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Un nouveau personnage entre en scène, dans bien des endroits il reste un ordonnateur de la pompe funèbre, c'est le charpentier. C'est lui avec un de ses aides, ou avec le premier voisin, qui met le mort dans le cercueil qu'il a confectionné en hâte. La famille ne doit pas manipuler le corps ni assister à sa disparition en principe. En principe le mort est roulé dans un linceul, parfois sa tête reposera sur un petit coussin ; il est habillé avec son plus beau costume ou sa robe. Souliers aux pieds et béret sur la tête, il part en voyage. Nous sommes la veille ou le matin des obsèques.
Le cercueil est alors présenté dans un lieu décoré, tendu de draps piqués de verdure. En Basse-Navarre, le charpentier a confectionné dans l<nowiki>'</nowiki>''eskaratze'', contre la porte d'entrée, une petite « chapelle » de draps que les voisines (plus ou moins couturières) décorent avec de la verdure (buis, laurier). Le drap du fond est spécial (il y a plusieurs sortes de draps que nous nous sommes attachés à décrire), c'est ''hil mihisia''. Le charpentier pose le cercueil sur deux chaises au centre de l'enclos. De chaque côté il dispose des cierges dans des bougeoirs donnés par la famille ou collectés par la voisine (chaque maison y écrit son nom sur le socle afin de pouvoir le récupérer). Deux objets symboliques font leur apparition : un crucifix de marbre acheté par le premier voisin (et que l'on fixera sur le monument funéraire) ainsi que l'''ezko'' de la maison (cire de deuil utilisée à l'église lors des messes offertes pour les morts).
En principe la première voisine, flanquée de son mari, accueille les visiteurs à l'entrée de l'''eskaratze''. Elle conduit la famille à la cuisine où se tiennent les membres de la maisonnée.