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El pastor no se ha diferenciado mucho en su modo de vestir del agricultor, pero su prolongada permanencia a la intemperie le ha obligado a usar prendas especiales de protección o de abrigo. Entre ellas están los ''espalderos ''y ''delanteros ''hechos con piel de oveja o cabra; el ''kapusai ''o ''txartesa''<ref>Manuel de LARRAMENDI en su ''Corografía de Guipúzcoa ''escrita a finales del siglo XVIII señala que «hombres y mujeres en las caserías conservan los ''capisayos ''y ''charteses ''con capillas, mangas anchas y cortas, de que usan en el monte en tiempos lluviosos y cuando cogen argoma y cortan espinas y zarzas y otros trabajos. Pero estos capisayos se han desterrado aún de la gente común de los pueblos, y nunca se han estilado entre mujeres». Vide ''Corografía o descripción general de la Muy Noble y Muy Leal Provincia de Guipuzcoa. ''Barcelona, 1882, p. 180.</ref>, capa confeccionada con tela de lana; la ''hongarina ''especie de abrigo de paño burdo con capucha; el ''tapabocas ''o manta de campo; los pantalones enfundados en ''mantarrak'', ''peales ''o ''piales''; las abarcas fabricadas con piel de ganado vacuno cuyos cordones se cruzaban en las pantorrillas sobre los peales atándolos bajo las rodillas.
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A la indumentaria del pastor han pertenecido también el zurrón hecho con piel de oveja y el cayado de avellano.
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Según Caro Baroja el pastor vasco solía llevar un traje tradicional de origen antiquísimo compuesto de las prendas que siguen: ''kapusai, ''de tejido pardo, ''marraga'', de pelo de cabra, o la prenda equivalente llamada ''xartex, ''más bien grisácea; zurrón (''zorro), ''de cuero de cabra; ''kurkubita, ''calabaza en que transportaba la leche o el agua. Cubría sus piernas con medias que él mismo fabricaba (así como las ligas), o con tiras de lana y el calzado usual que tanto para pastores como para labradores eran las abarcas, ''abarkak, ''en las que cabe registrar alguna diferencia con respecto a las de otras zonas de la península<ref>Julio CARO BAROJA. ''Los vascos''. San Sebastián, 1949, p. 230.</ref>.
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Siguiendo los datos obtenidos en las localidades encuestadas describiremos la vigencia, la transición y las peculiaridades que ofrecen las prendas que caracterizaron la indumentaria tradicional del pastor.
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Jusqu'aux premières décennies du XXe siècle, diverses zones de Vasconia ont vécu dans des conditions fortement autarciques et pour la confection de vêtements et de chaussures les gens recouraient aux éléments qu'ils trouvaient dans leur propre mode de vie. Les bergers tannaient les peaux de leur bétail pour confectionner des vêtements de protection ou des sandales ; de même, ils avaient recours à la laine de leurs brebis pour tisser certaines pièces.
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=== [[Prendas_de_abrigo_tradicionales|Prendas de abrigo tradicionales]] ===
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Signalons d'emblée une distinction entre la façon de s'habiller des bergers de la Vasconia humide (Gorbea, Aizkorri, Entzia, Aralar, Urbasa) et celle des pasteurs qui fréquentent les montagnes de Toloño (A), la Sierra de Codés (A-N) ou les vallées de Salazar et Roncal (N) dont les bétails descendent en transhumance jusqu'à l'Èbre. En effet, la tenue traditionnelle de ces derniers est plus proche de celle des bergers du Haut-Aragon ou du Béarn. De même que dans d’autres aspects de la vie, la transformation opérée dans l'habillement pastoral au cours des dernières décennies est due à l'introduction de nouveaux matériaux pour de confection et aux processus de fabrication industriels.
=== [[Calzados_tradicionales|Calzados tradicionales]] ===
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=== [[Indumentaria_actual_del_pastor|Indumentaria actual del pastor]] ===
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Dans sa façon de s’habiller, le berger ne se distingue pas vraiment de l’agriculteur, mais sa longue exposition aux intempéries l’a contraint à porter des vêtements spéciaux de protection. Citons parmi eux les ''espalderos'' et ''delanteros'' confectionnés en peau de chèvre ou de brebis ; le ''kapusai'' ou ''txartesa''<ref>Manuel de LARRAMENDI, dans sa ''Corografía de Guipúzcoa ''écrite à la fin du XVIIIe siècle, signale que « les hommes et les femmes dans les fermes conservent les ''capisayos ''et les ''charteses ''avec leur capuche et leurs manches larges et courtes, qu'ils utilisent à la montagne par temps de pluie et quand ils fauchent les ajoncs, débroussaillent et font d'autres travaux. Mais ces capisayos ont disparu chez les gens des villages et ils n'ont jamais été en vogue chez les femmes ». Cf. ''Corografía o descripción general de la Muy Noble et Muy Leal Provincia de Guipuzcoa. ''Barcelona: 1882, p. 180.</ref>'', cape en laine ; la ''hongarina'', sorte de manteau en drap grossier avec capuche ; le ''tapabocas'' ou couverture de berger ; les pantalons pris dans des guêtres, ''mantarrak'', ''peales'' ou ''piales ''; les sandales ouvertes ou ''abarcas'' fabriquées en cuir de bovin dont les cordons se croisaient sur les guêtres pour être attachés sous le genou.
=== [[Utiles_y_armas_del_pastor|Útiles y armas del pastor]] ===
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N’oublions pas non plus, dans la tenue du pasteur, la besace en peau de brebis et le bâton en noisetier.
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Selon Caro Baroja, le berger basque portait habituellement une tenue d’origine très ancienne composée des pièces suivantes : le ''kapusai'', en tissu brun, le ''marraga'', en poil de chèvre, ou le vêtement équivalent appelé ''xartex'', plutôt grisâtre ; la besace (zurrón -''zorro''), en peau de chèvre ; la ''kurkubita'', gourde pour transporter le lait ou l'eau. Il couvrait ses jambes de chaussettes hautes qu'il se fabriquait lui-même (ainsi que les ligatures) ou avec des bandes de laine ; pour les pieds, le chaussant le plus habituel, tant pour les bergers que pour les paysans, était la sandale ouverte (abarcas -'' abarkak)'', qui présente quelques différences par rapport à celle d'autres zones de la péninsule<ref>Julio CARO BAROJA. ''Los vascos''. San Sebastián: 1949, p. 230.</ref>.
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== La tenue actuelle du berger ==
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Actuellement, comme nous avons pu le constater dans nos enquêtes, les bergers s'habillent de façon semblable sur tout le territoire de Vasconia. Les plus âgés continuent à utiliser un pantalon ou une combinaison en nankin bleu foncé, une chemise à carreaux de coton ou d'un autre tissu ; dessus, si le temps les y oblige, ils portent un tricot de laine ou une veste. Les pantalons bleus légèrement bouffants continuent à être utilisés mais ils ont reculé devant la combinaison de toile bleue, équipée d'une fermeture-éclair qui l'ouvre de haut en bas. Cette dernière se porte tant en hiver qu'en été. Certains bergers d’Aoiz (N) signalent que non seulement elle protège mais aussi qu’elle permet de garder le vêtement de dessous propre.
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Les bergers d’Alava s’habillent encore de pantalons de toile forte (Agurain, Sierra de Badaia, Moreda, Pipaón, Ribera Alta, Urkabustaiz, Valdegovía), mais les jeunes préfèrent les jeans (''vaqueros'').
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Pour le froid et l’eau, la protection habituelle est une veste, une pelisse, un anorak, un coupe-vent ou un imperméable. En ce qui concerne tant les vêtements de protection contre la pluie que le type de chaussant, les bergers imitent de plus en plus la tenue des montagnards.
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Dès la fin des années cinquante, le port des abarcas a peu à peu été remplacé par l’usage d’espadrilles, appelées ''espartinak'' (Ultzama-N). Quand le temps était sec, elles sont commencé à être utilisées par les bergers.
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Jusque dans les années soixante, les bergers portaient aussi des brodequins de cuir à semelle ferrée, communément appelées ''borceguíes'', ''borceguines ''à Sangüesa (N), ''borzaiak'' à Aria (N) et à Gorbea-Zeanuri et Orozko (B) et Larraun (N) ''bortzegiak''.
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Plus tard sont apparus les brodequins à semelle caoutchouc et dessus en toile forte de couleur marron appelées ''chirucas''.
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Actuellement, les jeunes bergers portent des tennis ou des chaussures de sport. Ils utilisent aussi les ''katiuskas'', bottes en caoutchouc jusqu’aux genoux ou plus basses. Elles protègent de l’humidité grâce à leur imperméabilité, ainsi que de la boue et fumier et c’est pourquoi ils les chaussent chaque fois qu’ils vont nettoyer le bercail.
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Jusqu'aux premières décennies du XXe siècle, diverses zones de Vasconia ont vécu dans des conditions fortement autarciques et pour la confection de vêtements et de chaussures les gens recouraient aux éléments qu'ils trouvaient dans leur propre mode de vie. Les bergers tannaient les peaux de leur bétail pour confectionner des vêtements de protection ou des sandales ; de même, ils avaient recours à la laine de leurs brebis pour tisser certaines pièces.

Signalons d'emblée une distinction entre la façon de s'habiller des bergers de la Vasconia humide (Gorbea, Aizkorri, Entzia, Aralar, Urbasa) et celle des pasteurs qui fréquentent les montagnes de Toloño (A), la Sierra de Codés (A-N) ou les vallées de Salazar et Roncal (N) dont les bétails descendent en transhumance jusqu'à l'Èbre. En effet, la tenue traditionnelle de ces derniers est plus proche de celle des bergers du Haut-Aragon ou du Béarn. De même que dans d’autres aspects de la vie, la transformation opérée dans l'habillement pastoral au cours des dernières décennies est due à l'introduction de nouveaux matériaux pour de confection et aux processus de fabrication industriels.

Dans sa façon de s’habiller, le berger ne se distingue pas vraiment de l’agriculteur, mais sa longue exposition aux intempéries l’a contraint à porter des vêtements spéciaux de protection. Citons parmi eux les espalderos et delanteros confectionnés en peau de chèvre ou de brebis ; le kapusai ou txartesa[1], cape en laine ; la hongarina, sorte de manteau en drap grossier avec capuche ; le tapabocas ou couverture de berger ; les pantalons pris dans des guêtres, mantarrak, peales ou piales ; les sandales ouvertes ou abarcas fabriquées en cuir de bovin dont les cordons se croisaient sur les guêtres pour être attachés sous le genou.

N’oublions pas non plus, dans la tenue du pasteur, la besace en peau de brebis et le bâton en noisetier.

Selon Caro Baroja, le berger basque portait habituellement une tenue d’origine très ancienne composée des pièces suivantes : le kapusai, en tissu brun, le marraga, en poil de chèvre, ou le vêtement équivalent appelé xartex, plutôt grisâtre ; la besace (zurrón -zorro), en peau de chèvre ; la kurkubita, gourde pour transporter le lait ou l'eau. Il couvrait ses jambes de chaussettes hautes qu'il se fabriquait lui-même (ainsi que les ligatures) ou avec des bandes de laine ; pour les pieds, le chaussant le plus habituel, tant pour les bergers que pour les paysans, était la sandale ouverte (abarcas - abarkak), qui présente quelques différences par rapport à celle d'autres zones de la péninsule[2].

La tenue actuelle du berger

Actuellement, comme nous avons pu le constater dans nos enquêtes, les bergers s'habillent de façon semblable sur tout le territoire de Vasconia. Les plus âgés continuent à utiliser un pantalon ou une combinaison en nankin bleu foncé, une chemise à carreaux de coton ou d'un autre tissu ; dessus, si le temps les y oblige, ils portent un tricot de laine ou une veste. Les pantalons bleus légèrement bouffants continuent à être utilisés mais ils ont reculé devant la combinaison de toile bleue, équipée d'une fermeture-éclair qui l'ouvre de haut en bas. Cette dernière se porte tant en hiver qu'en été. Certains bergers d’Aoiz (N) signalent que non seulement elle protège mais aussi qu’elle permet de garder le vêtement de dessous propre.

Les bergers d’Alava s’habillent encore de pantalons de toile forte (Agurain, Sierra de Badaia, Moreda, Pipaón, Ribera Alta, Urkabustaiz, Valdegovía), mais les jeunes préfèrent les jeans (vaqueros).

Pour le froid et l’eau, la protection habituelle est une veste, une pelisse, un anorak, un coupe-vent ou un imperméable. En ce qui concerne tant les vêtements de protection contre la pluie que le type de chaussant, les bergers imitent de plus en plus la tenue des montagnards.

Dès la fin des années cinquante, le port des abarcas a peu à peu été remplacé par l’usage d’espadrilles, appelées espartinak (Ultzama-N). Quand le temps était sec, elles sont commencé à être utilisées par les bergers.

Jusque dans les années soixante, les bergers portaient aussi des brodequins de cuir à semelle ferrée, communément appelées borceguíes, borceguines à Sangüesa (N), borzaiak à Aria (N) et à Gorbea-Zeanuri et Orozko (B) et Larraun (N) bortzegiak.

Plus tard sont apparus les brodequins à semelle caoutchouc et dessus en toile forte de couleur marron appelées chirucas.

Actuellement, les jeunes bergers portent des tennis ou des chaussures de sport. Ils utilisent aussi les katiuskas, bottes en caoutchouc jusqu’aux genoux ou plus basses. Elles protègent de l’humidité grâce à leur imperméabilité, ainsi que de la boue et fumier et c’est pourquoi ils les chaussent chaque fois qu’ils vont nettoyer le bercail.


  1. Manuel de LARRAMENDI, dans sa Corografía de Guipúzcoa écrite à la fin du XVIIIe siècle, signale que « les hommes et les femmes dans les fermes conservent les capisayos et les charteses avec leur capuche et leurs manches larges et courtes, qu'ils utilisent à la montagne par temps de pluie et quand ils fauchent les ajoncs, débroussaillent et font d'autres travaux. Mais ces capisayos ont disparu chez les gens des villages et ils n'ont jamais été en vogue chez les femmes ». Cf. Corografía o descripción general de la Muy Noble et Muy Leal Provincia de Guipuzcoa. Barcelona: 1882, p. 180.
  2. Julio CARO BAROJA. Los vascos. San Sebastián: 1949, p. 230.