Diferencia entre revisiones de «DIAS EXEQUIALES/en»

De Atlas Etnográfico de Vasconia
Saltar a: navegación, buscar
Línea 1: Línea 1:
 
<languages></languages>
 
<languages></languages>
The funeral obsequies were not limited to the day of the funeral. The family group, relatives and neighbours took part in certain religious celebrations during the mourning period. Those obsequies included the Novena that followed the funeral, during which honour masses were held in some locations. At the end of the mourning period, which lasted at least a year, the anniversary mass was held that was a repetition of the funeral mass.
+
Les obsèques ne se limitaient pas au jour des funérailles. Le groupe familial, les parents et les voisins participent à certaines cérémonies religieuses pendant la période du deuil. Parmi ces cérémonies se détache la neuvaine de messes qui suivait les obsèques et c'est dans son cadre qu'à certains endroits avait lieu la messe dite d'hommage. À la conclusion du deuil, qui durait au minimum un an, était célébrée la messe d'anniversaire qui reprenait celle des funérailles.
  
== Novena. Bederatziurrena ==
+
== La neuvaine ==
  
The Novena, ''bederatziurrena'', which began in the church on the day following the funeral, was until recently an integral part of the obsequies and was reported as being held throughout the Basque Country. In the past, those masses which the members of the family and the closest neighbours attended were as solemn as the funeral. The members of the household went to the church for nine days, dressed in mourning and in a ritual procession.
+
La neuvaine de messes, ''bederatziurrena'', qui débutait à l'église le jour suivant les obsèques, faisait jusqu'à tout récemment partie intégrante des obsèques et a été constatée dans tous les territoires de Vasconia. Antan, ces messes auxquelles assistaient les membres de la famille et les voisins les plus proches revêtaient une solennité similaire à celle des funérailles. Les membres du groupe domestique se rendaient à l'église pendant ces neuf jours habillés en grand deuil et en formant un cortège rituel.
  
A rite inherent to this Novena was the response that the priest said or chanted before the tomb or family burial sites every day at the end of mass.
+
Un rite propre à la neuvaine était le répons que le prêtre récitait ou chantait devant la ''fuesa'' ou sépulture familiale tous les jours à l'issue de la messe.
  
The old custom of the Novena lasted in general until the 1970s, even though it had gradually lost in solemnity and was limited to three days in some cases. It is currently reduced to a mass that is held on the Sunday following the funeral and which is popularly called the “departure mass”.
+
L'antique coutume de la neuvaine a survécu de façon générale jusque dans les années soixante-dix, mais elle avait déjà perdu une grande part de sa solennité pour se réduire parfois à trois jours. Actuellement, elle a été réduite à une messe qui est célébrée le dimanche qui suit les funérailles et appelée communément « messe de sortie ».
  
== Funeral honours. Ondrak ==
+
== Les hommages ==
  
Those funeral rites celebrated for the deceased in the restricted family circle are called funeral honours, ''ondrak'' in Basque, in the surveyed area. Therefore, it can be inferred that there was an obligation for the relatives to attend those funeral honours. The first neighbour or the closest neighbours had the same status as the relatives at those ceremonies in the same way as in other funeral rites.  
+
Dans la zone étudiée, les hommages funèbres, honras ou ''ondrak'' en basque, sont les offices qui étaient célébrés pour le défunt dans le cercle restreint de sa parentèle. Une telle appréciation peut être déduite de l'obligation faite aux proches d'assister à ces honneurs funèbres. Comme dans les autres cérémonies funéraires, le premier voisin ou les voisins les plus proches étaient assimilés à la parentèle.
  
On the other hand, the funeral honours were performed with certain solemnity; the honour mass was sung and usually proceed by the saying of a part of the Office for the Dead.
+
Par ailleurs, la célébration des hommages n'était pas dépourvue de solennité car la messe était chantée et en général précédée de la récitation d'une partie de l'Office des Morts.
  
== Anniversary mass. Urteburuko meza ==
+
== La messe d'anniversaire ==
  
The Mass to mark the year from the death had all the solemnity and ritual characteristics of the funeral in the past. It was held on a working day, with a ''Requiem ''mass being said, usually diaconate and preceded by the Evening chant; the catafalque or ''túmbano'' was placed in the church; the lights were switched on at the family burial site and alms were offered for the responses. In the same way as on the day of the burial, the family of the deceased offered their relatives a meal or a snack on this occasions. The marking of the anniversary usually ended the period of offerings at the grave and the most direct relatives would move from heavy mourning to half and then light mourning.  
+
La messe qui était célébrée un an après le décès revêtait autrefois les mêmes solennité et caractéristiques rituelles que celle des funérailles. Elle avait lieu un jour ouvrable et consistait en une messe de ''requiem'', généralement en présence de diacres et précédée du chant du Nocturne ; le catafalque était placé au centre de l'église, la sépulture familiale était activée en allumant les lumières et des aumônes étaient données pour les prières. De même que le jour de l'enterrement, également à cette occasion les parents étaient remerciés par la maison mortuaire avec un repas ou une collation. Avec la célébration de l'anniversaire prend fin en général la période des offrandes sur la sépulture et à partir de ce jour le deuil gardé par les parents les plus directs pendant toute l'année devient moins rigoureux.
  
This anniversary appears as “ the year-end mass” in the parish records of the deceased and also in the wills.  
+
Dans les livres paroissiaux des décès et aussi dans les testaments, cette messe d'anniversaire est appelée « misa de cabo de año ».  
  
The commemoration of the anniversary with the family, relatives and friends of the deceased is still usually marked. In the majority of places surveyed, it is held on Sunday, during one of the masses held in the parish and is usually announced by the priest on the previous Sunday; some parishes publish a death notice on the church door for that purpose.  
+
La commémoration de l'anniversaire en présence des parents et des amis du défunt est une pratique qui reste courante. Dans la plupart des localités étudiées elle a lieu un dimanche, à l'occasion de l'une des messes qui sont célébrées dans la paroisse. Elle est habituellement annoncée par le curé le dimanche précédent et dans certaines paroisses un faire-part est apposé sur la porte de l'église.
  
During the religious service, the deceased is named and the relatives sit at the front of the church; no funeral prayer or rite is said.
+
Au cours de l'office religieux le nom du défunt est mentionné et les parents sont placés aux premiers rangs dans l'église, mais aucune prière ou rite à caractère funéraire n'est exécuté.
  
The anniversaries of two or more deceased sometime coincide and are marked in the same mass.
+
Il se peut que parfois dans la même messe coïncident les anniversaires de deux ou plusieurs défunts.
  
== Mass offerings. Meza-sariak ==
+
== Les offrandes de messes ==
  
A show of solidary with the family of the deceased consists of making a donation of money to be used for Masses to be said in suffrage for his or her soul. This act is popularly known as “mass stipends”.
+
Une marque de solidarité avec la famille du défunt consiste à remettre une certaine somme qui servira à payer des messes pour son âme. Ce geste est populairement appelé « sacar misas ».
  
The money for masses is donated on a reciprocal basis, so that a correlation network is formed between the families of a neighbourhood or a town.
+
Les remises d'argent pour les messes se font en réciprocité, de sorte qu'un réseau de correspondances se constitue entre les familles d'un voisinage ou d'un village.
  
The money for the masses was often handed over at the home of the deceased when going to the wake; in other cases, the money was given to a women of the deceased’s family or to a neighbour with links to the home of the deceased. In various locations, the practice was mentioning of setting up a table in the church porch during the obsequies, where the money would be handed over and a list would be made with the names of the donors and the amounts offered. This list or, as applicable, the one prepared by the family, was read on the Sunday following in the parish mass or it was published on the church doors.
+
Elle se produisait fréquemment dans la propre maison mortuaire au moment de la veillée funèbre, mais parfois l'argent était remis à une femme de la famille du défunt ou a une voisine liée à la maison mortuaire. Dans plusieurs endroits a été signalée la pratique d'installer pendant les obsèques, sous le porche de l'église, une table où s'effectuent les versements qui sont notés sur une liste avec le nom des donateurs. Cette liste ou, le cas échéant, celle que confectionnait la famille, était lue le dimanche suivant lors de la messe paroissiale ou apposée sur la porte de l'église.
{{DISPLAYTITLE: XV. OBSEQUIAL DAYS}} {{#bookTitle:Funeral Rites in the Basque Country|Ritos_funerarios_en_vasconia/en}}
+
{{DISPLAYTITLE: XV. LES AUTRES CÉRÉMONIES FUNÉRAIRES}} {{#bookTitle:Rites Funéraires au Pays Basque|Ritos_funerarios_en_vasconia/fr}}

Revisión del 11:57 29 oct 2019

Otros idiomas:
Inglés • ‎Español • ‎Euskera • ‎Francés

Les obsèques ne se limitaient pas au jour des funérailles. Le groupe familial, les parents et les voisins participent à certaines cérémonies religieuses pendant la période du deuil. Parmi ces cérémonies se détache la neuvaine de messes qui suivait les obsèques et c'est dans son cadre qu'à certains endroits avait lieu la messe dite d'hommage. À la conclusion du deuil, qui durait au minimum un an, était célébrée la messe d'anniversaire qui reprenait celle des funérailles.

La neuvaine

La neuvaine de messes, bederatziurrena, qui débutait à l'église le jour suivant les obsèques, faisait jusqu'à tout récemment partie intégrante des obsèques et a été constatée dans tous les territoires de Vasconia. Antan, ces messes auxquelles assistaient les membres de la famille et les voisins les plus proches revêtaient une solennité similaire à celle des funérailles. Les membres du groupe domestique se rendaient à l'église pendant ces neuf jours habillés en grand deuil et en formant un cortège rituel.

Un rite propre à la neuvaine était le répons que le prêtre récitait ou chantait devant la fuesa ou sépulture familiale tous les jours à l'issue de la messe.

L'antique coutume de la neuvaine a survécu de façon générale jusque dans les années soixante-dix, mais elle avait déjà perdu une grande part de sa solennité pour se réduire parfois à trois jours. Actuellement, elle a été réduite à une messe qui est célébrée le dimanche qui suit les funérailles et appelée communément « messe de sortie ».

Les hommages

Dans la zone étudiée, les hommages funèbres, honras ou ondrak en basque, sont les offices qui étaient célébrés pour le défunt dans le cercle restreint de sa parentèle. Une telle appréciation peut être déduite de l'obligation faite aux proches d'assister à ces honneurs funèbres. Comme dans les autres cérémonies funéraires, le premier voisin ou les voisins les plus proches étaient assimilés à la parentèle.

Par ailleurs, la célébration des hommages n'était pas dépourvue de solennité car la messe était chantée et en général précédée de la récitation d'une partie de l'Office des Morts.

La messe d'anniversaire

La messe qui était célébrée un an après le décès revêtait autrefois les mêmes solennité et caractéristiques rituelles que celle des funérailles. Elle avait lieu un jour ouvrable et consistait en une messe de requiem, généralement en présence de diacres et précédée du chant du Nocturne ; le catafalque était placé au centre de l'église, la sépulture familiale était activée en allumant les lumières et des aumônes étaient données pour les prières. De même que le jour de l'enterrement, également à cette occasion les parents étaient remerciés par la maison mortuaire avec un repas ou une collation. Avec la célébration de l'anniversaire prend fin en général la période des offrandes sur la sépulture et à partir de ce jour le deuil gardé par les parents les plus directs pendant toute l'année devient moins rigoureux.

Dans les livres paroissiaux des décès et aussi dans les testaments, cette messe d'anniversaire est appelée « misa de cabo de año ».

La commémoration de l'anniversaire en présence des parents et des amis du défunt est une pratique qui reste courante. Dans la plupart des localités étudiées elle a lieu un dimanche, à l'occasion de l'une des messes qui sont célébrées dans la paroisse. Elle est habituellement annoncée par le curé le dimanche précédent et dans certaines paroisses un faire-part est apposé sur la porte de l'église.

Au cours de l'office religieux le nom du défunt est mentionné et les parents sont placés aux premiers rangs dans l'église, mais aucune prière ou rite à caractère funéraire n'est exécuté.

Il se peut que parfois dans la même messe coïncident les anniversaires de deux ou plusieurs défunts.

Les offrandes de messes

Une marque de solidarité avec la famille du défunt consiste à remettre une certaine somme qui servira à payer des messes pour son âme. Ce geste est populairement appelé « sacar misas ».

Les remises d'argent pour les messes se font en réciprocité, de sorte qu'un réseau de correspondances se constitue entre les familles d'un voisinage ou d'un village.

Elle se produisait fréquemment dans la propre maison mortuaire au moment de la veillée funèbre, mais parfois l'argent était remis à une femme de la famille du défunt ou a une voisine liée à la maison mortuaire. Dans plusieurs endroits a été signalée la pratique d'installer pendant les obsèques, sous le porche de l'église, une table où s'effectuent les versements qui sont notés sur une liste avec le nom des donateurs. Cette liste ou, le cas échéant, celle que confectionnait la famille, était lue le dimanche suivant lors de la messe paroissiale ou apposée sur la porte de l'église.