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+ | Une observation commune dans les villages étudiés est la conscience qu'ont les informateurs de l'importance de maintenir le bon nom de la famille et de ne pas tacher le nom et la mémoire des ancêtres. | ||
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+ | === La solidarité entre parents === | ||
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+ | Un peu partout il a été relevé qu'entre les parents il existait une solidarité et qu'ils s'aidaient mutuellement dans certaines situations de la vie. Cette collaboration se manifestait par un coup de main lors de tâches domestiques et de travaux urgents et, surtout, en les cas de malheur et de maladie. Les enquêtes signalent que parfois les voisins apportaient leur assistance tant à la famille qu'aux proches. | ||
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+ | === Parents riches et parents pauvres === | ||
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+ | Dans de nombreux villages étudiés, on signale qu'il n'existait pas, en tant que tels, de devoirs ou d'obligations entre parents riches et pauvres et qu'autrefois la solidarité était plus marquée. Dans quelques endroits, il a été indiqué que la prestation ou le refus d'aide dépendait des personnes, dans certains cas on aidait et dans d'autres non. | ||
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+ | === Les parents émigrés === | ||
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+ | Deux traditions concernant les parents partis vers des terres lointaines ont été recueillies. une, constatée à berganzo, pipaón (a); berastegi, zerain (g) et goizueta (n), selon laquelle les liens d'union peu à peu s'évanouissent et cette relation de l'émigré avec sa famille et sa localité d'origine finit par se rompre. en revanche l'autre dit que les liens perduraient, parfois fragiles pour résoudre des problèmes administratifs et effectuer des démarches évitant à l'émigré d'avoir à se déplacer ; mais quelquefois les liens étaient si forts qu'ils pouvaient conduire au retour de l'émigré à sa terre natale. les relations se maintiennent généralement pendant une ou deux générations. | ||
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+ | === Les obligations et les visites. bisitak === | ||
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+ | Dans les enquêtes, il apparaît que n'importe quelle excuse était et est bonne pour visiter la parentèle sans que soit nécessaire une occasion spéciale. Les cas dans lesquels on la visitait sont abondants, mais certains motifs étaient considérés incontournables. Parmi eux, citons la visite au parent malade et à l'accouchée. Habituellement on venait avec un petit cadeau et dans la pratique l'importance du statut a pu être constatée en ce sens que le cadeau est d'autant plus important que le récipiendaire se trouve en meilleure situation et le présent est plus simple pour une famille plus humble. | ||
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+ | Dans ces situations, en outre, ou indépendamment de l'aide matérielle apportée, on rendait visite au parent malade, surtout depuis longtemps<ref>ETNIKER EUSKALERRIA, ''Ritos funerarios en Vasconia''. Atlas Etnográfico de Vasconia = Euskalerriko Atlas Etnografikoa = Atlas Ethnographique du Pays Basque. Tome X. Bilbao : Etniker Euskalerria; [Vitoria-Gasteiz] : Eusko Jaurlaritza; [Pamplona] : Gouvernement de Navarre, 1995, pp. 88-91.</ref>, en offrant à la famille un cadeau. La coutume exigeait aussi de visiter les parents qui avaient perdu un être cher. | ||
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+ | L'abattage domestique du cochon est, et surtout a été aux époques où il était plus commun, une autre occasion de régaler parents et voisins, qui ensuite font de même<ref>ETNIKER EUSKALERRIA, ''La alimentación doméstica en Vasconia. ''Atlas Etnográfico de Vasconia = Euskalerriko Atlas Etnografikoa = Atlas Ethnographique du Pays Basque. Tome III. [Vitoria-Gasteiz] : Eusko Jaurlaritza; Bilbao : Etniker Euskalerria, 1990, p. 182.</ref>. | ||
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+ | == Les effets de la parenté == | ||
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+ | === L'hospitalité === | ||
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+ | L'hospitalité entre parents, selon ce qui ressort des enquêtes, était manifeste, notamment lors des visites ordinaires à la maison familiale qu'effectuaient ceux qui en étaient partis, de celles qui avaient lieu au moment des fêtes patronales du village natal et des visites réciproques que ceux de la maison faisaient aux parents installés dans d'autres villages et en ville. | ||
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+ | === Le paiement des dettes === | ||
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+ | L'information recueillie dans les enquêtes répond à la question de savoir si les parents se subrogeaient ou non dans les dettes ordinaires contractées par les parents proches. Habituellement, les parents payaient et faisaient face aux dettes d'autres parents s'il existait un risque que la maison familiale sorte du patrimoine, mais dans les autres cas la solidarité était faible. | ||
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+ | === La condition des vieux et des malades === | ||
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+ | Antan, les personnes âgées et les malades étaient partout assistés à la maison. Aujourd'hui, il est plus fréquent de conduire les malades à l'hôpital et les personnes âgées à la maison de retraite pour qu'ils reçoivent les soins et l'attention nécessaires. | ||
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+ | En dépit des querelles et des fâcheries domestiques, les parents âgés continuaient à vivre à la maison, où ils étaient assistés par le jeune couple qui vivait avec eux. antan, selon les témoignages recueillis, les conditions matérielles dans lesquelles vivaient les vieux étaient précaires. les personnes âgées et les malades étaient considérés comme une charge qui était assumée contractuellement. pour comprendre cette situation, il convient de ne pas oublier que la maison traditionnelle était non seulement un refuge, mais aussi une entreprise au sein de laquelle chacun exerçait une activité. cesser d'y participer menait à une sorte d'auto-marginalisation. | ||
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L'honneur de la maison et de la famille. Etxearen ondra
Le sentiment de l'honneur de la maison et de la famille
Une observation commune dans les villages étudiés est la conscience qu'ont les informateurs de l'importance de maintenir le bon nom de la famille et de ne pas tacher le nom et la mémoire des ancêtres.
La solidarité entre parents
Un peu partout il a été relevé qu'entre les parents il existait une solidarité et qu'ils s'aidaient mutuellement dans certaines situations de la vie. Cette collaboration se manifestait par un coup de main lors de tâches domestiques et de travaux urgents et, surtout, en les cas de malheur et de maladie. Les enquêtes signalent que parfois les voisins apportaient leur assistance tant à la famille qu'aux proches.
Parents riches et parents pauvres
Dans de nombreux villages étudiés, on signale qu'il n'existait pas, en tant que tels, de devoirs ou d'obligations entre parents riches et pauvres et qu'autrefois la solidarité était plus marquée. Dans quelques endroits, il a été indiqué que la prestation ou le refus d'aide dépendait des personnes, dans certains cas on aidait et dans d'autres non.
Les parents émigrés
Deux traditions concernant les parents partis vers des terres lointaines ont été recueillies. une, constatée à berganzo, pipaón (a); berastegi, zerain (g) et goizueta (n), selon laquelle les liens d'union peu à peu s'évanouissent et cette relation de l'émigré avec sa famille et sa localité d'origine finit par se rompre. en revanche l'autre dit que les liens perduraient, parfois fragiles pour résoudre des problèmes administratifs et effectuer des démarches évitant à l'émigré d'avoir à se déplacer ; mais quelquefois les liens étaient si forts qu'ils pouvaient conduire au retour de l'émigré à sa terre natale. les relations se maintiennent généralement pendant une ou deux générations.
Les obligations et les visites. bisitak
Dans les enquêtes, il apparaît que n'importe quelle excuse était et est bonne pour visiter la parentèle sans que soit nécessaire une occasion spéciale. Les cas dans lesquels on la visitait sont abondants, mais certains motifs étaient considérés incontournables. Parmi eux, citons la visite au parent malade et à l'accouchée. Habituellement on venait avec un petit cadeau et dans la pratique l'importance du statut a pu être constatée en ce sens que le cadeau est d'autant plus important que le récipiendaire se trouve en meilleure situation et le présent est plus simple pour une famille plus humble.
Dans ces situations, en outre, ou indépendamment de l'aide matérielle apportée, on rendait visite au parent malade, surtout depuis longtemps[1], en offrant à la famille un cadeau. La coutume exigeait aussi de visiter les parents qui avaient perdu un être cher.
L'abattage domestique du cochon est, et surtout a été aux époques où il était plus commun, une autre occasion de régaler parents et voisins, qui ensuite font de même[2].
Les effets de la parenté
L'hospitalité
L'hospitalité entre parents, selon ce qui ressort des enquêtes, était manifeste, notamment lors des visites ordinaires à la maison familiale qu'effectuaient ceux qui en étaient partis, de celles qui avaient lieu au moment des fêtes patronales du village natal et des visites réciproques que ceux de la maison faisaient aux parents installés dans d'autres villages et en ville.
Le paiement des dettes
L'information recueillie dans les enquêtes répond à la question de savoir si les parents se subrogeaient ou non dans les dettes ordinaires contractées par les parents proches. Habituellement, les parents payaient et faisaient face aux dettes d'autres parents s'il existait un risque que la maison familiale sorte du patrimoine, mais dans les autres cas la solidarité était faible.
La condition des vieux et des malades
Antan, les personnes âgées et les malades étaient partout assistés à la maison. Aujourd'hui, il est plus fréquent de conduire les malades à l'hôpital et les personnes âgées à la maison de retraite pour qu'ils reçoivent les soins et l'attention nécessaires.
En dépit des querelles et des fâcheries domestiques, les parents âgés continuaient à vivre à la maison, où ils étaient assistés par le jeune couple qui vivait avec eux. antan, selon les témoignages recueillis, les conditions matérielles dans lesquelles vivaient les vieux étaient précaires. les personnes âgées et les malades étaient considérés comme une charge qui était assumée contractuellement. pour comprendre cette situation, il convient de ne pas oublier que la maison traditionnelle était non seulement un refuge, mais aussi une entreprise au sein de laquelle chacun exerçait une activité. cesser d'y participer menait à une sorte d'auto-marginalisation.
- ↑ ETNIKER EUSKALERRIA, Ritos funerarios en Vasconia. Atlas Etnográfico de Vasconia = Euskalerriko Atlas Etnografikoa = Atlas Ethnographique du Pays Basque. Tome X. Bilbao : Etniker Euskalerria; [Vitoria-Gasteiz] : Eusko Jaurlaritza; [Pamplona] : Gouvernement de Navarre, 1995, pp. 88-91.
- ↑ ETNIKER EUSKALERRIA, La alimentación doméstica en Vasconia. Atlas Etnográfico de Vasconia = Euskalerriko Atlas Etnografikoa = Atlas Ethnographique du Pays Basque. Tome III. [Vitoria-Gasteiz] : Eusko Jaurlaritza; Bilbao : Etniker Euskalerria, 1990, p. 182.