Diferencia entre revisiones de «RELACION DE LA CASA CON EL SUELO EL CLIMA Y LA ACTIVIDAD/fr»

La maison et son environnement

Ce chapitre s'attache à étudier l'influence du sol et du climat sur la construction traditionnelle de maisons. Les aspects analysés sont la nature du sol, qui conditionne non seulement la profondeur des fondations, mais aussi le type de pierre à bâtir utilisé, la présence d'eau dans le sous-sol, le relief, les défenses face aux conditions climatiques adverses, soit, en définitive le rôle que joue le climat dans la façon de construire.

Les maisons étaient bâties en tenant compte de la proximité des terres cultivées, de l'orientation, de la protection face au vent et de l'eau disponible à proximité. Comme les zones les plus fertiles étaient réservées à la mise en culture, les maisons se construisaient à des endroits plus rocheux, moins aptes au labour (Orozko-B).

En ce qui concerne les terrains appartenant à la maison, le plus recommandable était que chacune dispose de terre à proximité, pour la destiner à la culture de produits horticoles pour la consommation propre et l'élevage d'animaux domestiques. Du point de vue d'un éleveur, la situation idéale était celle d’une terre concentrée, d'un seul tenant, avec la maison et les bâtiments annexes, que le terrain soit plat ou du moins légèrement ondulé, qu'il soit suffisamment profond pour ne pas rester inondé, exposé au sud et jamais au nord, traversé par un cours d'eau ou disposant de sources, et enfin un peu boisé pour donner de l'ombre au bétail (Vallée de Carranza-B).

La relation de la maison avec le climat

Un élément qui, autrefois, était pris très au sérieux au moment de bâtir une maison était le climat du lieu. N'oublions pas qu'antan les matériaux isolants que nous utilisons aujourd'hui étaient inconnus et que parfois même les fenêtres étaient dépourvues de vitres.

Les conditions climatiques ont affecté pratiquement tous les éléments formant la structure d'une maison, et notamment ceux extérieurs, qui se chargent d'isoler l'habitacle occupé par les personnes et souvent aussi par les animaux.

De plus, il était habituel autrefois de planter des arbres autour des maisons isolées pour les protéger, surtout le toit, de l'action du vent, et pour leur donner de l'ombre pendant l'été. Pour cela, les essences les plus appréciées étaient celles à feuille persistante comme le chêne vert et aussi le laurier.

La maison et l'activité de ses habitants

Les maisons aussi ont été adaptées aux besoins de leurs habitants. Ainsi, un phénomène général a été d'adapter sa structure aux activités agraires, qui étaient majoritaires dans la zone étudiée. Et au sein de ces activités, la spécialisation jouait son rôle, de sorte que la maison d'un éleveur était différente de celle d'un agriculteur.

Par ailleurs, elles ont aussi été adaptées aux activités artisanales de leurs propriétaires. Normalement celles-ci étaient réalisées au rez-de-chaussée. Dans de nombreuses localités, qu'il s'agisse de maisons isolées ou d'immeubles d'appartements, il a été constaté que les établissements commerciaux ou artisanaux de savetiers, forgerons, menuisiers, les cafés-casinos, etc., se trouvaient parfois dans le bas de la maison ; d'autres, dans le vestibule ou ezkaratza, dans le porche ou dans l'étable, voire même parfois dans un bâtiment annexe ou au premier étage. La situation était la même avec d'autres métiers, comme couturière, tailleur, barbier, etc., car il suffisait qu'ils réservent une pièce de l'habitation ou du rez-de-chaussée pour pouvoir exercer leur activité. Quant aux professionnels de type médecins, avocats et similaires, pour exercer leur profession ils aménageaient une ou plusieurs pièces de l'étage où ils vivaient. Ainsi, la différence de ces maisons où se déroulaient divers métiers ou activités artisanales par rapport aux autres, résidait non pas tant dans leur extérieur que dans la façon de distribuer l'espace intérieur.

Activité agricole

Pour cette section, nous avons pris comme exemple l'information concernant la localité d'Orexa (G). Ici, les maisons sont construites avec trois objectifs : servir de logement à la famille, abriter le bétail dans l'étable et stocker l'herbe au grenier ou ganbara. Vers le nord, elles disposaient de combles fermés, alors que si l'orientation était vers l'est, ils étaient presque toujours ouverts et le foin y était stocké tel quel. L'accès à cette ganbara était direct de l'extérieur afin de pouvoir y introduire l'herbe plus facilement.

Activité commerciale

Dans villages à caractère plus urbain nous pouvons distinguer une dissociation entre le rez-de- chaussée, destiné aux tâches commerciales ou artisanales et l' étage supérieur, réservé au logement, mais appartenant à des familles différentes.

Adaptations actuelles

Au fur et à mesure que les maisons ont perdu leurs fonctions traditionnelles, elles ont connu des modifications dans leur structure pour les adapter aux nouveaux temps. En général, aujourd'hui, comme les fermes ne sont pas habitées pour les exigences et les tâches pour lesquelles elles ont été conçues, elles ont été transformées dans une perspective moderne.

L'abandon massif de l'élevage a libéré l'espace de l'étable, ainsi que celui du grenier. Même quand la famille maintient cette activité, la tendance a été de retirer le bétail de l'étable pour des raisons d'hygiène et de commodité pour le manier, ce qui a également dégagé cet espace. Il a ainsi été aménagé à d'autres fins, comme atelier, garage de la voiture et autres véhicules, et aussi souvent comme pièce à vivre.

L'étable, de par son ampleur, s'est aussi prêtée à son utilisation comme txoko ou lieu de réunion autour de la table. Dans les maisons anciennes où peu de modifications ont été réalisées, cet espace a servi pour y installer les chaudières de chauffage et les réservoirs de fioul.

Selon ce qui a été constaté en Navarre dans le cas des pressoirs, lorsqu'ils ont cessé d’être utilisés, ils ont servi pendant quelques années de greniers ou de débarras avant finalement de disparaître transformés en entrepôt, garage, boutique ou bar.

Annexe: L'influence de la production sur le type de ferme

Alberto Santana, en abordant les différents types de fermes que l'on peut trouver en Biscaye, soutient que la diversité de celles-ci n'obéit pas tant à des raisons climatiques ou à la différente origine des matériaux de construction, puisque ces facteurs conditionnants sont très similaires sur tout le territoire, qu’à des traditions constructives locales et à la spécialisation productive de certaines zones. Mais dans la mesure où les productions ont varié au fil des siècles et que cette évolution s'est trouvée reflétée dans la maison, le résultat est l'accumulation de différents types de fermes.