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El juego de la rayuela puede ser considerado como propio de niñas. Esto no excluye que ocasionalmente hayan tomado parte en él chiquillos, como ha podido ocurrir en barriadas pequeñas en las que el número total de críos era reducido o simplemente porque les gustaba.  
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Les jeux dans lesquels l'acte de sauter est central se divisent en deux grandes groupes. Le premier est formé par ceux dans lesquels un ou plusieurs participants se penchent en adoptant une posture appelée généralement ''burro'' (mouton) tandis que les autres sautent dessus ou passent sur eux. Il s'agit de jeux organisés principalement par les garçons et ils ont habituellement très simples en termes de règles. Une certaine habileté et de la force sont nécessaires pour y jouer.
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Le second groupe est constitué des jeux dans lesquels on saute sur une corde. Ils sont plus propres aux filles et se pratiquent généralement en groupe et parfois individuellement. Au cours de ces dernières décennies, une variante, qui sera abordée à la fin, est apparue, dans laquelle tant la façon de sauter que l'élément utilisé pour le jeu ont varié puisque la corde a été remplacée par un élastique. Ces activités exigent une grande habileté de la part des participants.
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Pour terminer, nous aborderons un ensemble de jeux très uniformes en termes d'exécution dans lesquels le saut, même s'il est important, ne constitue pas le trait distinctif de l'activité. Ils se déroulent sur des figures tracées par terre, divisées en carrés, et pour leur exécution ils ont recours à une pierre ou un objet approchant de taille appropriée. Ils consistent à sauter à cloche-pied de carré en carré en suivant un ordre et sans faire d'erreurs.
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== Jeux de saute-mouton ==
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L'expression «saltar al burro » désigne une activité ludique qui consiste en ce qu'un enfant passe par dessus un autre qui reste penché et qui est appelé le ''burro''. Normalement, le bond se fait jambes écartées en appuyant les mains sur le dos de celui qui est penché.
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Il s'agit là de la façon la plus simple de jouer, mais le jeu peut se compliquer de très diverses façons. Parfois on complique la manière de se lancer, par exemple en adoptant d'autres postures ou en sautant à partir d'une raie dont l'écart avec le ''burro'' augmente progressivement. Ou aussi en récitant des strophes ou en les chantant, parfois en en restant là et dans d'autres cas en représentant ce que les paroles prescrivent.
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Cette modalité de jeu ne demande en général pas plus d'un seul mouton, à la différence d'autres comme le ''chorro-morro'' dans lequel interviennent plusieurs ''burros'' qui s'enchaînent. Une telle distinction, un tant soit peu arbitraire si nous tenons compte des modalités intermédiaires qui existent, nous sert à classer ces jeux.
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== Jeux de saut à la corde. Soka-saltoka ==
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Les jeux de saut à la corde consistent essentiellement à bondir à l'intérieur de l'ellipsoïde formé par une corde que l'on fait tourner. Les extrémités de la corde peuvent être tenues par la propre fillette qui saute ou par deux autres participantes qui ne sont pas celle qui bondit. Dans le premier cas, le jeu est individuel, tandis que dans l'autre il exige la collaboration d'au minimum trois filles. Et souvent de bien plus.
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Au contraire de ce qui se passe avec les jeux de le saute-mouton, ceux-ci sont presque exclusivement féminins. Dans les petits villages, à l'instar de ce qui se passe avec d'autres divertissements, des enfants des deux sexes y participent indistinctement.
  
En algunas localidades ha sido juego mixto: así ocurría en Elosua (G) donde lo practicaban durante el periodo escolar chicos y chicas sobre las losas del pórtico de la Iglesia; también en Artajona ''y ''Lezaun (N) tomaban parte indistintamente niños ''y ''niñas en la variante conocida como «A la semana».  
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Les noms les plus communs que reçoit ce jeu sont «A la cuerda», «A la soga», «A la comba» et « A la carde ». En basque il est appelé «''Karneka''» (Bermeo-B), «''Kordetan''» (Izpura-Ip), «''Saltasoka''» (Beasain-G), «''Soka-saut''» (Garagarza-Arrasate, Elgoibar et Zerain-G), «''Soka-dantza''» (Gorozika-B), «''Soketan''» (Zeanuri-B), «''Sopletan''» (Goizueta-N) et, ''Jauzteka''» (Uharte-Hiri-Ip).
  
En San Martín de Unx (N) la presencia de varias losas de piedra junto a la Basílica del Pópulo favoreció la práctica de un par de juegos denominados «La piedrilla» y «Plin-plan» o «Semana». Entre los hoy mayores de setenta años, el juego de la piedrilla era mixto, pero practicado mayoritariamente por niños de cinco a once años aproximadamente. A las niñas que lo jugaban se les llamaba ''marimuetes'', marimachos. El de «Al plin-plan» o «Semana» era tanto de chicos como de chicas.  
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Il se joue habituellement dans la rue, mais comme il ne demande pas beaucoup d'espace il peut se jouer sous couvert les jours de pluie.
  
Las distintas modalidades que componen este juego se pueden reunir en dos grandes grupos ya que son básicamente dos las formas de ejecutarlo. Ambas se inician lanzando la piedra con la mano a la primera casilla. A partir de aquí se juega de dos formas distintas. Una consiste en recorrer en orden todos los cuadros que componen el dibujo saltando a la pata coja y descansando en las casillas destinadas a tal fin. Durante el recorrido de vuelta se recoge la piedra con la mano y se sale. Después se vuelve a jugar lanzándola esta vez al segundo recuadro, cuando se termina se prueba suerte con el tercero y así sucesivamente. Suele ser habitual que no se pueda pisar la casilla donde se halla depositada la piedra, siendo necesario saltar sobre ella.
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== Jeux de saut à l'élastique ==
  
La otra forma de jugar consiste en desplazar la piedra con el pie tras ser lanzada al primer recuadro, saltando también a la pata coja, llevándola de casilla en casilla y descansando sólo donde esté permitido. Una vez completado el recorrido se continúa con los demás recuadros, tal como se ha descrito antes, pero siempre moviendo la piedra.  
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Sauter à l'élastique est peut-être le jeu le plus récent des tous ceux de type saut, mais pourtant il est vite devenu très populaire. À Murchante et à Garde (N), ils se souviennent que ce jeu est apparu dans les années soixante ; à Lezaun (N) vers les années cinquante ; à Aramaio (A), il y a deux décennies et à Allo (N) et à Portugalete (B) les femmes qui aujourd'hui ont plus de trente ans ne l'ont pas connu dans leur enfance. Au cours de la dernière décennie, les filles de Beasain (G) ont remplacé le saut à la corde par ce saut à l'élastique. Dans certaines localités, ce sont de préférence les filles qui y jouent et dans d'autres seules elles.
  
Durante la ejecución del juego se debe evitar la comisión de ciertos errores que parecen ser comunes a la mayoría de las modalidades y poblaciones donde se practica. No se puede pisar ninguna raya del esquema mientras se salta y tampoco apoyar ambos pies en los recuadros destinados a permanecer a la pata coja. Cuando se arroja la piedra con la mano a una casilla no debe caer fuera de ella, bien en el exterior del esquema o en otro cuadro, o quedar sobre las líneas que la delimitan. Mientras se desplaza la piedra con el pie, en las modalidades en que se juega así, no se deben cometer tampoco los anteriores fallos señalados para cuando se realiza el lanzamiento al inicio de cada turno.  
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Pour le pratiquer, il suffit de se procurer un élastique de plusieurs mètres de long, d'une certaine largeur, très élastique, que les filles achètent dans le commerce à tant le mètre et dont ensuite elles nouent les extrémités. C'est le même que celui utilisé pour la ceinture des culottes, des pantalons, des jupes, etc.
  
El jugador que comete cualquiera de estos errores pierde y debe dejar que prosigan participando los demás. Cuando han tomado parte todos y le vuelve a tocar el turno no tiene que empezar de nuevo sino que lo hace desde la posición en que erró.  
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Il faut au minimum trois joueuses, deux pour tenir l'élastique et une autre qui est celle qui saute. Ce nombre est justement considéré comme le plus adéquat, mais ce n'est pas toujours le cas : à Bilbao (B) deux tiennent l'élastique et deux autres sautent ; à Murchante (N) on joue aussi par petits groupes ; à Monreal (N) ils jouent à quatre ou cinq et à Zamudio (B) ils estiment que le nombre de participants doit être supérieur à deux mais inférieur à huit.
  
En Hondarribia (G) mientras se ejecutaba el «''Txingo-txingo''» se debía repetir:
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== Truquemé / marelle. Txintxirrika ==
  
:''Arria pasakona''
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Le truquemé, plus connu en dehors de notre zone d'étude sous les noms de rayuela ou infernáculo, est un divertissement très courant et qui montre une vaste distribution géographique. À grands traits, il consiste à pousser une petite pierre plate ou un morceau de tuile sur un ensemble de carrés tracés par terre tout en sautant à cloche-pied.
:''Arria pasakona''
 
:''Arria pasakona''
 
:''………….…….........''
 
:''Arria pasakona''
 
:''Kanpora!''
 
  
Cuando en Carranza (B) jugaban «A la pita» y una de las participantes tardaba mucho en fallar, las demás le cantaban para que se pusiese nerviosa:
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Les bases de ce jeu, ainsi que le schéma qui est dessiné sur le sol pour y jouer, sont relativement simples. Toutefois, dans ses manifestations concrètes, il offre une grande variété et diversité<ref>Un des schémas les plus anciens qui soient connus est celui tracé sur le sol du Forum à Rome. Pendant l'expansion de l'Empire romain les chaussées empierrées qui servaient à relier les différentes régions européennes, ont constitué une surface idéale pour ce jeu, que les soldats ont enseigné aux enfants d'une bonne partie de l'Europe. Frederic V. GRUNFELD. ''Juegos de todo el mundo''. Madrid, 1978, p. 165.</ref>.
  
:''Debajo de una piedra''
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L'objet employé pour jouer est normalement un caillou plat de petite taille ou un morceau de tuile poli, voire des morceaux de carrelage, de dalles ou de marbre. On utilisait aussi pour jouer les galets polis du lit de la rivière.
:''hay una culebra''
 
:''que dice que dice''
 
:''que «Luisita» pierda.''
 
  
Coplillas similares se entonaban en algunas localidades con la misma intención mientras se saltaba a la cuerda.  
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Le jeu se déroule sur une figure divisée en carrés tracée par terre. Pour y jouer, un sol dur est généralement préférable. Si on joue sur des dalles de pierre, il n'est pas nécessaire de tracer la marelle car les bords du carrelage peuvent servir. Quand il est indispensable de la dessiner, on se sert d'un morceau de tuile ou de brique, d'un morceau de calcaire ou d'une craie. Pour jouer sur la terre, on trace la marelle avec un bâton.
  
Seguidamente se describen diferentes modalidades cuya práctica ha sido constatada durante la realización de la encuesta. Se encuentran ordenadas según el criterio establecido con antelación.
 
<div class="subindice">
 
Apartados:
 
=== [[Juegos_en_los_que_no_se_arrastra_la_piedra|Juegos en los que no se arrastra la piedra]] ===
 
=== [[Juegos_en_los_que_se_desplaza_la_piedra|Juegos en los que se desplaza la piedra]] ===
 
=== [[Otros_juegos_de_truqueme|Otros juegos de truquemé]] ===
 
</div>
 
<br/><br/>
 
=== '''JUEGOS DE SALTO VARIOS''' ===
 
Dentro de los juegos de salto los hay que no corresponden a las modalidades anteriormente tratadas. Habida cuenta su gran diversidad que hace dificil su clasificación, se han agrupado en este apartado a modo de cajón de sastre y se describen seguidamente.
 
<div class="subindice">
 
Apartados:
 
=== [[Saltos_de_longitud|Saltos de longitud]] ===
 
=== [[Saltos_de_altura._Andre-saltoka|Saltos de altura. Andre-saltoka]] ===
 
=== [[Otros_juegos_de_salto|Otros juegos de salto]] ===
 
</div>
 
  
{{#bookTitle:Les Jeux des Enfants au Pays Basque|Juegos_infantiles_en_vasconia/fr}}
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{{DISPLAYTITLE: VII. JEUX DE SAUT}} {{#bookTitle:Jeux d'Enfants au Pays Basque|Juegos_infantiles_en_vasconia/fr}}

Revisión actual del 10:42 16 jul 2019

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Les jeux dans lesquels l'acte de sauter est central se divisent en deux grandes groupes. Le premier est formé par ceux dans lesquels un ou plusieurs participants se penchent en adoptant une posture appelée généralement burro (mouton) tandis que les autres sautent dessus ou passent sur eux. Il s'agit de jeux organisés principalement par les garçons et ils ont habituellement très simples en termes de règles. Une certaine habileté et de la force sont nécessaires pour y jouer.

Le second groupe est constitué des jeux dans lesquels on saute sur une corde. Ils sont plus propres aux filles et se pratiquent généralement en groupe et parfois individuellement. Au cours de ces dernières décennies, une variante, qui sera abordée à la fin, est apparue, dans laquelle tant la façon de sauter que l'élément utilisé pour le jeu ont varié puisque la corde a été remplacée par un élastique. Ces activités exigent une grande habileté de la part des participants.

Pour terminer, nous aborderons un ensemble de jeux très uniformes en termes d'exécution dans lesquels le saut, même s'il est important, ne constitue pas le trait distinctif de l'activité. Ils se déroulent sur des figures tracées par terre, divisées en carrés, et pour leur exécution ils ont recours à une pierre ou un objet approchant de taille appropriée. Ils consistent à sauter à cloche-pied de carré en carré en suivant un ordre et sans faire d'erreurs.

Jeux de saute-mouton

L'expression «saltar al burro » désigne une activité ludique qui consiste en ce qu'un enfant passe par dessus un autre qui reste penché et qui est appelé le burro. Normalement, le bond se fait jambes écartées en appuyant les mains sur le dos de celui qui est penché.

Il s'agit là de la façon la plus simple de jouer, mais le jeu peut se compliquer de très diverses façons. Parfois on complique la manière de se lancer, par exemple en adoptant d'autres postures ou en sautant à partir d'une raie dont l'écart avec le burro augmente progressivement. Ou aussi en récitant des strophes ou en les chantant, parfois en en restant là et dans d'autres cas en représentant ce que les paroles prescrivent.

Cette modalité de jeu ne demande en général pas plus d'un seul mouton, à la différence d'autres comme le chorro-morro dans lequel interviennent plusieurs burros qui s'enchaînent. Une telle distinction, un tant soit peu arbitraire si nous tenons compte des modalités intermédiaires qui existent, nous sert à classer ces jeux.

Jeux de saut à la corde. Soka-saltoka

Les jeux de saut à la corde consistent essentiellement à bondir à l'intérieur de l'ellipsoïde formé par une corde que l'on fait tourner. Les extrémités de la corde peuvent être tenues par la propre fillette qui saute ou par deux autres participantes qui ne sont pas celle qui bondit. Dans le premier cas, le jeu est individuel, tandis que dans l'autre il exige la collaboration d'au minimum trois filles. Et souvent de bien plus.

Au contraire de ce qui se passe avec les jeux de le saute-mouton, ceux-ci sont presque exclusivement féminins. Dans les petits villages, à l'instar de ce qui se passe avec d'autres divertissements, des enfants des deux sexes y participent indistinctement.

Les noms les plus communs que reçoit ce jeu sont «A la cuerda», «A la soga», «A la comba» et « A la carde ». En basque il est appelé «Karneka» (Bermeo-B), «Kordetan» (Izpura-Ip), «Saltasoka» (Beasain-G), «Soka-saut» (Garagarza-Arrasate, Elgoibar et Zerain-G), «Soka-dantza» (Gorozika-B), «Soketan» (Zeanuri-B), «Sopletan» (Goizueta-N) et, Jauzteka» (Uharte-Hiri-Ip).

Il se joue habituellement dans la rue, mais comme il ne demande pas beaucoup d'espace il peut se jouer sous couvert les jours de pluie.

Jeux de saut à l'élastique

Sauter à l'élastique est peut-être le jeu le plus récent des tous ceux de type saut, mais pourtant il est vite devenu très populaire. À Murchante et à Garde (N), ils se souviennent que ce jeu est apparu dans les années soixante ; à Lezaun (N) vers les années cinquante ; à Aramaio (A), il y a deux décennies et à Allo (N) et à Portugalete (B) les femmes qui aujourd'hui ont plus de trente ans ne l'ont pas connu dans leur enfance. Au cours de la dernière décennie, les filles de Beasain (G) ont remplacé le saut à la corde par ce saut à l'élastique. Dans certaines localités, ce sont de préférence les filles qui y jouent et dans d'autres seules elles.

Pour le pratiquer, il suffit de se procurer un élastique de plusieurs mètres de long, d'une certaine largeur, très élastique, que les filles achètent dans le commerce à tant le mètre et dont ensuite elles nouent les extrémités. C'est le même que celui utilisé pour la ceinture des culottes, des pantalons, des jupes, etc.

Il faut au minimum trois joueuses, deux pour tenir l'élastique et une autre qui est celle qui saute. Ce nombre est justement considéré comme le plus adéquat, mais ce n'est pas toujours le cas : à Bilbao (B) deux tiennent l'élastique et deux autres sautent ; à Murchante (N) on joue aussi par petits groupes ; à Monreal (N) ils jouent à quatre ou cinq et à Zamudio (B) ils estiment que le nombre de participants doit être supérieur à deux mais inférieur à huit.

Truquemé / marelle. Txintxirrika

Le truquemé, plus connu en dehors de notre zone d'étude sous les noms de rayuela ou infernáculo, est un divertissement très courant et qui montre une vaste distribution géographique. À grands traits, il consiste à pousser une petite pierre plate ou un morceau de tuile sur un ensemble de carrés tracés par terre tout en sautant à cloche-pied.

Les bases de ce jeu, ainsi que le schéma qui est dessiné sur le sol pour y jouer, sont relativement simples. Toutefois, dans ses manifestations concrètes, il offre une grande variété et diversité[1].

L'objet employé pour jouer est normalement un caillou plat de petite taille ou un morceau de tuile poli, voire des morceaux de carrelage, de dalles ou de marbre. On utilisait aussi pour jouer les galets polis du lit de la rivière.

Le jeu se déroule sur une figure divisée en carrés tracée par terre. Pour y jouer, un sol dur est généralement préférable. Si on joue sur des dalles de pierre, il n'est pas nécessaire de tracer la marelle car les bords du carrelage peuvent servir. Quand il est indispensable de la dessiner, on se sert d'un morceau de tuile ou de brique, d'un morceau de calcaire ou d'une craie. Pour jouer sur la terre, on trace la marelle avec un bâton.


  1. Un des schémas les plus anciens qui soient connus est celui tracé sur le sol du Forum à Rome. Pendant l'expansion de l'Empire romain les chaussées empierrées qui servaient à relier les différentes régions européennes, ont constitué une surface idéale pour ce jeu, que les soldats ont enseigné aux enfants d'une bonne partie de l'Europe. Frederic V. GRUNFELD. Juegos de todo el mundo. Madrid, 1978, p. 165.