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Preambulo Medicina popular en vasconia/fr

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=== La médecine populaire ===
La société traditionnelle ne négligeait aucun angle d’attaque pour traiter la maladie et ne considérait pas incompatibles des remèdes qui, de notre point de vue actuel, sont de nature aussi différente que peuvent l’être les traitements que nous qualifions d’empiriques et ceux qui relèvent d’une croyance. A ce propos, un exemple intéressant est celui du traitement des verrues: on faisait appel à des techniques empiriques comme humidifier les verrues avec le latex de certaines plantes ou appliquer des emplâtres de produits végétaux. Parfois, le traitement renferme une signification qui va plus loin que la pratique apparemment empirique, ainsi quand on utilise du sang menstruel, de la salive à jeun ou de l’eau recueillie le jour de la saint jean pour imprégner la verrue. Des remèdes de nature magique sont également mis en œuvre: on a recours par exemple aux baies de genévrier, dont la forme évoque celle d’une verrue, les baies étant enterrées pour que, au fur et à mesure qu’elles sèchent, les verrues s’assèchent aussi. Ce traitement serait un cas de magie homéopathique ou imitative. On peut également frotter les verrues avec un morceau de pomme et, en le laissant sécher, on obtient que les verrues sèchent aussi. Dans ce cas il s’agirait, selon la classification de Frazer, d’une magie contaminante ou contagieuse. Mais en outre, ces deux cas de magie sympathique peuvent être combinés en utilisant des grains de sel que l’on frotte sur les excroissances et que l’on jette au feu ensuite. Une pratique plus complexe consiste à envelopper et à déposer ces grains de sel ou des morceaux de pomme à la croisée des chemins de sorte que les verrues soient emportées par celui qui les ramassera.
[[File:5.2_Eskualduna_miriku_Pierre_Larzabalen_artikulua_Gure_Herria_1934.pngjpg|framecenter|600px|“Eskualduna miriku”, Pierre Larzabalen artikulua. Gure Herria, 1934. Fuente: ''Gure Herria''. Bayonne: Association Gure Herria, 1934.]]
Une autre des caractéristiques qui définissent la médecine populaire est qu’elle soigne les symptômes et non les maladies. Les remèdes populaires ne s’occupent pas des causes des maladies, notamment parce qu’il est très difficile, et dans certains cas impossible, de déterminer quelle est l’origine du mal. Ce qu’ils font, par contre, c’est traiter les manifestations des maladies, c’est-à-dire les symptômes. De nombreux exemples de cette pratique sont recueillis dans un chapitre de cet ouvrage.
La médecine populaire se caractérise aussi par le fait que, même si l’explication d’une maladie est incorrecte, le traitement qui lui est appliqué n’est pas nécessairement inutile. Dans l’exemple des maux d’oreilles exposé auparavant, il est évident que cette douleur n’est pas due à un ver, mais l’huile ou le lait administré pour apaiser la soif du ver peut réellement amollir le bouchon de cire éventuel qui provoque cette douleur et ainsi faciliter l’expulsion du bouchon et, avec lui, la solution du problème.
[[File:5.3_Erreurs_populaires_sur_la_Medecine_1783.pngjpg|framecenter|600px|Erreurs populaires sur la Médecine (1783). Fuente: Thillaud, Pierre L. ''Les maladies et la médecine en Pays Basque Nord a la fin de l’ancien régime'' (1690-1789). Genève: Librairie Droz, 1983.]]
=== La recherche actuelle ===
La campagne d’enquêtes qui a permis de recueillir des informations à partir desquelles a été élaboré ce volume de l’Atlas Ethnographique consacré à la médecine populaire s’est déroulée entre 1994 et 1999. Cette information n’est pas négligeable car la question de la date est déterminante pour le type d’information recueillie. La majeure partie des informations obtenues fait référence à des traitements empiriques mais les informateurs ont encore en mémoire des remèdes et des pratiques de type magique et religieux. Ceux-ci sont toutefois minoritaires par rapport aux premiers. Si la collecte d’informations s’était effectuée quelques décennies auparavant, cette disproportion n’aurait pas été si manifeste.
Dans notre enquête, nous ne nous sommes pas limités à rassembler l’information en rapport avec les remèdes, c’est-à-dire avec la façon de les préparer et de les appliquer; nous avons également obtenu des renseignements sur les connaissances relatives à la maladie qu’on veut soigner, aux symptômes par lesquels elle se manifeste et à l’origine qui lui est attribuée. Il s’agit évidemment d’interprétations populaires qui n’ont pas à coïncider avec les interprétations scientifiques, même si Frankowski a écrit que “la « la médecine populaire, mère de la médecine moderne, porte dans ses entrailles les observations de milliers de générations et exprime, bien souvent, des savoirs précieux qui furent approuvés et utilisés par les éminences scientifiques»<ref>Eugeniusz FRANKOWSKI. ''Sistematización de los ritos usados en las ceremonias populares''. Bilbao: 1919.</ref>.
Les chapitres qui composent ce volume ne suivent pas un ordre conventionnel. La collecte d’informations a été réalisée grâce à une enquête de type ethnographique, celle utilisée par les Groupes Etniker. L’ordonnancement du matériau d’enquête suit, dans la mesure du possible, un critère également ethnographique dans sa démarche de refléter la mentalité populaire. Un sérieux problème se serait posé si cet ordonnancement s’était effectué selon les postulats de la science médicale: l’ajustement à ses schémas d’une information qui relève de concepts très différents des actuelles connaissances scientifiques aurait entraîné une distorsion inévitable. Pour cette raison, les chapitres de l’ouvrage sont ordonnés en allant de la partie la plus noble du corps, la tête, jusqu’en bas, et de la partie la plus en évidence, la peau, jusqu’à l’intérieur.
En dépit du fait que certains de ces remèdes aient été employés pendant des générations, leur efficacité du point de vue médical n’est pas avérée. Ils peuvent même être contre-indiqués selon les connaissances dont nous disposons aujourd’hui et les normes d’hygiène actuelles.
Cet ouvrage ne prétend pas non plus être une pharmacopée. Il est possible aujourd’hui de trouver sur le marché bon nombre de publications sur différentes plantes médicina­les médicinales avec un dessin ou une photographie afin de faciliter leur identification, une liste des maladies pour lesquelles elles servent et leur mode de préparation. Ni la structure de cet ouvrage, ni ses prétentions ne ressemblent au contenu de ces publications.
Dans un premier temps, nous avions pensé inclure dans ce volume la médecine vétérinai­re vétérinaire populaire, en raison de ses affinités avec le thème qui nous occupe. Ceci fut d’ailleurs annoncé dans le volume antérieur de l’Atlas Ethnographique consacré à l’élevage et aux bergers en Vasconia. Plusieurs remèdes sont en effet communs aux deux domaines, même si, dans le cas des animaux domestiques, les doses et les concentrations des préparations sont plus importantes. Les pratiques curatives de nature religieuse ou magique sont égale­ment également semblables et, en outre, les guérisseurs, surtout ceux spécialistes des os, ont en général commencé par soigner le bétail avant de soig­ner soigner les personnes. Néanmoins, au vu de l’im­portance l’importance prise par la partie correspondante à la médecine, nous avons opté pour reporter la publication de ce matériel.
=== Les transformations ===
Tout au long du vingtième siècle, la médeci­ne médecine scientifique a connu une extraordinaire pro­gressionprogression, qui s’est accélérée chaque décennie, et cela au détriment des pratiques basées sur la médecine traditionnelle. Des instances autori­sées autorisées en sont pourtant venues à affirmer qu’“il y a très peu d’erreurs dans la médecine populai­repopulaire; dans de nombreux cas, leur utilisation (des plantes) est justifiée par les propriétés qu’elles possèdent selon la littérature scientifique. Et dans le cas des quelques plantes que nous avons sélectionnées pour vérifier (...), parce que leurs propriétés ne figuraient pas dans ces tex­tes textes en dépit de leur fréquente utilisation dans des lieux géographiquement dispersés, leur action supposée a pu être prouvée»<ref>Margarita FERNÁNDEZ. “Medicina popular navarra” in ''Zai­nakZainak. Cuadernos de Antropología-Etnografía'', XIV (1997) p. 35.</ref>.
La fonction remplie autrefois par les guéris­seurs guérisseurs constitue un aspect intéressant de la médecine populaire. Les personnes qui avaient la capacité de guérir jouissaient d’une considération importante avant que ne se généralise le personnel sanitaire doté d’une formation scientifique. Les guérisseurs appar­tiennent appartiennent à des sagas familiales, ce qui donne lieu à une transmission familiale du savoir, de personne à personne. Mais aussi bien ces gué­risseurs guérisseurs que d’autres personnes liées à la gué­rison guérison des maladies ont perdu leur rôle de pre­mier premier plan au fil du vingtième siècle, au fur et à mesure que le personnel sanitaire croissait en nombre et occupait leur place. Aujour­d’huiAujourd’hui, certes, ils restent présents, même si leur importance n’est plus la même. Ceux qui s’a­dressent s’adressent à eux le font généralement pour trai­ter traiter une maladie qui résiste à la médecine con­ventionnelleconventionnelle. Actuellement, nous observons aussi un essor des consultations relevant de disciplines étrangères à la médecine allopathi­que allopathique comme la naturopathie, l’homéopathie, les massages, la diététique et la beauté, les her­boristeriesherboristeries, etc...
Autrefois, on gardait à la maison des remè­des remèdes pour soigner de petites blessures, des onguents pour les brûlures et des plantes pour faire des inhalations ou préparer des infusions. Les remèdes d’origine végétale jouissaient d’une grande faveur. Dans le jar­din jardin familial, certaines plantes étaient cultivées à des fins thérapeutiques mais la majorité des simples étaient cueillis dans les champs ou à la montagne. Pour que leur efficacité soit plus importante, certaines de ces plantes devaient être cueillies à des occasions spécia­lesspéciales, le jour le plus propice étant peut-être le matin de la Saint-Jean, avant que le soleil ne se lève.
Au milieu du siècle passé, les préparations pharmaceutiques ont commencé à prendre de l’importance en détrônant peu à peu les remèdes traditionnels. Aujourd’hui, chaque maison continue à avoir sa petite pharmacie mais la composition de celle-ci a radicalement changé. A part la camomille, les plantes médi­cinales médicinales sont rarement ramassées en plein champ et, de plus, les préparations commer­ciales commerciales ont fait disparaître ce dernier vestige d’une pratique séculaire.
En fait, la médecine populaire était plus pro­che proche de la médecine officielle quand, par le passé, celle-ci avait l’habitude de recourir aux espèces végétales et aux formules magistrales. L’augmentation progressive des produits de synthèse et les avancées technologiques ont entraîné un éloignement continu des prati­ques pratiques traditionnelles.
Avec le progrès des connaissances et l’amé­lioration l’amélioration des techniques analytiques, de nou­velles nouvelles maladies ont été identifiées qui étaient inconnues autrefois. L’hypercholestérolémie, «avoir du cholestérol» en langage populaire, en est un exemple représentatif. Face à une nouvelle maladie, de nouveaux traitements ont également été appliqués dont les origines peuvent être assez diverses: cela peut aller d’hypothétiques explications médicales à des pratiques diffusées par des médias plus ou moins fiables.
Il arrive aussi que certaines maladies aient changé de dénomination ou pour le moins soient assimilées à des maux déjà connus autrefois. L’hypertension, par exemple, a été comparée à ce qu’on appelait avoir “le sang épais ou avec des impuretés». Dans ces cas, on continue généralement à appliquer des traite­ments traitements déjà connus.
Outre les profonds changements survenus en termes de formation des professionnels de la santé, de généralisation de l’emploi des médicaments et de connaissance précise de nouvelles maladies, il s’est également produit une amélioration considérable dans les insta­llations installations médicales, qu’il s’agisse des centres de premiers soins, des hôpitaux ou des moyens techniques dont disposent les professionnels. Pour une connaissance approfondie de cette évolution, nous pouvons recommander la lec­ture lecture de l’ouvrage du Dr. Luis S. Granjel: ''His­toire Histoire de la médecine basque<ref>Luis S. GRANJEL. ''Historia de la medicina vasca''. Salamanca: 1983.</ref>.
Les informateurs sont pleinement cons­cients conscients du fait que le développement de la médecine scientifique, associé à une améliora­tion amélioration des conditions d’hygiène en général et de l’hygiène alimentaire en particulier, a eu des conséquences bénéfiques, comme l’élévation considérable de l’espérance de vie et la chute de l’importante mortalité infantile des décen­nies décennies passées. Dans ce domaine, l’exemple le plus frappant est celui de l’infection.
Populairement, l´élément qui désigne la maladie de la façon la plus claire est la fièvre, avant même que la douleur. La fièvre indique une maladie plus importante, généralement un certain type d’infection qui, à une époque où les antibiotiques étaient inconnus, pouvait compromettre sérieusement la santé. Une fièvre importante était considérée comme sig­ne signe d’une maladie grave mais les fièvres insi­dieuses insidieuses ou récurrentes constituaient aussi une source d’inquiétude. Deux méthodes ont été utilisées pour contrecarrer la fièvre, car, selon son habitude, la médecine traditionnelle n’es­saie n’essaie pas de remédier aux causes qui la provo­quent provoquent mais de l’enrayer. La première méthode consistait à stimuler la transpiration et la deu­xième deuxième à frictionner le corps. Tout le long de cet ouvrage, nous pouvons trouver de nom­breux nombreux traitements pour soigner l’infection. A ce propos, la découverte et la diffusion des antibiotiques est considérée par les gens com­me comme la principale découverte du vingtième siè­clesiècle, comme l’atteste le grand nombre de rues et de places dans notre pays qui portent le nom d’Alexander Fleming.
[[File:5.1_Hierbas_medicinales_de_la_botica_de_Obanos_Primera_edad_del_siglo_XX.pngjpg|framecenter|600px|Hierbas medicinales de la botica de Obanos (N), primera mitad del s. XX. Fuente: M<sup>a</sup> Amor Beguiristáin, Grupos Etniker Euskalerria.]]
Malgré le progrès et l’extension de la méde­cine médecine scientifique, des éléments magiques per­durent perdurent encore dans la mentalité populaire. L’un d’entre eux, amplement répandu, con­siste consiste à appliquer un traitement pendant un nombre déterminé de jours, toujours impair. Un autre exemple est constitué par les prati­ques pratiques pour éliminer les verrues ou les hémo­rroïdes hémorroïdes avec des plantes, des graines ou de petits fruits représentant les verrues, que l’on dissimule ou l’on porte sur le corps de sorte qu’en séchant les verrues aussi s’assèchent. Ces pratiques largement connues sont encore utilisées par certains de nos informateurs d’un certain âge. Ceci est encore plus évident avec certaines croyances à caractère religieux. La coutume de porter le cordon de San Blas, par exemple, reste aujourd’hui amplement répan­duerépandue.
La généralisation du système sanitaire a entraîné un changement dans le comporte­ment comportement des gens. Aujourd’hui, lorsqu’une personne se sent mal, elle s’adresse immédiate­ment immédiatement à un médecin et s’en remet à lui. Le médecin détermine de quelle maladie souffre le patient et lui prescrit un traitement ou diri­ge dirige le patient à un échelon supérieur censé dis­poser disposer de plus de moyens et de connaissances, c’est-à-dire l’envoie à un spécialiste. Ce com­portementcomportement, si naturel aujourd’hui, suppose un important changement de mentalité. Autre­foisAutrefois, les gens allaient seulement chez le guéris­seurguérisseur, ou plus tard chez le médecin s’ils consi­déraient considéraient que le mal dont ils souffraient était suffisamment important pour ne pas céder avec leurs propres moyens. Celui qui se sentait mal était responsable de lui-même, il avait les connaissances et les moyens suffisants pour se traiter et essayer de se guérir ou, du moins, il pouvait obtenir ces connaissances et ces moyens dans son entourage proche. De plus, grâce à cette attitude il concédait une trêve à son corps, c’est-à-dire qu’il faisait confiance à la capacité de celui-ci de se guérir lui-même.
D’une certaine manière, nous avons laissé notre santé -ou plutôt notre maladie- aux mains des médecins et de ceux qui décident des politiques sanitaires. Ce n’est que depuis récemment que l’on observe une volonté croissante d’instruire la population sur les règles à suivre pour conserver la santé. Une anomalie a toutefois dû se produire dans notre société pour que des campagnes à caractère informatif et éducatif soient néces­saires nécessaires pour atteindre cet objectif.
Il y a lieu de se demander ce que cache l’augmentation des visites chez les médecins généralistes de la part de personnes qui se sen­tent sentent seules, la fréquence des consultations aux urgences hospitalières pour des problèmes bénins ou les dépenses croissantes en médica­ médica ments qui transforment de nombreux foyers en petites pharmacies. Quelle part de la per­ception perception de la maladie correspond à un versant oublié par la médecine actuelle si technicisée? Quelle est la relation humaine? Qui se charge d’écouter la souffrance pendant des consulta­tions consultations alors que le temps consacré à chaque patient est calculé au plus juste? La famille et l’entourage le plus proche du malade sont ceux qui continuent à suppléer à ce type de carences, mais au fur et à mesure que les modèles sociaux et de la famille changent, ce type d’assistance va aussi se trouver compro­miscompromis. Les médecins eux-mêmes reconnaissent que, lorsqu’ils sortent de la consultation, les patients sont en partie déjà guéris et l’existence d’un effet placebo, dont il doit être tenu compte au moment de valider les médica­mentsmédicaments, est admis.
Malgré l’abandon progressif de la médecine traditionnelle, une résurgence de ces prati­ques pratiques peut être observée ces derniers temps, même si elles se manifestent sous d’autres for­mesformes. L’intérêt pour les connaissances médica­les médicales originaires d’Orient grandit. Certains aussi préfèrent recourir aux plantes médicinales, qu’elles soient cueillies en plein champ ou en montagne, près de chez eux, ou qu’elles soient vendues dans une herboristerie. Cet intérêt croissant pour ces plantes peut avoir son origine dans le fait qu’elles sont considé­rées considérées plus naturelles que les médicaments de synthèse et qu’elles ne présentent donc pas d’effets secondaires. Cette tendance actuelle est exploitée par les médias et les maisons d’édition, qui offrent à la vente une informa­tion information toujours plus abondante sur ces remèdes en insistant sur le fait qu’«ils proviennent de nos ancêtres».{{DISPLAYTITLE: Préambule}}{{#bookTitle:Medicina popular en VasconiaMédecine Populaire au Pays Basque|Medicina_popular_en_vasconia/fr}}&ensp;
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