Diferencia entre revisiones de «MANO DE OBRA Y FUERZA EMPLEADA EN LA AGRICULTURA/fr»

De Atlas Etnográfico de Vasconia
Saltar a: navegación, buscar
(Página creada con «<div style="margin-left:0cm;"></div>»)
 
(No se muestran 16 ediciones intermedias de 2 usuarios)
Línea 60: Línea 60:
 
<div style="margin-left:0cm;"></div>
 
<div style="margin-left:0cm;"></div>
  
En Moreda (A) el agricultor aplica la fuerza de brazos y manos directamente sobre los siguientes aperos y herramientas: azada y zadones para cavar y edrar, tijeras para podar la vid, serruchos para podar olivos, tijeras y corquetes para cortar la uva, cestos para llevar la uva y olivas, las propias manos para sacar piedras o mover y transportar los sacos de abono.
+
<div style="margin-left:0cm;"></div>
  
La fuerza bruta, como se conoce al esfuerzo y trabajo con las manos, cada vez se realiza menos. De esta manera, son recuerdo del pasado el uso de las layas para voltear la tierra, el cavar viñas y olivares, el manejo del arado romano, aladro-golpino, brabán, vertedera, grada y rastro en los labrantíos, el uso del forcate en viñas y olivares, la siega de las mieses con las hoces, el traslado de los haces en carros y galera, el empleo en las eras de trillar del bieldo, horca, horquillo, llegadera, pala de aventar, trillo, la subida al hombro de los sacos de trigo y cebada hasta los altos de las casas, y otras labores similares.
+
<div style="margin-left:0cm;"></div>
  
Directamente, agarrados con las manos y movidos por la fuerza de los brazos, se utilizan actualmente las siguientes herramientas: azada-morisca, zadones y zadillas para remover la tierra, hoces para quitar hierbas y matorrales de las orillas de las fincas y de los regajos, hacha para hacer leña, serrucho para podar olivos, tijera de podar para cortar sarmientos, herrón para hacer agujeros y plantar vides, tijeras y corquetes para cortar la uva. Colgados de la espalda, como si se tratase de una mochila, se lleva la azufradora y sulfatadora para proceder al tratamiento de cepas y olivos. Colgado del cuello va el cesto con el que se recogen las olivas. Y en las manos se llevan los cuévanos de plástico en donde se echa la uva recién cortada para trasladarla hasta el sacauvas o al remolque.
+
<div style="margin-left:0cm;"></div>
  
En Valderejo (A) aplicaban la fuerza humana directamente en el trabajo utilizando las manos, con la azada, el bieldo, el rastrillo, cestos, guadañas, hoz, layas, etc. En Pipaón (A) el dato recogido es similar.
+
<div style="margin-left:0cm;"></div>
  
En Abadiño (B) señalan que la mayor parte de las herramientas se utilizaban de forma manual: ''igitaia'', la hoz; ''eskuarea'', el rastrillo; ''sardea'', el bieldo; ''atxurra'', la azada; ''korainea'', la guadaña; ''laia'', la laya..., pero había máquinas y fuerza animal que ayudaban en este esfuerzo.
+
<div style="margin-left:0cm;"></div>
  
En Améscoa (N) se ha consignado que a principios del siglo XX la mayor parte de la energía empleada en la agricultura era humana, pues incluso en las labores que se servían de animales, era necesario un esfuerzo humano complementario. El esfuerzo que el hombre desarrollaba en el manejo de los aperos era considerable y el que exigían la azada y la hoz era penoso y durísimo.
+
<div style="margin-left:0cm;"></div>
  
En las investigaciones de campo también aparecen mencionadas la energía hidráulica utilizada para mover molinos (Treviño, La Puebla de Arganzón y Berganzo-A; Hondarribia-G), las bombas para extraer el agua de los pozos y la energía eléctrica para las ordeñadoras mecánicas, estas últimas introducidas en los años setenta del siglo XX.
+
<div style="margin-left:0cm;"></div>
  
<div align="center"><nowiki>* * *</nowiki></div>&nbsp;
+
<div style="margin-left:0cm;"></div>
  
En primer lugar describiremos la fuerza humana empleada en las labores agrícolas, con un apartado específico para los obreros contratados temporalmente, y a continuación las prendas que se utilizan para trabajar en dichas faenas. La segunda parte está específicamente dedicada a la fuerza animal.
+
L'emploi de la force humaine dans l'agriculture reste important, mais surtout, autrefois, tant la force humaine que la force animale jusqu'à l'introduction des machines modernes ont exercé une influence décisive sur la façon de travailler et sur les cultures. Comme le signale l'enquête menée à San Martín de Unx (N), la première énergie qui est projetée dans l'agriculture est celle du propre être humain, qui dirige et met en mouvement d'autres énergies instrumentales, comme l'énergie animale ou mécanique, de l'outil manuel à l'outil motorisé.
<div class="subindice">
+
 
Apartados:
+
Les deux forces sont imbriquées, car si certains travaux sont réalisés directement par l'homme et la femme avec les outils agricoles, pour les plus durs ils ont besoin de l'appui décisif de la force animale, et maintenant de celui des machines correspondantes. Actuellement, nous pouvons accepter de façon générale l'information recueillie en Alava dans le village de Moreda, où ils signalent que la force humaine reste employée, alors que la force animale a pratiquement disparu et que la plus courante est la force mécanique ou tractrice.
=== [[Fuerza_humana|Fuerza humana]] ===
+
 
=== [[Mutua_asistencia_vecinal|Mutua asistencia vecinal]] ===
+
== Force humaine ==
=== [[Contratacion_de_obreros_temporales|Contratación de obreros temporales]] ===
+
 
=== [[Prendas_de_trabajo._Janzkerak|Prendas de trabajo. Janzkerak]] ===
+
=== Travail en commun de la famille ===
=== [[Fuerza_animal|Fuerza animal]] ===
+
 
=== [[Apendice_Condiciones_de_trabajo_de_los_jornaleros_y_precio_de_los_jornales_en_siglos_pasados_en_Viana_(N)|Apéndice: Condiciones de trabajo de los jornaleros y precio de los jornales en siglos pasados en Viana (N)]] ===
+
À Abezia (A), une information qui y a été relevée peut être considérée valable pour tout le monde rural. Dans les fermes, il était habituel que tous les membres de la famille, des enfants aux vieillards, participent aux tâches de culture et d'élevage. À Moreda (A), le personnel consacré à l'exploitation de la ferme est normalement constitué des parents et des enfants et, parfois, des grands-parents.
</div>
+
 
{{DISPLAYTITLE: XIV. MANO DE OBRA Y FUERZA EMPLEADA EN LA AGRICULTURA}} {{#bookTitle:Agricultura en Vasconia | Agricultura_en_vasconia}}
+
La même constatation sur la participation de tous les membres de la famille, hommes, femmes et enfants, aux travaux agricoles a été recueillie à Berganzo, Treviño et La Puebla de Arganzón (A), Ajangiz, Ajuria, Bedarona, Gautegiz Arteaga, Nabarniz, Urduliz, (B), Hondarribia (G), Izurdiaga, Vallée de Roncal (Ustárroz, Isaba et Urzainqui) (N) et Donazaharre (BN). À Beasain (G), ils disent qu'en général toutes les personnes qui vivent dans la ferme y travaillent, même ceux —précisent-ils— qui ont un emploi à l'extérieur.
 +
 
 +
À Zamudio (B), ils signalent que le père, la mère et les aînés enfants travaillaient la terre et que le plus jeunes aidaient à la récolte, allaient chercher de l'eau ou surveillaient le bétail au pré. Les hommes s'occupaient du bétail à l'étable et les femmes du soin de la maison et de la préparation des repas.
 +
 
 +
=== Tâches réservées aux hommes ===
 +
 
 +
Les quelques exemples qui suivent de tâches plus spécifiquement masculines ont été recueillis dans les localités étudiées. Ils soulignent le rôle protagoniste joué par les hommes dans les travaux les plus durs.
 +
 
 +
Ainsi, à Apodaka (A), il a été recueilli que les hommes se levaient tôt pour nourrir les bœufs pour qu'ensuite ils puissent ruminer quand ils étaient ''juncidos'' (attelés). Les hommes se chargeaient de nettoyer les étables, d'emballer le grain, de couper le bois pour le feu, d'atteler les bœufs et de faucher. Au champ, ils labouraient avec les bœufs et allaient en montagne réunir le bétail. Les plus durs travaux des champs étaient et restent l'affaire des hommes, de même qu'aller au marché, même si aujourd'hui les femmes aussi y vont.
 +
 
 +
=== Participation de la femme ===
 +
 
 +
À Abezia (A), il a été noté que les femmes n'ont jamais laissé de côté les travaux de culture ou d'élevage. Bien au contraire, elles réalisaient presque les mêmes tâches que les hommes, à l'exception de quelques-unes comme aller couper du bois, chose que parfois elles faisaient également. La femme joue un rôle fondamental dans la récolte des céréales. Certains travaux sont considérés ''propres'' aux femmes, comme sarcler ou s'occuper du potager. La maîtresse de maison devait concilier les tâches agricoles avec celles de la maison et le soin des enfants, affaires auxquelles ne se mêlaient pas les hommes. Nombre de mères portaient les bébés ou les nouveaux-nés au champ, où elles les laissaient reposer dans un seau, un panier ou un abri de gerbes pendant qu'elles travaillaient.
 +
 
 +
== Assistance mutuelle entre voisins ==
 +
 
 +
De façon générale il a été constaté que l'assistance mutuelle entre voisins et parents était une pratique courante pour les tâches exigeant un grand apport de main-d'œuvre, comme la préparation du sol pour les semailles et la récolte, ainsi que dans les cas de maladie ou d'abandon d'une famille et/ou de maladie du bétail nécessaire pour réaliser les travaux.
 +
 
 +
Il existait aussi une tâche à réaliser entre voisins, en ce qui concerne l'activité agricole, qui était réglementée, à savoir arranger les chemins avant la récolte et le transport du foin pour que la voirie soit en bon état.
 +
 
 +
== Embauche de journaliers ==
 +
 
 +
Sous le terme de journaliers ou ouvriers saisonniers sont regroupées les personnes qui sont embauchées pendant une période pour réaliser quelques travaux spécifiques exigeant une abondante main-d'œuvre. Anciennement, les personnes embauchées étaient souvent du propre village ou des environs proches. Au fil des années, ces journaliers, en général organisés en groupes, sont arrivés depuis des lieux toujours plus éloignés, et dernièrement ce sont des immigrants. Ces recrutements étaient plus le fait des propriétaires des grands domaines de monoculture existants dans le Sud de Vasconia.
 +
 
 +
== Force animale ==
 +
 
 +
Les enquêtes menées dans les localités étudiées signalent que les bœufs étaient un signe de statut. Sur le versant méditerranéen, les équins étaient plus fréquemment employés pour les tâches agricoles. À défaut de bœufs, on recourait aux vaches. Les ânes sont présents sur tout le territoire pour les travaux qui demandent moins de force, pour le transport de petites charges du potager ou du pré à la maison, du grain au moulin, le transport des bidons de lait au marché et celui des personnes au pré et au champ.
 +
 
 +
La force animale utilisée dans l'agriculture est une chose du passé, puisqu'elle a été remplacée par l'utilisation des tracteurs, d'abord plus simples, puis plus importants, qui a débuté dans les années 1970, auparavant dans les zones céréalières du sud du territoire, et plus tard sur le versant atlantique.
 +
 
 +
{{DISPLAYTITLE: XIV. MAIN-D'ŒUVRE ET FORCE EMPLOYÉES DANS L'AGRICULTURE}} {{#bookTitle:Agriculture au Pays Basque|Agricultura_en_vasconia/fr}}

Revisión actual del 00:22 18 nov 2019

Otros idiomas:
Inglés • ‎Español • ‎Euskera • ‎Francés

L'emploi de la force humaine dans l'agriculture reste important, mais surtout, autrefois, tant la force humaine que la force animale jusqu'à l'introduction des machines modernes ont exercé une influence décisive sur la façon de travailler et sur les cultures. Comme le signale l'enquête menée à San Martín de Unx (N), la première énergie qui est projetée dans l'agriculture est celle du propre être humain, qui dirige et met en mouvement d'autres énergies instrumentales, comme l'énergie animale ou mécanique, de l'outil manuel à l'outil motorisé.

Les deux forces sont imbriquées, car si certains travaux sont réalisés directement par l'homme et la femme avec les outils agricoles, pour les plus durs ils ont besoin de l'appui décisif de la force animale, et maintenant de celui des machines correspondantes. Actuellement, nous pouvons accepter de façon générale l'information recueillie en Alava dans le village de Moreda, où ils signalent que la force humaine reste employée, alors que la force animale a pratiquement disparu et que la plus courante est la force mécanique ou tractrice.

Force humaine

Travail en commun de la famille

À Abezia (A), une information qui y a été relevée peut être considérée valable pour tout le monde rural. Dans les fermes, il était habituel que tous les membres de la famille, des enfants aux vieillards, participent aux tâches de culture et d'élevage. À Moreda (A), le personnel consacré à l'exploitation de la ferme est normalement constitué des parents et des enfants et, parfois, des grands-parents.

La même constatation sur la participation de tous les membres de la famille, hommes, femmes et enfants, aux travaux agricoles a été recueillie à Berganzo, Treviño et La Puebla de Arganzón (A), Ajangiz, Ajuria, Bedarona, Gautegiz Arteaga, Nabarniz, Urduliz, (B), Hondarribia (G), Izurdiaga, Vallée de Roncal (Ustárroz, Isaba et Urzainqui) (N) et Donazaharre (BN). À Beasain (G), ils disent qu'en général toutes les personnes qui vivent dans la ferme y travaillent, même ceux —précisent-ils— qui ont un emploi à l'extérieur.

À Zamudio (B), ils signalent que le père, la mère et les aînés enfants travaillaient la terre et que le plus jeunes aidaient à la récolte, allaient chercher de l'eau ou surveillaient le bétail au pré. Les hommes s'occupaient du bétail à l'étable et les femmes du soin de la maison et de la préparation des repas.

Tâches réservées aux hommes

Les quelques exemples qui suivent de tâches plus spécifiquement masculines ont été recueillis dans les localités étudiées. Ils soulignent le rôle protagoniste joué par les hommes dans les travaux les plus durs.

Ainsi, à Apodaka (A), il a été recueilli que les hommes se levaient tôt pour nourrir les bœufs pour qu'ensuite ils puissent ruminer quand ils étaient juncidos (attelés). Les hommes se chargeaient de nettoyer les étables, d'emballer le grain, de couper le bois pour le feu, d'atteler les bœufs et de faucher. Au champ, ils labouraient avec les bœufs et allaient en montagne réunir le bétail. Les plus durs travaux des champs étaient et restent l'affaire des hommes, de même qu'aller au marché, même si aujourd'hui les femmes aussi y vont.

Participation de la femme

À Abezia (A), il a été noté que les femmes n'ont jamais laissé de côté les travaux de culture ou d'élevage. Bien au contraire, elles réalisaient presque les mêmes tâches que les hommes, à l'exception de quelques-unes comme aller couper du bois, chose que parfois elles faisaient également. La femme joue un rôle fondamental dans la récolte des céréales. Certains travaux sont considérés propres aux femmes, comme sarcler ou s'occuper du potager. La maîtresse de maison devait concilier les tâches agricoles avec celles de la maison et le soin des enfants, affaires auxquelles ne se mêlaient pas les hommes. Nombre de mères portaient les bébés ou les nouveaux-nés au champ, où elles les laissaient reposer dans un seau, un panier ou un abri de gerbes pendant qu'elles travaillaient.

Assistance mutuelle entre voisins

De façon générale il a été constaté que l'assistance mutuelle entre voisins et parents était une pratique courante pour les tâches exigeant un grand apport de main-d'œuvre, comme la préparation du sol pour les semailles et la récolte, ainsi que dans les cas de maladie ou d'abandon d'une famille et/ou de maladie du bétail nécessaire pour réaliser les travaux.

Il existait aussi une tâche à réaliser entre voisins, en ce qui concerne l'activité agricole, qui était réglementée, à savoir arranger les chemins avant la récolte et le transport du foin pour que la voirie soit en bon état.

Embauche de journaliers

Sous le terme de journaliers ou ouvriers saisonniers sont regroupées les personnes qui sont embauchées pendant une période pour réaliser quelques travaux spécifiques exigeant une abondante main-d'œuvre. Anciennement, les personnes embauchées étaient souvent du propre village ou des environs proches. Au fil des années, ces journaliers, en général organisés en groupes, sont arrivés depuis des lieux toujours plus éloignés, et dernièrement ce sont des immigrants. Ces recrutements étaient plus le fait des propriétaires des grands domaines de monoculture existants dans le Sud de Vasconia.

Force animale

Les enquêtes menées dans les localités étudiées signalent que les bœufs étaient un signe de statut. Sur le versant méditerranéen, les équins étaient plus fréquemment employés pour les tâches agricoles. À défaut de bœufs, on recourait aux vaches. Les ânes sont présents sur tout le territoire pour les travaux qui demandent moins de force, pour le transport de petites charges du potager ou du pré à la maison, du grain au moulin, le transport des bidons de lait au marché et celui des personnes au pré et au champ.

La force animale utilisée dans l'agriculture est une chose du passé, puisqu'elle a été remplacée par l'utilisation des tracteurs, d'abord plus simples, puis plus importants, qui a débuté dans les années 1970, auparavant dans les zones céréalières du sud du territoire, et plus tard sur le versant atlantique.