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D’une certaine manière, nous avons laissé notre santé -ou plutôt notre maladie- aux mains des médecins et de ceux qui décident des politiques sanitaires. Ce n’est que depuis récemment que l’on observe une volonté croissante d’instruire la population sur les règles à suivre pour conserver la santé. Une anomalie a toutefois dû se produire dans notre société pour que des campagnes à caractère informatif et éducatif soient nécessaires pour atteindre cet objectif.
Il y a lieu de se demander ce que cache l’augmentation des visites chez les médecins généralistes de la part de personnes qui se sentent sentent seules, la fréquence des consultations aux urgences hospitalières pour des problèmes bénins ou les dépenses croissantes en médica médica ments qui transforment de nombreux foyers en petites pharmacies. Quelle part de la perception perception de la maladie correspond à un versant oublié par la médecine actuelle si technicisée? Quelle est la relation humaine? Qui se charge d’écouter la souffrance pendant des consultations consultations alors que le temps consacré à chaque patient est calculé au plus juste? La famille et l’entourage le plus proche du malade sont ceux qui continuent à suppléer à ce type de carences, mais au fur et à mesure que les modèles sociaux et de la famille changent, ce type d’assistance va aussi se trouver compromiscompromis. Les médecins eux-mêmes reconnaissent que, lorsqu’ils sortent de la consultation, les patients sont en partie déjà guéris et l’existence d’un effet placebo, dont il doit être tenu compte au moment de valider les médicamentsmédicaments, est admis.
Malgré l’abandon progressif de la médecine traditionnelle, une résurgence de ces pratiques peut être observée ces derniers temps, même si elles se manifestent sous d’autres formes. L’intérêt pour les connaissances médicales originaires d’Orient grandit. Certains aussi préfèrent recourir aux plantes médicinales, qu’elles soient cueillies en plein champ ou en montagne, près de chez eux, ou qu’elles soient vendues dans une herboristerie. Cet intérêt croissant pour ces plantes peut avoir son origine dans le fait qu’elles sont considérées plus naturelles que les médicaments de synthèse et qu’elles ne présentent donc pas d’effets secondaires. Cette tendance actuelle est exploitée par les médias et les maisons d’édition, qui offrent à la vente une information toujours plus abondante sur ces remèdes en insistant sur le fait qu’«ils proviennent de nos ancêtres».
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