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Preambulo Medicina popular en vasconia/fr

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La généralisation du système sanitaire a entraîné un changement dans le comportement des gens. Aujourd’hui, lorsqu’une personne se sent mal, elle s’adresse immédiatement à un médecin et s’en remet à lui. Le médecin détermine de quelle maladie souffre le patient et lui prescrit un traitement ou dirige le patient à un échelon supérieur censé disposer de plus de moyens et de connaissances, c’est-à-dire l’envoie à un spécialiste. Ce comportement, si naturel aujourd’hui, suppose un important changement de mentalité. Autrefois, les gens allaient seulement chez le guérisseur, ou plus tard chez le médecin s’ils considéraient que le mal dont ils souffraient était suffisamment important pour ne pas céder avec leurs propres moyens. Celui qui se sentait mal était responsable de lui-même, il avait les connaissances et les moyens suffisants pour se traiter et essayer de se guérir ou, du moins, il pouvait obtenir ces connaissances et ces moyens dans son entourage proche. De plus, grâce à cette attitude il concédait une trêve à son corps, c’est-à-dire qu’il faisait confiance à la capacité de celui-ci de se guérir lui-même.
D’une certaine manière, nous avons laissé notre santé -ou plutôt notre maladie- aux mains des médecins et de ceux qui décident des politiques sanitaires. Ce n’est que depuis récemment que l’on observe une volonté croissante d’instruire la population sur les règles à suivre pour conserver la santé. Une anomalie a toutefois dû se produire dans notre société pour que des campagnes à caractère informatif et éducatif soient néces­saires nécessaires pour atteindre cet objectif.
Il y a lieu de se demander ce que cache l’augmentation des visites chez les médecins généralistes de la part de personnes qui se sen­tent seules, la fréquence des consultations aux urgences hospitalières pour des problèmes bénins ou les dépenses croissantes en médica­ ments qui transforment de nombreux foyers en petites pharmacies. Quelle part de la per­ception de la maladie correspond à un versant oublié par la médecine actuelle si technicisée? Quelle est la relation humaine? Qui se charge d’écouter la souffrance pendant des consulta­tions alors que le temps consacré à chaque patient est calculé au plus juste? La famille et l’entourage le plus proche du malade sont ceux qui continuent à suppléer à ce type de carences, mais au fur et à mesure que les modèles sociaux et de la famille changent, ce type d’assistance va aussi se trouver compro­mis. Les médecins eux-mêmes reconnaissent que, lorsqu’ils sortent de la consultation, les patients sont en partie déjà guéris et l’existence d’un effet placebo, dont il doit être tenu compte au moment de valider les médica­ments, est admis.
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