se demander ce que cache l’augmentation des visites chez les médecins généralistes de cabecera por parte la part de personas que personnes qui se sienten solassentent seules, la frecuencia con la que se recurre a las urgencias hospita­larias por problemas que carecen fréquence des consultations aux urgences hospitalières pour des problèmes bénins ou les dépenses croissantes en médica ments qui transforment de la sufi­ciente importancia, o el creciente gasto far­macéutico hasta haber convertido muchos hogares nombreux foyers en pequeñas farmaciaspetites pharmacies. ¿Qué parte Quelle part de la percepción perception de la enfermedad corresponde a una vertiente olvidada por maladie correspond à un versant oublié par la médecine actuelle si technicisée? Quelle est la medicina actual tan tecnificada, cual es el trato huma­norelation humaine? ¿Quién Qui se hace cargo de escuchar el sufri­miento en unas consultas en charge d’écouter la souffrance pendant des consultations alors que está calcula­do incluso el escaso tiempo que se dedica a cada pacientele temps consacré à chaque patient est calculé au plus juste? La familia y el entorno más próximo al enfermo son quienes siguen supliendo este tipo famille et l’entourage le plus proche du malade sont ceux qui continuent à suppléer à ce type de carenciascarences, pero a medi­da mais au fur et à mesure que vayan cambiando los modelos sociales y les modèles sociaux et de familiala famille changent, este tipo de atención también ce type d’assistance va aussi se verá comprometidatrouver compromis. Los propios médicos reconocen Les médecins eux-mêmes reconnaissent que , lorsqu’ils sortent de la gente cuando abandona la consulta ya sale consultation, les patients sont en parte curada e incluso se admite la existencia de un efecto partie déjà guéris et l’existence d’un effet placebo que debe tenerse en cuenta a la hora , dont il doit être tenu compte au moment de validar los fármacosvalider les médicaments, est admis.
A pesar del progresivo arrinconamiento Malgré l’abandon progressif de la medicina tradicionalmédecine traditionnelle, en los últimos tiem­pos se está observando un resurgimiento une résurgence de estas prácticas ces pratiques peut être observée ces derniers temps, même si bien elles se manifiestan bajo otras formasmanifestent sous d’autres formes. Se observa un interés cada vez mayor por los conocimientos médicos venidos de OrienteL’intérêt pour les connaissances médicales originaires d’Orient grandit. Hay gente que también recurre a las plantas medicinalesCertains aussi préfèrent recourir aux plantes médicinales, bien a las que pueden ser recogidas qu’elles soient cueillies en los campos o plein champ ou en los montes montagne, près de nuestra tierra o a las que se venden en las her­boristeríaschez eux, ou qu’elles soient vendues dans une herboristerie. Este creciente interés por las mis­mas puede Cet intérêt croissant pour ces plantes peut avoir son origine dans le fait qu’elles sont considérées plus naturelles que tenga su origen en el hecho les médicaments de que se consideran más naturales que los medi­camentos de síntesis y que por lo tanto care­cen de efectos secundariossynthèse et qu’elles ne présentent donc pas d’effets secondaires. Esta tendencia actual es explotada por los medios de comuni­cación y las editorialesCette tendance actuelle est exploitée par les médias et les maisons d’édition, que cada vez ofertan más información acerca de remedios sobre los que insisten que “proceden qui offrent à la vente une information toujours plus abondante sur ces remèdes en insistant sur le fait qu’«ils proviennent de nuestros ante­pasados”nos ancêtres».{{DISPLAYTITLE: PreámbuloPréambule}}{{#bookTitle:Medicina popular en VasconiaMédecine Populaire au Pays Basque|Medicina_popular_en_vasconia/fr}}&ensp;
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