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Preambulo Medicina popular en vasconia/fr

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Les traitements faisant appel à la magie constituent un autre aspect important. Nous avons recueilli de la bouche de nos informateurs des explications sur la maladie et les pratiques de soins dont le composant principal est de nature magique. Des exemples de traitements de ce type sont détaillés tout au long des différents chapitres, puis, en fin d’ouvrage, un chapitre entier est consacré aux malédictions et mauvais œil en tant que causes importantes de maladie.
Un autre chapitre complet est consacré aux pratiques de soins de nature religieuse. Pour remédier aux problèmes de santé comme pour prévenir leur apparition, il était habituel de se rendre dans certains lieux sacrés pour solliciter le secours de certains saints. Il est admis que chacun de ces saints est “spécialisé” dans la guérison d’une maladie. Il est intéressant de noter que ces lieux sacrés étaient majoritairement des chapelles rurales. Certes, il n’est pas dans les prétentions de cet ouvrage de vérifier combien de ces sites chrétiens occupent l’emplacement de sites antérieure­ment antérieurement païens mais ce qui est certain, et cela se vérifie tout le long de l’ouvrage, c’est que l’a­nalyse l’analyse des facteurs qui ont provoqué les mala­dies maladies oriente fréquemment les informateurs vers les desseins divins. Devant la fatalité que suppose une maladie, surtout quand celle-ci met en péril la vie de celui qui la pâtit, il est toujours habituel d’avoir recours à une prière. Dans les grands hôpitaux, là où la maladie est cernée par la technologie la plus moderne et où est appliquée la science médicale la plus avancée, nous pouvons continuer à trouver une chapelle où prier.
Mais les remèdes ne sont pas tous de nature religieuse. Comme nous l’avons déjà indiqué plus haut, la majeure partie de l’information recueillie dans cet ouvrage fait référence à des pratiques dites empiriques, autrement dit à base matérielle. Dans l’ordre croissant d’im­portance, cette base peut être minérale, ani­male ou végétale mais les remèdes qui mettent en œuvre les espèces végétales sont majoritai­res. Ceci signifie avant tout que nos informa­teurs ont eu une vaste connaissance de leur environnement naturel. De nos jours, les tra­vaux qui recueillent les savoirs que les peuples dits primitifs tirent de leurs ressources nature­lles pour se guérir s’inspirent d’un intérêt non seulement anthropologique mais aussi phar­macologique puisqu’il s’agit aussi de recher­cher de nouveaux médicaments. Dans ce con­texte, le peu d’intérêt manifesté par les popu­lations rurales européennes aujourd’hui vis-à-vis de leur environnement reste surpre­nant, surtout en cette période critique où nous assistons à l’extinction de ces anciens savoirs.
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