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Preambulo Medicina popular en vasconia/fr

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Mais les remèdes ne sont pas tous de nature religieuse. Comme nous l’avons déjà indiqué plus haut, la majeure partie de l’information recueillie dans cet ouvrage fait référence à des pratiques dites empiriques, autrement dit à base matérielle. Dans l’ordre croissant d’importance, cette base peut être minérale, animale ou végétale mais les remèdes qui mettent en œuvre les espèces végétales sont majoritaires. Ceci signifie avant tout que nos informateurs ont eu une vaste connaissance de leur environnement naturel. De nos jours, les travaux qui recueillent les savoirs que les peuples dits primitifs tirent de leurs ressources naturelles pour se guérir s’inspirent d’un intérêt non seulement anthropologique mais aussi pharmacologique puisqu’il s’agit aussi de rechercher de nouveaux médicaments. Dans ce contexte, le peu d’intérêt manifesté par les populations rurales européennes aujourd’hui vis-à-vis de leur environnement reste surprenant, surtout en cette période critique où nous assistons à l’extinction de ces anciens savoirs.
La société traditionnelle ne négligeait aucun angle d’attaque pour traiter la maladie et ne considérait pas incompatibles des remèdes qui, de notre point de vue actuel, sont de nature aussi différente que peuvent l’être les traitements que nous qualifions d’empiriques et ceux qui relèvent d’une croyance. A ce pro­pospropos, un exemple intéressant est celui du trai­tement traitement des verrues: on faisait appel à des techniques empiriques comme humidifier les verrues avec le latex de certaines plantes ou appliquer des emplâtres de produits végétaux. Parfois, le traitement renferme une significa­tion signification qui va plus loin que la pratique apparemment empirique, ainsi quand on utilise du sang menstruel, de la salive à jeun ou de l’eau recueillie le jour de la saint jean pour imprég­ner imprégner la verrue. Des remèdes de nature magique sont également mis en œuvre: on a recours par exemple aux baies de genévrier, dont la forme évoque celle d’une verrue, les baies étant enterrées pour que, au fur et à mesure qu’elles sèchent, les verrues s’assèchent aussi. Ce traitement serait un cas de magie homéo­pathique homéopathique ou imitative. On peut également frotter les verrues avec un morceau de pomme et, en le laissant sécher, on obtient que les verrues sèchent aussi. Dans ce cas il s’agirait, selon la classification de Frazer, d’une magie contaminante ou contagieuse. Mais en outre, ces deux cas de magie sympathique peuvent être combinés en utilisant des grains de sel que l’on frotte sur les excroissances et que l’on jette au feu ensuite. Une pratique plus complexe consiste à envelopper et à déposer ces grains de sel ou des morceaux de pomme à la croisée des chemins de sorte que les verrues soient emportées par celui qui les ramassera.
[[File:5.2_Eskualduna_miriku_Pierre_Larzabalen_artikulua_Gure_Herria_1934.png|frame|“Eskualduna miriku”, Pierre Larzabalen artikulua. Gure Herria, 1934. Fuente: ''Gure Herria''. Bayonne: Association Gure Herria, 1934.]]
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