VI. JEUX DE CACHE-CACHE

De Atlas Etnográfico de Vasconia
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Les jeux de cache-cache ont été classés en trois catégories. Pour les former, nous avons suivi le critère que le meneur soit un seul enfant ou plusieurs et la position qu'adopte le meneur.

Jeux dans lesquels un seul enfant cherche les autres

Gordeketan. Al escondite ou Al esconderite / Cache-cache

C'est un jeu très commun, pratiqué tant par les garçons que par les filles. Il débute par un tirage au sort pour désigner le meneur. Le jeu commence quand ce dernier repose la tête sur ses bras et ceux-ci sur un mur ou un arbre tout en comptant ou en récitant afin que les autres puissent se cacher sans être vus par lui. Puis il entreprend la recherche de ses camarades et selon la vitesse à laquelle chacun revient au point de départ et la prononciation de certaines formules, le jeu se termine avec un gagnant ou un perdant.

Le déroulement détaillé du jeu est le suivant : Une fois que le groupe est réuni, il commence par désigner, à l'aide de l'une des multiples formules de tirage au sort, celui qui va être le meneur. Un des enfants se charge de réciter une de ces formules en signalant un à un tous les participantes. Celui sur lequel retombe le dernier mot ou syllabe se sauve. Puis la formule se répète jusqu'à ce qu'à la fin il n'en reste qu'un seul qui est le meneur.

Pico pico

C'est une modalité du jeu de cache-cache recueillie à Garde (N). Le meneur se met dos aux autres avec une main derrière lui. Un des joueurs le touche avec un doigt sur la main et il doit deviner qui l'a piqué. S'il ne le devine pas, il doit compter tandis que les autres en profitent pour se cacher.

Quand il a fini de compter, il commence à chercher ceux qui se sont cachés. S'il voit un joueur, il dit : "Pico, pico, Juan" et ce dernier est éliminé. Pour se sauver, chaque joueur doit atteindre en courant le mur où a été réalisé le compte pour le toucher avant le meneur pour ne pas être "arenado", autrement dit éliminé.

Un, dos, tres, carabí carabá / 1, 2, 3 soleil. Bat, hi, hiru, eguzki

C'est un jeu mixte très répandu. Dans son déroulement, ce qui compte c'est de ne pas se laisser surprendre en mouvement. Il se joue de la façon suivante : Un des participants se met face au mur tout en répétant la phrase : « Un, dos, tres, carabí, carabá ». Entretemps, les autres joueurs, situés à une distance préalablement fixée, profitent de ce moment pour avancer vers le mur.

Le meneur, après avoir dit la phrase, tourne la tête. Si à ce moment il repère un de ses camarades qui bouge, ce dernier doit revenir au point de départ et recommencer à s'approcher. Le perdant est celui qui parvient le dernier au mur.

Al bote, bote. Pote-poteko

C'est un jeu très répandu. Des pierres sont introduites dans une boîte de conserve vide qui se ferme en écrasant son ouverture (bote). Un lieu, appelé à Aramaio txinbue est délimité pour « cantar » (faire sonner) la boîte. Un joueur reste là pour servir de meneur, pagarla. Un des joueurs libres lance la boîte d'un coup de pied ou avec la main le plus loin possible, et pendant que le meneur va la chercher, les autres se cachent.

Quand il ramasse la boîte, il revient au point de départ, txinbu ou piru à Aramaio et, après avoir frappé le sol un certain nombre de fois donné, s'il voit un joueur qui n'a pas pu se cacher il le découvre et dit en frappant la boîte : «Bote, bote por 'Ander'». Celui qui n'a pas pu se cacher ou le premier découvert devient le meneur au jeu suivant. Ceux qui sont cachés peuvent se sauver en sortant de leur cachette et en arrivant à la boîte avant celui qui reste, et en la frappant ils disent : « Bote, bote por mí ». À Lezaun (N), un joueur peut libérer tous les autres en disant « pote, pote para todos ». Le jeu prend fin quand tous ont été découverts libérés.

Jeux dans lesquels les chercheurs sont plusieurs

Tres navíos en el mar

C'est un jeu très répandu qui a été pratiqué dans toutes les régions de Vasconia.

Deux groupes se forment en utilisant l'un des procédés de tirage au sort habituels. Un des groupes, celui qui a perdu le tirage au sort, se compose de trois joueurs et doit trouver l'autre.

Avant le tirage au sort, le terrain de jeu où il est permis de se cacher doit être délimité (rues, alentours du lieu, etc.). Les membres du groupe qui doit se cacher, quand ils l'ont fait, crient : «¡Tres navíos en el mar!» (trois bateaux en mer). Ceux qui vont commencer la recherche répondent : « et trois autres à leur recherche vont » ; ou alors, « trois autres qui ne naviguent pas » (formules communes) ou « trois autres à naviguer » à Salvatierra (A). Ce trio de participants doit essayer de localiser le groupe qui reste caché ensemble. Ils partent d'un point appelé « terre » et, à Salvatierra, « chitola ». Dès qu'ils en voient un, ils doivent revenir à ce point et le toucher en disant « terre découverte » auquel cas ils gagnent. En revanche, si l'un des membres du groupe qu'on poursuit arrive avant eux au point de départ et crie « terre », il libère tout le groupe et le jeu recommence. Si c'est le contraire les rôles s'inversent. Le jeu se termine quand tous ont été découverts.

Cache-cache autour de la maison

Ce jeu se pratique à Portugalete (B). On choisit une zone obscure avec des coins, des plantes et des arbres où se cacher. Les joueurs s'organisent par paires et sont tirés au sort pour l'ordre de départ. Ils commencent à jouer en marchant deux par deux pour ne pas voir vers où les autres paires dirigent leurs pas, tout en comptant jusqu'à vingt-cinq. Le jeu consiste à s'éloigner les uns des autres en se déplaçant silencieusement dans l'obscurité pour essayer de découvrir les autres paires et, dès qu'elles sont découvertes, leur faire peur en surgissant brusquement.