II. RACES D’ANIMAUX

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Les bergers et les paysans d’autrefois élevaient le plus souvent leurs cheptels sans se soucier de la race à laquelle ils appartenaient. Ils étaient pleinement conscients du fait que leurs animaux étaient différents de ceux qui étaient exploités dans d’autres régions, mais ils se limitaient à les dire « du pays ».

Il n’existait pas non plus d’intérêt spécial pour préserver la pureté raciale des animaux qui étaient élevés. Les mélanges ont toujours été fréquents afin d’obtenir, de façon empirique, un meilleur rendement.

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Vaches et bœufs

Dans le territoire étudié, les races autochtones sont représentées par des exemplaires adaptés aux dures conditions climatiques de la montagne, où elles développent la majeure partie de leur cycle vital. En Alava, la race dominante était la terreña et, sur le versant atlantique, celle appelée betizu, à l’exception des Encartaciones de Biscaye, où on élevait la monchina. Une autre race autochtone largement distribuée a été la race pyrénéenne qui, au cours des décennies passées, a connu un fort déclin, mais qui actuellement a reconstitué une partie de ses effectifs.

La première race de vaches introduite massivement à des fins de production a été la brune des Alpes ou suisse, à laquelle a succédé la frisonne, qui a détrôné toutes les autres dans la zone où l’élevage s’est spécialisé dans la production laitière.

Betizu

À Ezkio (G) pâturaient des exemplaires de betizu. On les trouvait dans les prairies du mont Izazpi. Selon un informateur, elles ont disparu de l’endroit vers le milieu des années soixante, quand se sont répandues les plantations de pins, nombre de terrains ont été clôturés et les pâturages ont beaucoup reculé.

Monchina

Dans la zone la plus occidentale du versant atlantique, qui coïncide avec le district des Encartaciones de Biscaye, une autre race d’animaux montagnards qui, précisément parce que cet habitat est le leur, est appelée monchina, a été élevée et perdure encore en état précaire.

Terreña

Dans les montagnes de l’Alava, on trouve une autre race connue sous le nom de terreña, dont on a occasionnellement tiré profit d’une autre ressource : sa force comme animal de trait.

Pyrénéenne

Une autre race, qui couvre une grande extension géographique, est la pyrénéenne. Antan, elle était très répandue dans le territoire étudiée. À la différence des autres races, et en dépit de leur adaptation à la vie en montagne, ces animaux étaient exploités à la ferme, pour en tirer de la viande et un peu de lait, mais aussi comme animaux de trait. Tout le long du XXe siècle, ce cheptel a connu une importante régression, probablement due à l’introduction de la brune des Alpes qui surpassait la pyrénéenne en production laitière tout en étant utile pour produire de la viande et pour le joug.

Brebis

Théodore Lefebvre considère que la race dite latxa en Vasconia péninsulaire, vizcaina en Biscaye et manexa en Vasconia continentale occupe un espace sur le versant atlantique qui, partant de Donibane-Lohizune et en continuant par Bastida, Donapaleu et Donibane-Garazi, engloberait la vallée d’Aezkoa, les hautes vallées de l’Erro et de l’Arga, et se prolongerait par les pentes supérieures du versant méridional des hautes chaînes jusqu’à atteindre le bassin supérieur de l’Urkiola, au nord de Vitoria.

À l’est et au sud de la zone décrite s’étend le territoire de la brebis de race churra, appelée en Vasconia continentale basque, et connue autour de Donapaleu sous le nom d’ardi xuria.

À l’est des Pyrénées atlantiques, en Vasconia continentale, il existe une autre race, la béarnaise.

Races du versant méditerranéen

Dans l’espace de transition entre le versant cantabrique et le méditerranéen et dans celui sous claire influence méditerranéenne, les brebis étaient d’autres races que les précédentes. Les churras et les merinas dominaient, mais il convient de signaler que, du moins sur le territoire navarrais, les bergers rassemblent sous le terme de race churra pratiquement tout le bétail ovin qui n’est pas de race lacha[1].

Chèvres

La plupart des informateurs se réfèrent aux chèvres qu’ils élevaient comme « du pays ». En général, ils sont incapables d’attribuer un nom concret à leurs animaux et au grand maximum se limitent à en donner une description somatique qui insiste sur la couleur de l’animal. Il est donc difficile d’en effectuer une identification raciale.

Porcs

Le cochon était un animal tellement important pour l’économie domestique que depuis des temps très anciens on s’est efforcé de l’améliorer au moyen de croisements et de l’introduction de nouvelles races. Ce comportement complique dans une grande mesure la classification des animaux qui ont été élevés dans le territoire étudié.

La race qui est la plus souvent citée par nos informateurs est le porc chato vitoriano ou d’Alava.

Juments, ânes et mulets

Parmi les troupeaux de juments élevés en liberté en montagne, dans la zone sous influence atlantique prédomine la race pottoka. Dans certains coins elle est élevée à l’état pur et dans d’autres elle a été croisée avec diverses races dans le but d’améliorer ses caractéristiques, ce qui souvent a entraîné sa disparition comme race, ou du moins une importante transformation.

Poules, pigeons, canards et autres volailles

Les poules sont mentionnées dans pratiquement la totalité des enquêtes. Il s’agit d’animaux qui, avec peu de frais et de soins, produisent l’un des aliments les plus appréciés : les œufs. La viande de ces animaux, et plutôt le bouillon qui en est tiré, étant considéré comme un excellent reconstituant pour les personnes convalescentes, elles étaient souvent offertes en cadeau lors des visites aux malades et aux femmes récemment accouchées.

Autres animaux mineurs : lapins, chiens et chats

Les informateurs ignorent la race des lapins qu’ils ont élevés et, quand on les interroge sur ce sujet, répondent qu’il s’agit de lapins du pays ou qui ont élevés là depuis toujours. Tout au plus, ils font référence à la variabilité phénotypique de ces animaux.

Autrefois, les chiens étaient présents dans un but pratique, que ce soit pour guider le bétail, surveiller la maison, contrôler les invasions de rongeurs ou collaborer aux activités cynégétiques de leur maître. Ce n’est que plus tard que s’est répandue la coutume d’avoir un chien uniquement comme animal de compagnie, mais ceci est un phénomène plus propre des zones urbaines que de la campagne.

Les chats étaient fréquents dans toutes les maisons et leur principale mission était de combattre les petits rongeurs.


  1. Luis de la TORRE; Mª Dolores DÍAZ; Carmen URSUA. Enciclopedia de Navarra. Ganadería. Temática IV. Pamplona, 1987, p. 159.