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De Atlas Etnográfico de Vasconia
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L’œuvre que nous vous présentons constitue l’une des volumes qui composent l’''Atlas Ethnographique du Pays Basque ''dont l’objectif est d’effectuer un enregistrement systématique des faits qui caractérisent la culture traditionnelle de cette région européenne. Nous avons déjà eu l’occasion de publier les tomes consacrés à ''L’Alimentation Domestique ''(1990, réédition 1999), aux ''Jeux enfantins ''(1993), aux ''Rites Funéraires ''(1995) et aux ''Rites de la naissance au mariage ''(1998), ces deux derniers volumes offrant une vision complète des rites de passage. Le présent tome, inti­tulé ''Élevage et Activités pastorales'',consiste en la description des multiples facettes que présente un mode de vie dont la tradition remonte à une époque bien éloignée.
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La structure de l’Atlas Ethnographique, ainsi que la méthodologie adoptée à la fois pour la recherche sur le terrain et lors du processus postérieur d’élaboration des matériaux collectés, sont exposées en introduction des volumes édités. Chaque tome constituant une unité thémati­que, nous signalerons ici quelques-uns des concepts qui y sont développés.
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L’œuvre que nous vous présentons constitue l’une des volumes qui composent l’''Atlas Ethnographique du Pays Basque ''dont l’objectif est d’effectuer un enregistrement systématique des faits qui caractérisent la culture traditionnelle de cette région européenne. Nous avons déjà eu l’occasion de publier les tomes consacrés à ''Alimentation Domestique ''(1990, réédition 1999), aux ''Jeux enfantins ''(1993), aux ''Rites Funéraires ''(1995) et aux ''Rites de la naissance au mariage ''(1998), ces deux derniers volumes offrant une vision complète des rites de passage. Le présent tome, intitulé ''Élevage et Activités pastorales'',consiste en la description des multiples facettes que présente un mode de vie dont la tradition remonte à une époque bien éloignée.
  
=== La propuesta de un Atlas Etnográfico ===
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La structure de l’Atlas Ethnographique, ainsi que la méthodologie adoptée à la fois pour la recherche sur le terrain et lors du processus postérieur d’élaboration des matériaux collectés, sont exposées en introduction des volumes édités. Chaque tome constituant une unité thématique, nous signalerons ici quelques-uns des concepts qui y sont développés.
  
El renombrado investigador José Miguel de Barandiaran (1889-1991), que desde los años vein­te venía trabajando en la etnografía vasca, presentó en el I Congreso Nacional de Artes y Costumbres Populares (Zaragoza, 1968) una comunicación titulada ''Bosquejo de un Atlas Etnográfico del Pueblo Vasco''<ref>José Miguel de BARANDIARAN.OO.CC BARANDIARAN. OO.CC. Tomo VI. Bilbao, 1974, pp. 351-355.</ref>. En ella realizaba un inventario de las investigaciones etnográficas lle­vadas a cabo hasta entonces en el área vasca y ofrecía un balance crítico señalando los vacíos y las deficiencias más importantes en este campo.
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=== La proposition d’un Atlas Ethnographique ===
  
Al año siguiente, 1969, en las V Jornadas de Estudios Folklóricos Aragoneses presentó una nueva ponencia titulada ''Criterios generales para una investigación etnográfica de los Pueblos Pirenaicos''<ref>Ibidem, pp. 357-383.</ref>. Iba acompañada de un cuestionario etnográfico remodelado conforme al plan que la Conferencia Internacional de Etnología Europea formuló en 1965.
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C’est en 1968, à l’occasion du <sup>Ier</sup> Congrès National des Arts et des Coutumes Populaires (Saragosse) que le renommé investigateur José Miguel de Barandiaran (1889-1991), qui oeuvrait depuis les années vingt à l’ethnographie basque, présente une communication intitulée ''Esquisse d’un Atlas Ethnographique du Peuple Basque''<ref>José Miguel de BARANDIARAN.OO.CC BARANDIARAN. OO.CC. Tome VI. Bilbao, 1974, pp. 351-355.</ref>. Il y réalisait un inventaire des recherches ethnographiques effectuées jusqu’alors dans l’aire basque et en dressait un bilan critique qui pointait les carences et les déficiences les plus importantes en la matière.
  
He aquí los puntos programáticos expuestos en estas dos comunicaciones:
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L’année suivante, en 1969, à l’occasion des <sup>Vèmes</sup> Journées d’Etudes Folkloriques Aragonaises, il soumet une nouvelle communication intitulée ''Critères généraux pour une recherche ethnographique sur les Peuples Pyrénéens''<ref>Ibidem, pp. 357-383.</ref>. Celle-ci s’accompagnait d’un questionnaire ethnographique refondu selon le plan que la Conférence Internationale d’Ethnologie Européenne avait formulé en 1965.
  
:1. En muchas de nuestras publicaciones etnográficas el material recogido es exclusivamente el que la tradición popular ha hecho llegar hasta nosotros. Pero nuestra cultura presente no es sólo el conjunto de las vivencias que nos vienen de las fases pretéritas del proceso his­tórico de nuestro pueblo, sino también las nuevas vivencias que advienen de los cuatro pun­tos cardinales y son aceptadas por la comunidad vasca donde efectuamos nuestros sondeos.
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Ceux-ci sont les points programmatiques exposés dans ces deux communications?:
  
:2. Una gran parte de nuestros estudios y publicaciones está formada por descripciones estáti­cas y casi exclusivamente morfológicas de los hechos. Sus autores tomaron del complejo cultural unos materiales y los presentaron como datos puros, imitando en esto al naturalis­ta que aísla y describe los hechos de su especialidad. Pero mientras éstos tienen por sí mis­mos una significación, aquéllos —los hechos culturales— son signos que nos remiten a unas neutralidades diferentes de la del observador. Es, pues, un error el desintegrarlos, el sus­tantivarlos y manipular con ellos como hacía el naturalista en su laboratorio con los suyos. Al aislarlos de su contexto humano y objetivarlos los privamos de su auténtica realidad.
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:1. Dans la plupart de nos publications ethnographiques, le matériel collecté est exclusivement celui que la tradition populaire a permis d’arriver jusqu’à nous. Mais notre culture actuelle ne se compose pas seulement de l’ensemble des vécus qui nous viennent de phases révolues du processus historique de notre peuple, mais incorpore aussi les nouveaux vécus, en provenance des quatre points cardinaux, qui sont acceptés par la communauté basque auprès de laquelle nous effectuons nos enquêtes.
  
:3. No podemos aprehender la cultura con sólo observar los símbolos, sino viviendo la realidad a la que éstos se refieren en contacto con los hombres que actúan en relación con el medio y con sus semejantes. En etnología no es adecuadamente inteligible lo que no ha sido vivi­do.
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:2. Une grande partie de nos études et de nos publications est formée de descriptions statiques et presque exclusivement morphologiques des faits. Leurs auteurs ont relevé dans le complexe culturel certains matériels pour les présenter comme des données pures, imitant en cela le naturaliste qui isole et décrit les faits de sa spécialité. Mais alors que ceux-ci ont en eux-mêmes une signification, les faits culturels sont des signes qui nous renvoient à des neutralités différentes de celle de l’observateur. Les désintégrer, les substantiver et les manipuler comme le fait le naturaliste dans son laboratoire avec ses propres éléments d’étude est donc une erreur. En les isolant de leur contexte humain et en les objectivant, nous les privons de leur authentique réalité.
  
:4. La descripción del objeto no debe ser, por lo tanto, puramente estática. En una sociedad, en un pueblo, cada elemento interviene no sólo por sus características físicas —dimensio­nes, peso, volumen, color—, sino también porque tiene una significación, porque sugiere gestos, conductas, modos de vida, porque se halla humanizado y comporta una significa­ción cultural. Su visión evoca gestos de quienes lo han fabricado y de los que lo utilizan. Es signo visible de un mundo de intenciones, de nociones y de ideas que los hombres cultivan en torno a ellos. Así pues en los estudios etnológicos, como en los históricos, no debemos perder de vista la primacía de lo invisible como criterio de interpretación.
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:3. Nous ne pouvons appréhender la culture en nous limitant à observer les symboles. Il s’agit de vivre la réalité à laquelle ceux-ci se réfèrent, au contact avec des hommes qui interagissent avec le milieu et leurs semblables. En ethnologie, ce qui n’a pas été vécu ne peut être correctement compris.
  
:5. En nuestras publicaciones debemos consignar el índice de vitalidad del material registrado o el grado de aceptación que tiene en el pueblo y así mismo hay que indicar la extensión o área que los elementos de cultura cubren dentro del país o más allá.
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:4. La description de l’objet ne doit donc pas être purement statique. Dans une société, dans un village, chaque élément joue un rôle non seulement à cause de ses caractéristiques physiques —dimensions, poids, volume, couleur—, mais aussi en raison de son sens: il suggère des gestes, des conduites, des modes de vie parce qu’il est humanisé et qu’il comporte une signification culturelle. Sa vision évoque les gestes de ceux qui l’ont fabriqué et de ceux qui l’utilisent. Il s’agit du signe visible d’un univers d’intentions, de notions et d’idées que les hombres cultivent autour d’eux. Ainsi, ni dans les études ethnologiques ni dans les études historiques nous ne devons perdre de vue la primauté de l’invisible en tant que critère d’interprétation.
  
:6. Existen en el País Vasco muchas zonas que no han sido estudiadas todavía por ningún etnó­grafo. En éstas y en otras, el contacto con el maquinismo está haciendo desaparecer los modos de existencia tradicionales. Nos debe interesar el fenómeno del maquinismo, pero también las fases anteriores del proceso.
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:5. Dans nos publications, nous devons enregistrer l’indice de vitalité du matériel collecté ou le degré d’acceptation qu’il possède socialement. Il convient également d’indiquer l’extension de l’aire géographique oil se distribuent les éléments de culture, au sein du pays ou au-delà.
  
:7. Una labor apenas ensayada es la de describir el proceso de la aculturación de los individuos más castizos y mejor modelados por el saber popular en cada comarca. Para completar el conocimiento de un pueblo interesa entender cómo los elementos de su cultura han ido instalándose en aquellas personas cuyo comportamiento personal las acusa marcadamente.
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:6. Au Pays Basque, nombreuses sont les zones qui n’ont pas encore été étudiées par un ethnographe. Dans ces zones et dans d’autres, le contact avec le machinisme est en passe de faire disparaître les modes traditionnels d’existence. Nous devons être attentifs au phénomène du machinisme mais aussi aux phases antérieurs du processus.
  
:8. Por todo lo dicho, creemos urgente que se lleve a cabo una labor metódica mediante equi­pos bien formados en la técnica de la investigación etnográfica. Hay que organizar pues en Vasconia rebuscas sistemáticas en forma de sondeos que deberán ser realizadas en locali­dades situadas en todas las comarcas, hasta tener de cada una de éstas una monografía que comprenda los temas fundamentales de la vida cultural de sus habitantes.
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:7. Parmi les tâches à peine esquissées figure la description du processus d’acculturation des individus les mieux enracinés et modelés par le savoir populaire dans chaque district. Pour compléter la connaissance d’un peuple, il importe de comprendre comment les éléments de sa culture se sont progressivement inscrits dans des personnes dont le comportement personnel est profondément révélateur.
  
=== El proyecto Etniker ===
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:8. Tout ceci nous pousse à croire qu’il est urgent d’entreprendre un travail méthodique par le biais d’équipes bien formées aux techniques de la recherche ethnographique. Il convient donc d’organiser, au Pays Basque, des recherches systématiques sous forme d’enquêtes à réaliser dans des localités choisies parmi tous les districts, jusqu’à obtenir pour chacune d’entre elles une monographie qui couvre les principaux thèmes de la vie culturelle de ses habitants.
  
Cualquiera podría comprender las dificultades prácticas que entrañaba la elaboración de un Atlas cultural; en medios restringidos se había creado un ambiente favorable a este proyecto. Sin embargo, era necesaria la elaboración de numerosas monografías etnográficas y para ello se pre­cisaba formar un cuerpo de colaboradores distribuidos por el área que abarcara el Atlas.
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=== Le Projet Etniker ===
  
Tan ambicioso programa se materializó en el ''Proyecto Etniker ''que persigue la recopilación sis­temática de materiales etnográficos. Se trata de estudiar el sistema de normas, estructuras y funciones que han caracterizado el modo de vida en el área que tradicionalmente ha sido denomi­nada Euskal Herria o Vasconia.
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Les difficultés pratiques qu’entraînait l’élaboration d’un Atlas culturel étaient faciles à comprendre, bien que dans quelques milieux restreints, une atmosphère favorable à ce projet se fût créée. L’élaboration, toutefois, de nombreuses monographies ethnographiques était nécessaire et il s’agissait de former un corps de collaborateurs distribués dans toute l’aire géographique de l’Atlas.
  
La prosecución de este objetivo en un área extensa y diversa requería una estructuración regio­nal. A estos efectos, por iniciativa de Barandiaran mismo y comenzando por Navarra, se fueron creando y se asentaron equipos de investigación etnográfica denominados ''Grupos Etniker ''que quedaron adscritos a instituciones existentes en cada uno de los territorios. Así el grupo de Navarra lo hizo al Departamento de Arqueología de la Universidad de Navarra (1969); el de Gipuzkoa, a la Sociedad de Ciencias Aranzadi de San Sebastián (1972); el de Bizkaia, al Departamento de Etnografía del Instituto Labayru de Bilbao (1973); el de Álava, actualmente al Seminario Alavés de Etnografía (1974) y el de Iparralde —que comprende el territorio vasco del Departamento Francés de los Pirineos Atlánticos— a la Association Lauburu de Bayonne (1986). Tales grupos de trabajo reciben conjuntamente el nombre de ''Grupos Etniker Euskalerria ''y están compuestos por miembros de formación universitaria que han realizado cursos de metodología etnográfica para investigación de campo. Cada uno de estos grupos cuenta con varios colabora­dores coordinados por un responsable del grupo regional.
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La matérialisation d’un programme si ambitieux a adopté la forme du ''Projet Etniker'', projet qui a pour but la collecte systématique de matériaux ethnographiques. Il s’agit d’étudier le système de normes, structures et fonctions qui a caractérisé le mode de vie connu dans la région tradi­tionnellement appelée Euskalerria, Vasconia ou Pays Basque.
  
El 5 de junio de 1976 tuvo lugar en el Santuario de Aralar (N) la primera reunión conjunta de los grupos Etniker y en su Libro de Actas, D. José Miguel de Barandiaran definió el proyecto con estas palabras:
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La poursuite de cet objectif sur un espace vaste et divers exigeait une structuration régionale. A cette fin et, à l’initiative du propre Barandiaran, en commençant par la Navarre, des équipes de recherche ethnographique dénommés ''Groupes Etniker ''ont été formées et associées à des institutions pré-existantes dans chaque province. Ainsi, le groupe navarrais a été rattaché au Département d’Archéologie de l’Université de Navarre (1969); celui du Gipuzkoa, à la Société Scientifique Aranzadi de Saint-Sébastien (1972); celui de la Biscaye au Département d’Ethnographie de l’Institut Labayru de Bilbao (1973); celui de l’Alava, actuellement au Séminaire d’Ethnographie d’Alava (1974) et celui d’Iparralde —qui comprend le territoire basque du département français des Pyrénées-Atlantiques— à l’Association Lauburu de Bayonne (1986). Ces groupes de travail sont collectivement dénommés ''Groupes Etniker Euskalerria ''et sont composés de collaborateurs, universitaires de formation, qui ont suivi des cours de méthodologie ethnographique sur les enquêtes de terrain. Chacun de ces groupes est formé de plusieurs collaborateurs coordonnés par un responsable de groupe régional.
  
«Etniker es un término que significa ‘investigación étnica’. En nuestro caso es el estudio de la cultura tradicional del pueblo vasco y del proceso de su evolución contemporánea. Aunque se trata de una tarea iniciada allá por el año 1921 en Vitoria, podemos decir que con el nombre actual y con nuevo método empezó el año 1964, como complemento de la cátedra de Etnología Vasca que funciona en la Universidad de Navarra gracias a la protección de la ‘Institución Príncipe de Viana’»<ref>Vide ''Libro de Actas ''de los Grupos Etniker Euskalerria. ADEL.</ref>.
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La première réunion conjointe des groupes Etniker a eu lieu le 5 juin 1976 au Sanctuaire d’Aralar (Navarre) et, dans ses Actes, José Miguel de Barandiaran définit le projet en ces termes:
  
=== Estrategia etnográfica ===
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« Etniker est un terme qui signifie ‘recherche ethnique’. Dans notre cas, il s’agit de l’étude de la culture traditionnelle du peuple basque et son processus d’évolution contemporain. Bien que cette tâche ait débuté vers 1921 à Vitoria, nous pouvons dire que, sous son nom actuel et avec cette méthode, elle a démarré en 1964, dans le cadre de la chaire d’Ethnologie Basque qu’accueille l’Université de Navarre sous la protection de l’ Institution ‘Príncipe de Viana’ »<ref>V. ''Actes'' des Groupes Etniker Euskalerria. ADEL.</ref>.
  
La estrategia adoptada por los Grupos Etniker en sus investigaciones etnográficas se basa en los siguientes puntos:
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=== Stratégie ethnographique ===
  
:1. La investigación en la localidad escogida es llevada a cabo por un colaborador nacido en ella o vinculado a ésta por lazos familiares. Esta condición posibilita la relación con los informantes locales, así como el acceso al mundo interior de éstos.
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La stratégie adoptée par les Groupes Etniker lors de leurs enquêtes ethnographiques est fondée sur les critères suivants:
  
:2. Se trata de dar a conocer la vida de un pueblo o de un núcleo de población en todos los elementos que componen su cultura, ateniéndose a una misma metodología y a un mismo cuestionario.
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:1. La recherche dans la localité sélectionnée est réalisée par un collaborateur qui y est né ou qui y est lié par des liens familiaux. Cette condition facilite la relation avec les informateurs locaux, ainsi que l’accès au monde interne de ceux-ci.
  
:3. El investigador conoce la lengua usual de la localidad e incluso las variantes dialectales o subdialectales. Este conocimiento es necesario para la interpretación recta y la transcrip­ción fiel tanto de la terminología empleada como de los relatos recogidos.
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:2. Il s’agit de faire connaître la vie d’un village ou d’un noyau de population par le biais de tous les éléments qui composent sa culture et en appliquant la même méthodologie et le même questionnaire.
  
:4. La recogida de datos no se limita a la pura morfología de los objetos y de los hechos etno­gráficos; comprende también su función y su significación en el contexto cultural.
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:3. Le chercheur connaît la langue habituelle pratiquée dans la localité, y compris ses variantes dialectales ou sous-dialectales. Cette connaissance est indispensable pour réaliser une interprétation correcte et une transcription fidèle à la fois de la terminologie utilisée et des récits recueillis.
  
:5. Los datos etnográficos son recogidos hasta allí donde alcanza la memoria de los informan­tes y son registrados con su índice de vitalidad o grado de aceptación social. En este orden de cosas se consignan también los nuevos hechos que, sustituyendo a los antiguos, marcan la transición cultural que se está operando.
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:4. La collecte de données ne se limite pas à la pure morphologie des objets et des faits ethnographiques mais couvre également leur fonction et leur signification dans le contexte culturel.
  
:6. La labor llevada a cabo en la localidad estudiada es contrastada y revisada mediante reu­niones periódicas con otros miembros del Grupo Etniker regional en sesiones de trabajo y ateniéndose a temas específicos de la encuesta.
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:5. Les données ethnographiques sont recueillies dans toute l’extension de la mémoire des informateurs et enregistrées avec leur indice de vitalité ou degré d’acceptation sociale. Dans le même ordre des choses sont aussi consignés les nouveaux faits qui, en se substituant aux anciens, marquent la transition culturelle en cours.
  
=== El cuestionario etnográfico ===
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:6. Le labeur réalisé dans la localité étudiée est analysé et révisé au cours de séminaires de travail faisant appel à d’autres membres du Groupe Etniker régional et centrés sur les thèmes spécifiques de l’enquête.
  
Como ya se ha indicado arriba todas las personas implicadas en el ''Proyecto Etniker ''se valen para su trabajo de campo de un mismo y único cuestionario que les sirve de guía. Este requisito es imprescindible para la realización de una labor conjunta. Elaborado por Barandiaran, este cues­tionario ha sido sucesivamente publicado con el título ''Guía para una encuesta etnográfica''. Comprende un total de 850 cuestiones o preguntas agrupadas en nueve grandes capítulos.
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=== Le questionnaire ethnographique ===
  
He aquí la relación de los apartados que lo comprenden:
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Comme il a été indiqué plus haut, toutes les personnes impliquées dans le ''Projet Etniker ''utilisent pour leur travail de terrain un seul et unique questionnaire qui leur sert de guide. Ce critère est essentiel pour la réalisation d’un travail homogène. Élaboré par Barandiaran, ce questionnaire a été plusieurs fois réédité sous le titre de ''Guide pour une enquête ethnographique''. Il comprend 850 questions au total, regroupées en neuf grands chapitres.
  
:0. ''Datos geográficos ''de los municipios o localidades.
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Ces chapitres sont:
  
:1. ''El grupo doméstico'': La casa. La alimentación. La indumentaria. La familia. Relaciones entre los esposos.
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:0. ''Données géographiques'' des villages ou localités.
  
:2. ''Usos del grupo doméstico'': Equipo mobiliar. Reposo y aseo. Juegos de adultos. Juegos infantiles. Enfermedades y medicinas. Vida religiosa. Ritos de pasaje: nacimiento y bautizo, noviazgo, matrimonio y boda, muerte.
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:1. ''Le groupe domestique:'' La maison. L’alimentation. L’habillement. La famille. Les relations matrimoniales.
  
:3. ''Grupos de actividad'': Ganadería y pastoreo.
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:2. ''Us du groupe domestique: ''Equipement mobilier. Repos et hygiène. Jeux d’adultes. Jeux d’enfants. Les maladies et leur traitement. Vie religieuse. Rites de passage: naissance et baptême, fiançailles, mariage et noce, mort.
  
:4. ''Grupos de actividad: ''Navegación y pesca.
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:3. ''Groupes d’activité:'' Elevage et activités pastorales.
  
:5. ''Grupos de actividad'': Explotación agrícola.
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:4. ''Groupes d’activité: ''Navigation et pêche.
  
:6. ''Grupos de actividad'': Artesanía y profesiones varias.
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:5. ''Groupes d’activité:'' Exploitation agricole.
  
:7. ''Grupo territorial'': Vecindad y pueblo. Derecho y constituciones populares.
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:6. ''Groupes d’activité:'' Artisanat et autres professions.
  
:8. ''Culturización'': Casa. Escuela. Religión. Culto. Fiestas. Calendario popular. Artes. Supersticiones. Leyendas y cuentos.
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:7. ''Groupe territorial: ''Voisinage et village. Droit et constitutions populaires.
  
:9. ''Biografías etnográficas'': Datos personales. Formación. Nivel de vida. Contactos sociales. Estatus del biografiado. Cambio cultural. Ritos de pasaje.
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:8. ''Culture: ''Maison. École. Religion. Culte. Fêtes. Calendrier populaire. Arts. Superstitions. Contes et légendes.
  
=== Planificación de las investigaciones ===
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:9. ''Biographies ethnographiques: ''Données personnelles. Formation. Niveau de vie. Contacts sociaux. Statut du biographié. Changements culturels. Rites de passage.
  
Para llevar a cabo la elaboración del Atlas Etnográfico de Vasconia, los Grupos Etniker, que desde el año 1976 venían trabajando coordinadamente, procedieron en octubre de 1987 a una reformulación del plan de trabajo y a una reestructuración de sus órganos directivos. Asimismo se creó una Secretaría Técnica encargada de coordinar las investigaciones de campo y ejecutar la redacción de los volúmenes que completarían el Atlas Etnográfico. Esta Secretaría tiene su sede en el Departamento de Etnografía del Instituto Labayru en Derio (Bizkaia) y cuenta para su trabajo con la apoyatura de una biblioteca especializada en temas etnográficos.
+
=== Planification des recherches ===
  
En el punto relativo a la planificación de las investigaciones se acordó que, en adelante, los Grupos Etniker sincronizarían sus labores de campo abordando anualmente de manera con­junta un tema de la Encuesta General.
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Pour mener à bonne fin cette élaboration de l’Atlas Ethnographique du Pays Basque, les Groupes Etniker, qui y travaillent de façon coordonnée depuis 1976, ont procédé en octobre 1987 à une refonte du plan de travail et à une restructuration de leurs organes dirigeants. Il se crée également à cette occasion un Secrétariat Technique chargé de coordonner les travaux de terrain et de mettre en œuvre la rédaction des volumes qui compléteront l’Atlas Ethnographique. Ce Secrétariat est rattaché au Département d’Ethnographie de l’Institut Labayru à Derio (Biscaye) et dispose pour son travail de l’appui d’une bibliothèque spécialisée dans les questions ethnographiques.
  
El programa para el primer quinquenio quedó establecido sobre esta secuencia temática: ''La alimentación tradicional en el ámbito doméstico y rituales en torno a la alimentación ''(año 1988). ''El mundo lúdico infantil: Juegos y canciones ''(año 1989). ''Ritos de pasaje: Ritos relacionados con el nacimiento, infan­cia, mocedad, matrimonio y muerte ''(años 1990-1993). ''Medicina popular ''(año 1994).
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En ce qui concerne la planification des recherches, il a été alors décidé que, dorénavant, les Groupes Etniker synchroniseraient leurs travaux de terrain en abordant chaque année de façon conjointe un seul et même thème de l’Enquête Générale.
  
Cumplido este programa de investigaciones, se procedió a una nueva planificación según la cual se abordarían sucesivamente los temas siguientes: ''La indumentaria ''(año 1995). ''Ganadería y pastoreo ''(años 1996-1997). ''La casa ''(año 1998)''. Enseres y ajuar doméstico ''(año 1999). ''Familia y paren­tesco ''(años 2000-2001).
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Le programme relatif au premier quinquennat s’est ainsi donné pour objectif la séquence thématique suivante: ''L’alimentation traditionnelle dans le cadre domestique et les rituels autour de l’alimentation ''(année 1988). ''Le monde du divertissement et des enfants: Jeux et chansons ''(année 1989). ''Rites de passage: Rites liés à la naissance, à l’enfance, à l’adolescence, au mariage et à la mort ''(années 1990-1993). ''Médecine populaire ''(année 1994).
  
Todas las campañas de investigación de campo programadas se han cumplido en el tiempo señalado y con ello se han completado temas relativos al grupo doméstico (I y II) entrando ade­más en Grupos de actividad (I), ''Ganadería y pastoreo.''
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Une fois achevé ce programme de recherche, un nouveau calendrier a été élaboré autour des questions suivantes: ''L’habillement ''(année 1995). ''Élevage et activités pastorales ''(années 1996-1997). ''La maison ''(année 1998)''. Objets et mobilier domestique ''(année 1999). ''Famille et parentèle ''(années 2000-2001).
  
Los Grupos Etniker continuarán con las investigaciones de campo de los temas siguientes: ''La explotación agrícola ''(años 2002-2003). ''Navegación y Pesca ''(año 2002). ''La vecindad ''(año 2003). ''Derecho y constituciones populares ''(año 2004).
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Toutes les campagnes de terrain programmées ont été réalisées dans les délais prescrits. Ce bon rythme a ainsi permis de clôturer les chapitres relatifs au groupe domestique (I et II) et de lancer la recherche sur le Groupe d’activité (I), ''Élevage et activités pastorales.''
  
El conjunto de los temas que completarán la investigación planificada para el Atlas Etnográfico de Vasconia es el siguiente:
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Les Groupes Etniker vont poursuivre leurs travaux de terrain en abordant les questions suivantes: ''L’exploitation agricole ''(années 2002-2003). ''Navigation et Pêche ''(année 2002). ''Le voisinage ''(année 2003). ''Droit et constitutions populaires, ''(année 2004).
  
:1. Introducción y generalidades.
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Le calendrier d’ensemble de l’Atlas Ethnographique du Pays Basque, qui s’élabore par thèmes de recherche, est donc le suivant:
  
:2. La casa: los enseres, el equipo mobiliar y la indumentaria. (Investigado en campo).
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:1. Introduction et généralités.
  
:3. La alimentación doméstica. (Editado, 1990).
+
:2. La maison: objets, mobilier et habillement. (Travail de terrain réalisé).
  
:4. Familia y parentesco. (En proceso de investigación).
+
:3. L’alimentation domestique. (Édité: 1990).
  
:5. Juegos y canciones infantiles. (Editado, 1993).
+
:4. Famille et parentèle. (En cours de recherche).
  
:6. Medicina y veterinaria popular. (Investigado en campo).
+
:5. Jeux et chansons des enfants. (Édité: 1993).
  
:7. Ritos de pasaje. 2 Vols.: Ritos funerarios. (Editado, 1995). Ritos del Nacimiento al Matrimonio. (Editado, 1998).
+
:6. Médecine populaire pour les hommes et les animaux. (Travail de terrain réalisé).
  
:8. Ganadería y pastoreo. (Editado, 2000).
+
:7. Rites de passage. 2 Vols.: Rites funéraires. (Édité: 1995). Les rites de la naissance au mariage. (Édité: 1998).
  
:9. Pesca y navegación.
+
:8. Élevage et activités pastorales. (Édité: 2000).
  
:10. Agricultura.
+
:9. Pêche et navigation.
  
:11. Profesiones y artesanías.
+
:10. Agriculture.
  
:12. Vecindad, pueblo, derecho e instituciones consuetudinarias.
+
:11. Professions et artisanat.
  
:13. Religión popular y calendario de fiestas.
+
:12. Voisinage, village, droit et institutions coutumières.
  
:14. Leyendas, cuentos y mitología.
+
:13. Religion populaire et calendrier des fêtes.
  
:15. Cartografía. Bibliografía. Índices varios.
+
:14. Contes, légendes et mythologie.
  
=== Distribución de las encuestas de campo ===
+
:15. Cartographie. Bibliographie. Index divers.
  
Los materiales utilizados para la elaboración de cada volumen proceden básicamente de encuestas etnográficas de campo. Esta tarea difícil y costosa es la que confiere carácter de nueva aportación a la obra.
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=== Distribution des travaux de terrain ===
  
Por lo que respecta al presente volumen, ''Ganadería y Pastoreo, ''las encuestas de campo se han realizado en localidades y en sierras y montes ubicados en la Comunidad Autónoma Vasca, en la Comunidad Foral de Navarra y en una parte del Departamento Francés de los Pirineos Atlánticos. Los rasgos de estos puntos encuestados se describen en el apartado correspondiente a «Datos geográficos de las localidades y sierras encuestadas» y su ubicación cartográfica figura en el mapa que ilustra este capítulo.
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Les matériaux utilisés dans l’élaboration de chaque tome proviennent essentiellement d’enquêtes ethnographiques de terrain. C’est ce travail ardu et coûteux qui donne son caractère original à l’œuvre.
  
Se ha pretendido que exista una representación adecuada de las diferentes regiones que com­ponen este territorio que tradicionalmente ha sido denominado Euskal Herria o Vasconia; sin embargo no siempre se ha logrado esto debido a la dificultad de encontrar personas capaces y dispuestas a la realización de encuestas de campo.
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En ce qui concerne ce présent tome, ''Élevage et Activités pastorales, ''les travaux de terrain ont été menées à bien dans diverses localités et zones montagneuses de la Communauté Autonome Basque, de la Communauté de Navarre et dans une partie du département français des Pyrénées-Atlantiques. Leurs caractéristiques physiques et démographiques sont décrites au chapitre intitulé « Données géographiques des localités et zones montagneuses étudiées » et leur localisation géographique figure sur la carte qui accompagne ce même chapitre. Ces données révèlent des différences notables en ce qui concerne l’orographie et le climat, ce qui marque tant l’élevage que l’activité pastorale d’un sceau qui caractérise chaque région naturelle.
  
Esta investigación concertada por los Grupos Etniker tiene como característica la aceptación de un modelo de encuesta etnográfica que está plasmado en la ''Guía para una encuesta etnográfi­ca. ''Este cuestionario ha servido de instrumento para la ejecución del trabajo de campo. Los datos recogidos en este caso provienen de las respuestas obtenidas a las preguntas (1-55) enun­ciadas en el capítulo dedicado a la ''Ganadería ''y el ''Pastoreo''.
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L’objectif, au départ, était d’offrir une représentation équilibrée des différentes régions qui composent cette aire territoriale traditionnellement appelée Euskalerria, Vasconia ou Pays Basque; ce but toutefois n’a pas toujours été atteint en raison de la difficulté à trouver des collaborateurs capables et disposés à réaliser des travaux de terrain.
  
=== Encuesta abierta ===
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Une liste complète des localités étudiées ainsi que des zones montagneuses qui ont connu une activité pastorale apparaît sur la carte illustrant ce chapitre consacré aux données géographiques.
  
Hemos de hacer una breve consideración sobre la metodología empleada a la hora de obte­ner los datos de campo. Por de pronto diremos que no se emplea el cuestionario para obtener simples respuestas acerca de la existencia o inexistencia de determinados hechos o para reque­rir las denominaciones locales de tales hechos.
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Comme il a été indiqué plus haut, l’un des critères de la recherche organisée par les Groupes Etniker est l’acceptation du modèle d’enquête ethnographique défini dans le ''Guide pour une enquête ethnographique. ''Ce questionnaire a servi d’instrument pour l’exécution du travail de terrain. Les données collectées dans ce cas sont issues des réponses fournies aux questions (1-55) énoncés au chapitre consacré a l’''Élevage ''et aux ''Activités pastorales''.
  
Arriba se ha señalado que las preguntas formuladas en la ''Guía para una encuesta etnográfica ''tie­nen un carácter indicativo y sitúan al investigador ante una realidad que ha de observar y acer­ca de la cual ha de inquirir.
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=== Une enquête ouverte ===
  
El investigador de campo no es en nuestro caso un mero encuestador. Ha de introducirse en el grupo que va a estudiar: ha de observar su vida, relacionarse con informantes, ponderar y con­trastar los datos. Con esta información y con los hechos que él mismo ha vivido ha de elaborar una memoria etnográfica siguiendo el orden numérico de las preguntas sugeridas en el cuestionario.
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Précisons d’abord brièvement la méthodologie qui a été adoptée à l’occasion de la collecte des données sur le terrain. Il convient, pour commencer, d’indiquer que le questionnaire ne sert pas à obtenir de simples réponses sur l’existence ou l’inexistence de certains faits ou à solliciter les dénominations locales de ces mêmes faits.
  
La información obtenida mediante este método de encuesta abierta es más rica; se detectan matices que transcienden la pura literalidad de lo preguntado. Barandiaran insistía en que los hechos no pueden encerrarse en cuestionarios prefijados; la realidad humana tiene una dimen­sión mayor que nuestras interpelaciones.
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Il a été signalé plus haut que les questions formulées dans le ''Guide pour une enquête ethnograp­hique ''possèdent un caractère indicatif et qu’elles situent le chercheur face à une réalité qu’il est chargé d’observer et sur laquelle il doit se renseigner.
  
Como contrapartida la información así obtenida es desigual y obviamente más personal. Este hecho complica la elaboración de los textos que componen la obra, pero también enriquece su contenido con aportaciones imprevistas que amplían el campo de visión.
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Le chercheur de terrain n’est pas, dans notre cas, un simple enquêteur. Il doit s’introduire dans le groupe qu’il va étudier : il doit observer sa vie, être en relation avec des informateurs, soupeser et vérifier les données. Une fois en possession de cette information et des faits que luimême a vécu, il lui faut alors élaborer un mémoire ethnographique en respectant l’ordre numérique des questions suggérées dans le questionnaire.
  
=== Los materiales para la elaboración de la obra ===
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L’information recueillie grâce à cette méthode d’enquête ouverte est plus riche et permet de détecter des nuances qui vont au-delà de la pure littéralité du questionnement. Barandiaran soulignait que les faits ne peuvent être circonscrits à des questionnaires pré-fixés; la réalité humaine présente une dimension qui déborde nos interpellations.
  
El texto de esta obra se ha elaborado sustancialmente con los materiales obtenidos en las encuestas de campo que se llevaron a cabo a lo largo de los años 1996-1997. La nómina de los investigadores que las llevaron a cabo, así como la relación de las localidades, sierras y montes donde se aplicó la encuesta figuran en las páginas iniciales de la obra.
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En contrepartie, l’information ainsi obtenue est inégale et, naturellement, plus subjective. Ce fait, d’une part, complique l’élaboration des textes qui composent l’œuvre mais, de l’autre, enrichit son contenu par des apports imprévus qui élargissent le champ de vision.
  
La línea de investigación diseñada por Don José Miguel de Barandiaran con la formulación del proyecto ''Etniker ''impulsó a partir de 1970 investigaciones etnográficas puntuales que requie­ren las pautas temáticas del cuestionario general; tales trabajos se publicaron principalmente en las siguientes revistas: ''Anuario de Eusko Folklore, Cuadernos de Etnología y Etnografía de Navarra, Etniker-Bizkaia ''y ''Ohitura.''
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=== Les matériaux nécessaires à l’élaboration de l’œuvre ===
  
Algunos componentes de los Grupos Etniker completaron incluso la aplicación de la encues­ta en todos sus capítulos y publicaron monografías etnográficas de las localidades encuestadas. Francisco Javier y José Ángel Zubiaur sacaron a la luz en 1980 la correspondiente a San Martín de Unx (N); las investigaciones realizadas por Luciano Lapuente entre los años 1971-1979 cul­minaron con su obra ''Las Améscoas, ''que apareció en 1990; Jesús Ruiz de Larramendi publicó su estudio etnográfico sobre la villa de Salvatierra-Agurain (A) en 1994 y José Zufiaurre la relativa a Beasain (G) en el año 1998.
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Le texte de ce tome est fondamentalement issu des matériaux collectés lors des enquêtes de terrain réalisées au cours des années 1996-1997. La liste des enquêteurs ainsi que celle des localités et zones montagneuses où s’est effectuée l’enquête figurent dans les premières pages du volume.
  
Dentro de aquel plan inicial de aportación de materiales etnográficos para un Atlas Etnográfico de Vasconia, los Grupos Etniker llevaron a cabo entre 1983 y 1987 investigaciones conjuntadas que obtuvieron las Becas José Miguel de Barandiaran promovidas por Eusko­-Ikaskuntza. Estas investigaciones dieron como resultado las publicaciones siguientes: ''Contribución al Atlas Etnográfico de Euskalerria. Investigaciones en Bizkaia y Gipuzkoa ''(1987), ''Contribución al Atlas Etnográfico de Vasconia. Investigaciones en Álava y Navarra ''(1990), ''Contribution à l´étude ethnographique de la mort en Pays Basque Nord ''(1997).
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La structure de recherche conçue par José Miguel de Barandiaran sous la forme du Projet ''Etniker ''a donné lieu à partir de 1970 à des recherches ethnographiques ponctuelles inspirées du découpage thématique du questionnaire général; ces travaux ont été fondamentalement publiés dans les revues suivantes: ''Anuario de Eusko Folklore, Cuadernos de Etnología y Etnografía de Navarra, Etniker-Bizkaia et Ohitura.''
  
Para la redacción de este volumen, así como de los anteriores, se han tenido en cuenta las aportaciones que figuran en todos estos trabajos de campo llevados a cabo dentro del proyecto Etniker y que han seguido el cuestionario etnográfico de Barandiaran.
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Certains membres des Groupes Etniker ont même mené à bien l’application intégrale de l’enquête, dans tous ses chapitres, et publié des monographies ethnographiques sur les localités enquêtées. Francisco Javier et José Ángel Zubiaur sont les auteurs, en 1980, de celle correspondant à San Martín de Unx (Navarre); les recherches réalisées par Luciano Lapuente dans les années 1971-1979 ont débouché sur son œuvre relative à la zone des ''Améscoas, ''parue en 1990; Jesús Ruiz de Larramendi a publié son étude ethnographique sur la ville de Salvatierra-Agurain (Alava) en 1994 et José Zufiaurre celle relative à Beasain (Gipuzkoa) en 1998.
  
Otros autores que fuera del proyecto Etniker han investigado sobre los temas aquí tratados son citados puntualmente a pie de página. Hay que hacer una mención especial en este punto a los colaboradores del Seminario de Etnología de la Sociedad de Ciencias Aranzadi, que publicaron en los ''Anuarios de Eusko Folklore ''de los años 1955 y 1956 el resultado de las investigaciones dirigi­das por D. José Miguel de Barandiaran sobre la «Vida pastoril en el País Vasco».
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Dans le cadre de ce plan initial de collecte de matériaux ethnographiques pour un Atlas Ethnographique de Vasconia, les Groupes Etniker ont effectué entre 1983 et 1987 des recherches collectives qui ont bénéficié des Bourses José Miguel de Barandiaran accordées par Eusko-Ikaskuntza/Société des Études Basques. Ces recherches ont donné pour résultat les publications suivantes: ''Contribución al Atlas Etnográfico de Euskalerria. Investigaciones en Bizkaia y Gipuzkoa ''(1987), ''Contribución al Atlas Etnográfico de Vasconia. Investigaciones en Álava y Navarra ''(1990), ''Contribution à l´étude ethnographique de la mort en Pays Basque Nord ''(1997).
  
Para Vasconia continental, además de las actuales encuestas de campo dentro del proyecto hemos recurrido a las llevadas a cabo por Barandiaran durante los años cuarenta y cincuen­ta en las localidades de Sara (Lapurdi), Donaixti-Ibarre, Uharte-Hiri (Baja Navarra) y Liginaga (Zuberoa). Estas investigaciones se publicaron en las revistas ''Ikuska ''y ''Anuario de Eusko Folklore.''
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La rédaction de ce tome, ainsi que des volumes précédents, a pris en compte les apports qui figurent dans tous ces travaux de terrain, réalisés dans le cadre du projet Etniker et basés sur le questionnaire ethnographique de Barandiaran.
  
Las fotografías que ilustran el texto han sido aportadas en su mayoría por los propios investi­gadores; también los croquis y dibujos. Tratándose de fotografías antiguas, algunas proceden de archivos públicos o particulares y otras han sido rescatadas de diversas publicaciones; en cada caso se ha mencionado fielmente la procedencia.
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D’autres auteurs qui, en dehors du projet Etniker, ont effectué des recherches sur les thèmes traités ici sont ponctuellement mentionnés en note de pied de page. Citons en particulier à cette occasion les collaborateurs du Séminaire d’Ethnologie de la Société Aranzadi, qui ont publié dans les ''Anuarios de Eusko Folklore ''des années 1955 et 1956 le résultat des recherches dirigées par José Miguel de Barandiaran sur la « Vie pastorale au Pays Basque ».
  
=== Contenido de la obra ===
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Pour le Pays Basque continental, outre les travaux de terrain actuelles dans le cadre du Projet Etniker, nous avons fait appel à celles réalisées par Barandiaran au cours des années quarante et cinquante dans les localités de Sara (Labourd), Donaixti-Ibarre, Uharte-Hiri (Basse-Navarre) et Liginaga (Soule). Ces recherches ont été publiées dans les revues ''Ikuska ''et ''Anuario de Eusko Folklore.''
  
Esta obra se centra en la descripción de la ganadería y del pastoreo tradicionales.
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Les photographies qui illustrent le texte ont été pour la plupart apportées par les chercheurs eux-mêmes, ainsi que croquis et dessins. Dans la mesure oil il s’agit de photographies anciennes, certaines proviennent d’archives publiques ou privées et d’autres ont été récupérées dans diverses publications; dans tous les cas, leur provenance est fidèlement indiquée.
  
Hemos de anotar que nuestra investigación de campo —y en consecuencia el contenido de este volumen— ha prestado más atención a los diversos tipos de pastoreo y a la crianza de ani­males en libertad que a la ganadería estabulada y destinada, tal como hoy se entiende, a la pro­ducción y engorde. Este resultado obedece al planteamiento mismo de la encuesta, que ha esta­do orientada al estudio de un modo de vida cuya tradición se remonta a tiempos antiguos.
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=== Contenu de l’œuvre ===
  
De hecho se constata que muchas instituciones con sello de antigüedad han perdurado en el régimen actual del pastoreo; aquel modo de vida pastoril, con las adaptaciones necesarias, per­vive actualmente, si bien ha ido decreciendo su importancia social y económica.
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Cette œuvre verse sur la description de l’élevage et de l’activité pastorale traditionnelles.
  
También hay que tener en cuenta que la ganadería tradicional ha formado parte de la activi­dad agrícola. Mencionaremos a este respecto, y a modo de ejemplo, la recolección de la hierba para su alimentación, el uso del estiércol como abono de los sembrados o la utilización de los animales para las labores agrícolas. Todos estos temas serán estudiados en el volumen destinado a la agricultura.
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Il convient d’indiquer que nos travaux de terrain — et, par là, le contenu de ce volume — se sont attachées à étudier les différentes modalités de l’activité pastorale et de l’élevage de bétail en liberté, de préférence à l’élevage stabulé à des fins de production et d’embouche, tel qu’il est compris aujourd’hui. Cette perspective obéit à la démarche même de l’enquête puisqu’il s’agit d’étudier un mode de vie dont la tradition remonte à des temps très anciens.
  
Así mismo, los aspectos relacionados con las enfermedades de los animales domésticos y sus remedios se estudian en un próximo volumen del Atlas, actualmente en proceso de elaboración, que llevará por título ''Medicina y Veterinaria popular en Vasconia.''
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De fait, il a été constaté que nombreuses sont les institutions anciennes qui survivent dans le régime actuel d’exercice de l’activité pastorale ; cet antique mode de vie pastoral, avec toutes les adaptations nécessaires, perdure actuellement, même si son importance sociale et économique a fortement décru.
  
Los primeros capítulos de esta obra (I-IV) están dedicados al estudio de la crianza de anima­les, de sus tipos y razas y al trato que reciben de quienes los cuidan. Cabe destacar la diferencia existente entre las vertientes atlántica y mediterránea tanto en los animales que se crían como en su hábitat.
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Il convient également de signaler que l’élevage traditionnel est partie prenante de l’activité agricole. Citons à ce propos, et à titre d’exemple, le ramassage de l’herbe destinée à l’alimentation du bétail, l’emploi du fumier comme engrais ou l’utilisation des bêtes pour les travaux des champs. Toutes ces questions seront abordées dans le volume consacré à l’agriculture.
  
Los tres capítulos siguientes (V-VII) se refieren a la ubicación del ganado mayor y menor en establos y corrales, a su alimentación y a su reproducción. En la vertiente cantábrica el establo ha formado parte de la casa, al tiempo que en la zona mediterránea el corral se sitúa indepen­diente de ella.
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Quant aux questions concernant les maladies des animaux domestiques et leurs traitements, elles seront étudiées dans un prochain volume de l’Atlas, actuellement en cours d’élaboration, qui aura pour titre ''Médecine populaire pour les hommes et les animaux au Pays Basque.''
  
Los capítulos centrales (VIII-XIV) tratan del ganado de monte, bien en estado libre o bien con­ducido en pastoreo. Aquí se describen extensamente el acceso a los pasturajes de altura, los esta­blecimientos pastoriles en la montaña y sus características, las marcas de identificación que se imprimen a los animales y los diversos tipos de trashumancia en busca de pastos.
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Les premiers chapitres de ce tome (I-IV) sont consacrés à l’étude de l’élevage, aux types et races de bétail, ainsi qu’au traitement que celui-ci reçoit de la part de ceux qui s’en occupent. Il convient de mentionner la différence qui apparaît entre les versants atlantique et méditerranéen, aussi bien au niveau du type de bétail élevé que de l’habitat de celui-ci.
  
Los siguientes capítulos (XV-XVIII) se centran en la figura del pastor: sus diferentes clases según el régimen de pastoreo, la indumentaria necesaria para soportar la vida a la intemperie, el ajuar de su choza o refugio, sus actividades artesanales y la caza de animales dañinos para el rebaño.
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Les trois chapitres suivants (V-VII) traitent de la répartition du gros et du petit bétail dans les étables et les enclos, de leur alimentation et de leur reproduction. Sur le versant atlantique, l’étable fait partie de la demeure, tandis que dans la zone méditerranéenne, l’enclos est séparé de celle-ci.
  
Un extenso apartado que abarca los capítulos XIX-XXIII está centrado en los productos del pastoreo: la leche y sus derivados, la lana, el sacrificio de los animales y su venta. Esta sección ter­mina con una descripción de las ferias donde se compra el ganado y se renuevan los rebaños.
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Les chapitres centraux (VIII-XIV) s’attachent au bétail qui pâture en montagne, soit librement, soit sous la garde d’un berger. L’accès aux pâturages de montagne y est longuement décrit, ainsi que les établissements des bergers et leurs caractéristiques, les marques d’identification apposés sur les animaux et les différents types de transhumance à la recherche de pâturages.
  
El capítulo siguiente (XXIV) aborda la apicultura''; ''hemos de tener en cuenta que esta activi­dad, en el mundo tradicional, se encuadra dentro de la ganadería.
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Les chapitres suivants (XV-XVIII) sont centrés sur la figure du berger: ses différentes classes selon le régime pastoral, l’habillement nécessaire pour supporter les intempéries, le mobilier de la cabane ou refuge, ses activités artisanales et la chasse des animaux nuisibles pour le troupeau.
  
Por último, los capítulos finales están dedicados a las creencias y símbolos relacionados con la protección de los animales domésticos (XXV-XXVI) y se termina con una corta incursión en el mundo lúdico de los pastores (XXVII).
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Une longue section, qui regroupe les chapitres XIX-XXIII est consacrée aux produits de l’activité pastorale: le lait et ses dérivés, la laine, le sacrifice d’animaux et leur vente; elle s’achève sur une description des foires où le bétail s’échange pour renouveler les troupeaux.
  
Somos conscientes de las limitaciones que tiene un trabajo de esta envergadura. Muchos temas quedan simplemente enunciados a la espera de una investigación más detenida y en este senti­do creemos que ulteriores monografías locales enriquecerán el acervo cultural que nos ha lega­do este modo de vida.
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Le chapitre suivant (XXIV) aborde l’''apiculture ''dans la mesure où cette activité, dans l’univers traditionnel, est comprise dans l’élevage.
  
=== Redacción ===
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Finalement, les derniers chapitres (XXV-XXVI) traitent des croyances et des symboles liés à la protection des animaux domestiques; ils se terminent sur une brève incursion dans le monde du divertissement des bergers (XXVII).
  
Tal como se hace constar en su lugar, tanto en la formulación del plan general de esta obra como en la elaboración de los textos que la componen ha intervenido el Comité de Redacción,
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Nous sommes conscients des limites que nous impose un travail de cette envergure. De nombreuses questions sont ainsi simplement ébauchées, dans l’attente d’une recherche plus exhaustive. Nous espérons donc que de futures monographies locales viendront enrichir le corpus culturel qui nous a été légué par ce mode de vie.
  
cuyos miembros pertenecen a los diversos Grupos Etniker regionales. Entre los miembros de este comité cuyos nombres figuran en otro lugar, merece una mención particular la intervención de Luis Manuel Peña que, a su titulación en Ciencias Biológicas, une su experiencia como gana­dero en activo.
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=== Rédaction ===
  
En cuanto a la realización de la publicación debemos mencionar la decisiva intervención que han tenido los colaboradores del Departamento de Etnografía del Instituto Labayru bajo la dirección y coordinación de Gurutzi Arregi. A ellos ha correspondido la difícil tarea de vertebrar una obra voluminosa y compleja. Para ello han tenido que reclasificar todo el material obtenido en campo, revisar y, en casos, reelaborar los textos, indagar en la bibliografía pertinente, reali­zar las traducciones, proceder a los ajustes lexicales, seleccionar las ilustraciones y ejecutar todo lo relacionado con la preparación y puesta a punto de la edición.
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Comme il est dûment précisé à l’endroit correspondant, un Comité de Rédaction dont les membres appartiennent aux différents Groupes Etniker régionaux est intervenu tant au niveau de la formulation du plan d’ensemble de l’œuvre que dans l’élaboration des textes qui la composent. Parmi les membres de ce comité dont les noms sont cités par ailleurs, mentionnons tout particulièrement le rôle de Luis Manuel Peña qui joint à ses diplômes en Biologie son expérience en tant qu’éleveur de bétail en activité.
  
=== Criterios para la transcripción de los términos en euskera ===
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En ce qui concerne la réalisation de la publication, il convient de mentionner l’intervention décisive qu’ont effectuée les collaborateurs du Département d’Ethnographie de l’Institut Labayru, sous la direction et la coordination de Gurutzi Arregi. Chargés de la difficile tâche de mettre en forme une œuvre volumineuse et complexe, ils ont dû reclasser l’ensemble du matériel collecté sur le terrain, revoir et, parfois, ré-élaborer les textes, explorer la bibliographie correspondante, réaliser les traductions, procéder aux ajustements lexicaux, sélectionner les illustrations et mener à bien tous les travaux liés à la préparation et à la mise au point de l’édition.
  
Esta obra no persigue una finalidad filológica o lingüística. Por ello, el tratamiento de las expresiones en lengua vasca o de términos populares en las diferentes variedades locales del cas­tellano se ha hecho procurando que el grado de comprensión sea el más amplio posible para el lector medio.
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=== Critères adoptés dans la transcription des termes basques ===
  
Debido a la disparidad de criterios utilizados en las recogidas de material etnográfico para los términos en euskera, la transcripción de palabras en esta lengua puede resultar plural. Generalmente, a lo largo de estos últimos años, los encuestadores han pretendido acercarse lo más posible a la pronunciación peculiar de cada lugar, llegando a transcribir los matices fonéti­cos más insignificantes, bien por falta de una referencia estandarizada en euskera o simplemen­te por desconocimiento de la grafía común en esta lengua. Esta tendencia quedará reflejada en nuestro Atlas y no serán pocas las veces en que hayamos podido caer en contradicciones.
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Le présent ouvrage n’a aucun but philologique ou linguistique. Ceci explique le traitement donné aux expressions en langue basque ou aux termes populaires exprimés dans les différentes variantes locales de l’espagnol, qui a visé essentiellement à rendre l’ouvrage le plus accessible possible au lecteur moyen.
  
A pesar de ello hemos tratado de organizar el material de las encuestas y de las diversas fuen­tes bibliográficas actualizándolo en la medida de lo posible, si bien no hasta el punto de arries­garnos a falsear los datos genuinos de las memorias remitidas.
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Compte tenu de la disparité des critères adoptés dans la collecte de matériaux ethnographiques en ce qui concerne les termes basques, la transcription de mots dans cette langue peut s’avérer plurielle. En général, au cours de ces dernières années, les enquêteurs se sont efforcés de suivre au plus près la prononciation particulière de chaque localité, avec parfois une transcription des nuances phonétiques les plus mineures, soit par manque de références normalisées en basque, soit par méconnaissance de la graphie courante dans cette langue. L’Atlas reflète cette tendance et d’éventuelles contradictions sont donc susceptibles d’apparaître.
  
Las palabras y expresiones euskéricas empleadas para dar título a las diversas secciones y enca­bezamientos de los capítulos se escriben según los dictados de las reglas de ortografía normali­zada.
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En dépit de cela, nous nous sommes efforcés d’organiser les matériaux d’enquête et les différentes sources bibliographiques en les actualisant dans la mesure du possible, sans toutefois nous risquer à déformer les informations authentiques contenues dans les rapports remis.
  
En los casos en que se reproducen listas de denominaciones de un elemento concreto trata­mos de agrupar las formas lingüísticas recogidas según variantes de origen común, sin tener en cuenta las diferenciaciones que puedan ocasionar fenómenos de vocalismo. Esta notación, si bien pierde la referencia concreta de cada localidad, es sin embargo a nuestro parecer más clara a la hora de dar cuenta de las diversas denominaciones, tanto euskéricas como castellanas. Hemos intentado también estandarizar al máximo las frases y textos de origen dialectal en len­gua vasca, para evitar al lector actual problemas de comprensión. Se ha pretendido guardar siempre, sin embargo, las características morfológicas y sintácticas propias de la variedad lin­güística de cada lugar.
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Les termes et expressions basques utilisés en titre de sections ou de chapitres sont écrits selon les règles de l’orthographe normalisée.
  
Por último hay que indicar que nos hemos atenido al resultado de las recogidas concretas, y que el hecho de que no aparezcan todas las designaciones de un objeto o de un hecho deter­minado, no indica que se hayan descartado o no aparezcan en otras fuentes bibliográficas, sino que simplemente no se han consignado entre nuestros materiales de información en las pre­guntas del cuestionario etnográfico utilizado que hacen referencia al tema.
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Dans certains cas oil apparaissent des listes de termes désignant un élément précis, nous nous sommes efforcés de regrouper les formes linguistiques recueillies selon des variantes d’origine commune, sans tenir compte des différences produites par d’éventuels phénomènes de vocalisme. Cette notation, qui évacue la référence à une localité concrète, s’avère à notre avis plus claire pour rendre compte des différentes désignations, aussi bien basques qu’espagnoles. Nous avons aussi essayé de normaliser au maximum les phrases et les textes d’origine dialectale en langue basque, afin d’éviter au lecteur tout problème de compréhension. Les caractères morphologiques et syntaxiques propres à la variante linguistique en vigueur dans chaque localité ont été, dans la mesure du possible, préservés.
  
=== Advertencias al lector ===
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Pour terminer, signalons que nous avons respecté le résultat concret de chacune des collectes ; le fait que toutes les désignations d’un objet ou d’un fait déterminé n’apparaissent pas n’indique pas qu’elles aient été écartées ou qu’elles ne figurent pas dans d’autres sources bibliographiques mais simplement qu’elles n’ont pas été notées comme matériel d’information dans les questions du questionnaire ethnographique utilisé qui se réfèrent à ce sujet.
  
''Referencia a las localidades'': Cada vez que en el texto se menciona una localidad o sierra, su nom­bre se acompaña de una indicación en abreviatura del territorio en el que se emplaza. Las pobla­ciones de Vasconia continental se registran bajo las siglas siguientes: (L) Lapurdi, (BN) Baja Navarra y (Z) Zuberoa. Las empleadas para los territorios de Vasconia peninsular son: (A) Álava, (B) Bizkaia, (G) Gipuzkoa y (N) Navarra.
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=== Avertissement au lecteur ===
  
La ubicación de las poblaciones o sierras donde se ha realizado la encuesta puede consultarse en el mapa de localización geográfica de las localidades encuestadas que figura en este capítulo introductorio.
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''Les références aux localités: ''Chaque fois que le texte fait mention d’une localité ou d’une zone montagneuse, son nom est accompagné d’une indication abrégée du territoire oil elle se situe. Les localités du Pays Basque continental sont enregistrées sous les sigles suivants: (L) Lapurdi/Labourd, (BN) Basse Navarre et (Z) Zuberoa/Soule. Ceux utilisés pour les territoires du Pays Basque péninsulaire sont : (A) Alava, (B) Bizkaia/Biscaye, (G) Gipuzkoa et (N) Navarre.
  
''Distribución geográfica de los datos'': Dado el carácter de la publicación, los datos consignados están referidos a aquellas localidades o sierras donde su existencia ha sido verificada mediante la encuesta. Es obvio interpretar que tales hechos no se ciñen a estas poblaciones; en el conjun­to geográfico la referencia de lugar tiene un carácter indicativo de un área más extensa.
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L’emplacement de ces localités ou zones montagneuses oil a été réalisée l’enquête peut être repéré sur la carte de localisation géographique des lieux étudiés qui figure dans ce chapitre d’introduction.
  
''Datación de los hechos culturales'': El lector podrá observar que a lo largo de la publicación se indi­ca la vigencia o el desuso de prácticas y técnicas vinculadas al modo de vida pastoril. En ocasio­nes se hace una aproximación cronológica indicando la década o se toman como referencia acontecimientos de gran transcendencia como la Guerra Civil de 1936 para Vasconia peninsular o la Guerra Mundial (1940-45) e incluso la Gran Guerra (1914-1918) para el País Vasco conti­nental. No creemos que esto implique una indeterminación respecto a la datación, porque cual­quiera que fuere la fecha aplicada tanto al inicio como a la desaparición de los hechos cultura­les sería inexacta.
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''Distribution géographique des données: ''Compte tenu du caractère de la publication, les données consignées se réfèrent aux localités et zones montagneuses oil l’existence de l’activité a été vérifiée grâce à l’enquête. Ces faits, naturellement, ne se limitent à ces lieux et la référence de lieu constitue une sorte de témoin représentatif d’une aire géographiquement plus étendue.
  
Nuestra obra es de carácter etnográfico y no histórico, si bien recoge usos y conductas que se emplazan en el presente siglo XX, hasta allá donde alcanza la memoria de nuestros informan­tes.
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''Datation des faits culturels: ''Le lecteur aura l’occasion d’observer que, au fil de l’ouvrage, la vigueur ou au contraire la déshérence des us et techniques liés au mode de vie pastoral est indiquée. Parfois, dans l’approche chronologique, les décennies ou des évènements extrêmement marquants comme la Guerre Civile espagnole de 1936 pour le Pays Basque péninsulaire ou la IIe Guerre Mondiale (1940-45), ou même la Grande Guerre (1914-1918) pour le Pays Basque continental, servent d’orientation chronologique. Nous ne pensons pas que cette démarche en matière de datation soit erronée dans la mesure oil, quelle que soit la date retenue, tant pour marquer le début que la disparition d’un fait culturel, elle ne peut qu’être inexacte.
  
=== Agradecimientos ===
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Le caractère de notre œuvre est ethnographique et non historique, même si elle recueille des usages et des comportements en vigueur au cours de ce XXe siècle, qui est le siècle que couvre la mémoire de nos informateurs.
  
Esta obra que hoy presentamos ha contado con la ayuda y el patrocinio del Gobierno Vasco; en nombre de los Grupos Etniker Euskalerria queremos expresar aquí nuestro agradecimiento a la Consejera de Cultura D.ª M.ª Carmen Garmendia, al Viceconsejero D. Imanol Agote y al Director de Patrimonio del mismo Departamento, D. Eduardo Estrade. Hacemos extensible el agradecimiento al Consejero de Educación y Cultura del Gobierno de Navarra, D. Jesús Laguna Peña, y al Director General de Cultura, D. Juan Ramón Cortas Mauleón. Expresamos así mismo nuestra gratitud a M. Alain Rousset, Président du Conseil Régional d’Aquitaine, por la acogida que dispensó en su día a nuestro proyecto de investigación.
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=== Remerciements ===
  
También queremos mostrar nuestro reconocimiento al Consejero de Agricultura del Gobierno Vasco D. Iñaki Gerenabarrena y al Viceconsejero D. Jon Arruti, así como a los Diputados de Agricultura de las Diputaciones Forales de Alava, Bizkaia y Gipuzkoa, D. Gabriel Chinchetru, D. Patxi Sierra-Sesumaga y D. Mikel Murua, por su aportación económica a la edición de esta obra. Así mismo, hacemos extensible nuestra gratitud a D. Juan Celaya, Presidente de Euskal Fundazioa de Oñati, y a Caja Laboral-Euskadiko Kutxa.
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L’ouvrage que nous vous présentons a bénéficié du soutien et du mécénat du Gouvernement Basque; au nom des Groupes Etniker Euskalerria, nous voulons manifester ici notre reconnaissance à Mme M. Carmen Garmendia, responsable de la Culture en son sein, au vice-conseiller M. Imanol Agote et à M. Eduardo Estrade, Directeur de Patrimoine de ce même Département. Cette reconnaissance s’adresse également à M. Jesús Laguna Peña, chargé de l’Education et de la Culture dans le Gouvernement de Navarre, et à M. Juan Ramón Cortas Mauleón, Directeur Général de la Culture. Quant à M. Alain Rousset, Président du Conseil Régional d’Aquitaine, qu’il soit remercié pour l’accueil qu’il a réservé à notre projet de recherche.
  
Han pasado muchos años desde que D. José Miguel de Barandiaran propusiera la realización de un Atlas Etnográfico de Vasconia. Los que nos consideramos sus discípulos estamos persua­didos de la importancia cultural de este proyecto. Con el patrocinio institucional con el que esperamos seguir contando y con nuestro empeño, los Grupos Etniker Euskalerria estamos haciendo realidad aquel ambicioso proyecto que, como legado de su larga y fecunda vida de investigador, nos ha dejado nuestro maestro: la elaboración del Atlas Etnográfico de Vasconia que «posibilitará un conocimiento en profundidad de la cultura tradicional de nuestro pueblo y de las transiciones que se están produciendo y será, a la vez, un seguro punto de vista para inte­grar la etnografía de los vascos en un estudio comparativo de las culturas».
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Saluons également ici MM. Iñaki Gerenabarrena et Jon Arruti, Conseiller et Vice-Conseiller d’Agriculture du Gouvernement Basque, ainsi que les responsables de l’Agriculture des ''Diputaciones Forales ''de Álava, de Bizkaia et de Gipuzkoa, MM. Gabriel Chinchetru, Patxi Sierra-Sesumaga et Mikel Murua, pour les subventions accordées à l’édition de l’ouvrage. Et pour ter-miner, nous souhaitons manifester notre gratitude à M. Juan Celaya, président de Euskal Fundazioa de Oñati et à Caja Laboral-Euskadiko Kutxa.
<p style="text-align: right;"><span style="font-size:smaller;">'''Ander Manterola'''<br/> Derio, diciembre de 2000</span></p>  
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{{DISPLAYTITLE: Introducción}}{{#bookTitle:Ganaderia y pastoreo en Vasconia | Ganaderia_y_pastoreo_en_vasconia}}
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Voici maintenant bien longtemps que José Miguel de Barandiaran a lancé sa proposition de réalisation d’un Atlas Ethnographique de Vasconia. Nous qui pensons être ses disciples sommes convaincus de l’importance culturelle de cette entreprise. Grâce au mécénat institutionnel, dont nous espérons pouvoir continuer à bénéficier, grâce aussi à notre infatigable engagement, les Groupes Etniker Euskalerria sont en passe de matérialiser l’ambitieux projet que nous a laissé notre maître en héritage de sa longue et féconde vie de chercheur: l’élaboration de l’Atlas Ethnographique de Vasconia, dont le but est de «permettre une connaissance approfondie de la culture traditionnelle de notre peuple et des transitions qui y ont cours et de constituer, en même temps, un point de départ solide pour intégrer l’ethnographie des Basques dans l’étude comparative des cultures».
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<p style="text-align: right;"><span style="font-size:smaller;">'''Ander Manterola'''<br/> Derio, décembre 2000</span></p>  
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{{DISPLAYTITLE: Introduction}}{{#bookTitle:Élevage et Pastoralisme au Pays Basque | Ganaderia_y_pastoreo_en_vasconia/fr}}
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Revisión actual del 17:42 3 mar 2020

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L’œuvre que nous vous présentons constitue l’une des volumes qui composent l’Atlas Ethnographique du Pays Basque dont l’objectif est d’effectuer un enregistrement systématique des faits qui caractérisent la culture traditionnelle de cette région européenne. Nous avons déjà eu l’occasion de publier les tomes consacrés à Alimentation Domestique (1990, réédition 1999), aux Jeux enfantins (1993), aux Rites Funéraires (1995) et aux Rites de la naissance au mariage (1998), ces deux derniers volumes offrant une vision complète des rites de passage. Le présent tome, intitulé Élevage et Activités pastorales,consiste en la description des multiples facettes que présente un mode de vie dont la tradition remonte à une époque bien éloignée.

La structure de l’Atlas Ethnographique, ainsi que la méthodologie adoptée à la fois pour la recherche sur le terrain et lors du processus postérieur d’élaboration des matériaux collectés, sont exposées en introduction des volumes édités. Chaque tome constituant une unité thématique, nous signalerons ici quelques-uns des concepts qui y sont développés.

La proposition d’un Atlas Ethnographique

C’est en 1968, à l’occasion du Ier Congrès National des Arts et des Coutumes Populaires (Saragosse) que le renommé investigateur José Miguel de Barandiaran (1889-1991), qui oeuvrait depuis les années vingt à l’ethnographie basque, présente une communication intitulée Esquisse d’un Atlas Ethnographique du Peuple Basque[1]. Il y réalisait un inventaire des recherches ethnographiques effectuées jusqu’alors dans l’aire basque et en dressait un bilan critique qui pointait les carences et les déficiences les plus importantes en la matière.

L’année suivante, en 1969, à l’occasion des Vèmes Journées d’Etudes Folkloriques Aragonaises, il soumet une nouvelle communication intitulée Critères généraux pour une recherche ethnographique sur les Peuples Pyrénéens[2]. Celle-ci s’accompagnait d’un questionnaire ethnographique refondu selon le plan que la Conférence Internationale d’Ethnologie Européenne avait formulé en 1965.

Ceux-ci sont les points programmatiques exposés dans ces deux communications?:

1. Dans la plupart de nos publications ethnographiques, le matériel collecté est exclusivement celui que la tradition populaire a permis d’arriver jusqu’à nous. Mais notre culture actuelle ne se compose pas seulement de l’ensemble des vécus qui nous viennent de phases révolues du processus historique de notre peuple, mais incorpore aussi les nouveaux vécus, en provenance des quatre points cardinaux, qui sont acceptés par la communauté basque auprès de laquelle nous effectuons nos enquêtes.
2. Une grande partie de nos études et de nos publications est formée de descriptions statiques et presque exclusivement morphologiques des faits. Leurs auteurs ont relevé dans le complexe culturel certains matériels pour les présenter comme des données pures, imitant en cela le naturaliste qui isole et décrit les faits de sa spécialité. Mais alors que ceux-ci ont en eux-mêmes une signification, les faits culturels sont des signes qui nous renvoient à des neutralités différentes de celle de l’observateur. Les désintégrer, les substantiver et les manipuler comme le fait le naturaliste dans son laboratoire avec ses propres éléments d’étude est donc une erreur. En les isolant de leur contexte humain et en les objectivant, nous les privons de leur authentique réalité.
3. Nous ne pouvons appréhender la culture en nous limitant à observer les symboles. Il s’agit de vivre la réalité à laquelle ceux-ci se réfèrent, au contact avec des hommes qui interagissent avec le milieu et leurs semblables. En ethnologie, ce qui n’a pas été vécu ne peut être correctement compris.
4. La description de l’objet ne doit donc pas être purement statique. Dans une société, dans un village, chaque élément joue un rôle non seulement à cause de ses caractéristiques physiques —dimensions, poids, volume, couleur—, mais aussi en raison de son sens: il suggère des gestes, des conduites, des modes de vie parce qu’il est humanisé et qu’il comporte une signification culturelle. Sa vision évoque les gestes de ceux qui l’ont fabriqué et de ceux qui l’utilisent. Il s’agit du signe visible d’un univers d’intentions, de notions et d’idées que les hombres cultivent autour d’eux. Ainsi, ni dans les études ethnologiques ni dans les études historiques nous ne devons perdre de vue la primauté de l’invisible en tant que critère d’interprétation.
5. Dans nos publications, nous devons enregistrer l’indice de vitalité du matériel collecté ou le degré d’acceptation qu’il possède socialement. Il convient également d’indiquer l’extension de l’aire géographique oil se distribuent les éléments de culture, au sein du pays ou au-delà.
6. Au Pays Basque, nombreuses sont les zones qui n’ont pas encore été étudiées par un ethnographe. Dans ces zones et dans d’autres, le contact avec le machinisme est en passe de faire disparaître les modes traditionnels d’existence. Nous devons être attentifs au phénomène du machinisme mais aussi aux phases antérieurs du processus.
7. Parmi les tâches à peine esquissées figure la description du processus d’acculturation des individus les mieux enracinés et modelés par le savoir populaire dans chaque district. Pour compléter la connaissance d’un peuple, il importe de comprendre comment les éléments de sa culture se sont progressivement inscrits dans des personnes dont le comportement personnel est profondément révélateur.
8. Tout ceci nous pousse à croire qu’il est urgent d’entreprendre un travail méthodique par le biais d’équipes bien formées aux techniques de la recherche ethnographique. Il convient donc d’organiser, au Pays Basque, des recherches systématiques sous forme d’enquêtes à réaliser dans des localités choisies parmi tous les districts, jusqu’à obtenir pour chacune d’entre elles une monographie qui couvre les principaux thèmes de la vie culturelle de ses habitants.

Le Projet Etniker

Les difficultés pratiques qu’entraînait l’élaboration d’un Atlas culturel étaient faciles à comprendre, bien que dans quelques milieux restreints, une atmosphère favorable à ce projet se fût créée. L’élaboration, toutefois, de nombreuses monographies ethnographiques était nécessaire et il s’agissait de former un corps de collaborateurs distribués dans toute l’aire géographique de l’Atlas.

La matérialisation d’un programme si ambitieux a adopté la forme du Projet Etniker, projet qui a pour but la collecte systématique de matériaux ethnographiques. Il s’agit d’étudier le système de normes, structures et fonctions qui a caractérisé le mode de vie connu dans la région tradi­tionnellement appelée Euskalerria, Vasconia ou Pays Basque.

La poursuite de cet objectif sur un espace vaste et divers exigeait une structuration régionale. A cette fin et, à l’initiative du propre Barandiaran, en commençant par la Navarre, des équipes de recherche ethnographique dénommés Groupes Etniker ont été formées et associées à des institutions pré-existantes dans chaque province. Ainsi, le groupe navarrais a été rattaché au Département d’Archéologie de l’Université de Navarre (1969); celui du Gipuzkoa, à la Société Scientifique Aranzadi de Saint-Sébastien (1972); celui de la Biscaye au Département d’Ethnographie de l’Institut Labayru de Bilbao (1973); celui de l’Alava, actuellement au Séminaire d’Ethnographie d’Alava (1974) et celui d’Iparralde —qui comprend le territoire basque du département français des Pyrénées-Atlantiques— à l’Association Lauburu de Bayonne (1986). Ces groupes de travail sont collectivement dénommés Groupes Etniker Euskalerria et sont composés de collaborateurs, universitaires de formation, qui ont suivi des cours de méthodologie ethnographique sur les enquêtes de terrain. Chacun de ces groupes est formé de plusieurs collaborateurs coordonnés par un responsable de groupe régional.

La première réunion conjointe des groupes Etniker a eu lieu le 5 juin 1976 au Sanctuaire d’Aralar (Navarre) et, dans ses Actes, José Miguel de Barandiaran définit le projet en ces termes:

« Etniker est un terme qui signifie ‘recherche ethnique’. Dans notre cas, il s’agit de l’étude de la culture traditionnelle du peuple basque et son processus d’évolution contemporain. Bien que cette tâche ait débuté vers 1921 à Vitoria, nous pouvons dire que, sous son nom actuel et avec cette méthode, elle a démarré en 1964, dans le cadre de la chaire d’Ethnologie Basque qu’accueille l’Université de Navarre sous la protection de l’ Institution ‘Príncipe de Viana’ »[3].

Stratégie ethnographique

La stratégie adoptée par les Groupes Etniker lors de leurs enquêtes ethnographiques est fondée sur les critères suivants:

1. La recherche dans la localité sélectionnée est réalisée par un collaborateur qui y est né ou qui y est lié par des liens familiaux. Cette condition facilite la relation avec les informateurs locaux, ainsi que l’accès au monde interne de ceux-ci.
2. Il s’agit de faire connaître la vie d’un village ou d’un noyau de population par le biais de tous les éléments qui composent sa culture et en appliquant la même méthodologie et le même questionnaire.
3. Le chercheur connaît la langue habituelle pratiquée dans la localité, y compris ses variantes dialectales ou sous-dialectales. Cette connaissance est indispensable pour réaliser une interprétation correcte et une transcription fidèle à la fois de la terminologie utilisée et des récits recueillis.
4. La collecte de données ne se limite pas à la pure morphologie des objets et des faits ethnographiques mais couvre également leur fonction et leur signification dans le contexte culturel.
5. Les données ethnographiques sont recueillies dans toute l’extension de la mémoire des informateurs et enregistrées avec leur indice de vitalité ou degré d’acceptation sociale. Dans le même ordre des choses sont aussi consignés les nouveaux faits qui, en se substituant aux anciens, marquent la transition culturelle en cours.
6. Le labeur réalisé dans la localité étudiée est analysé et révisé au cours de séminaires de travail faisant appel à d’autres membres du Groupe Etniker régional et centrés sur les thèmes spécifiques de l’enquête.

Le questionnaire ethnographique

Comme il a été indiqué plus haut, toutes les personnes impliquées dans le Projet Etniker utilisent pour leur travail de terrain un seul et unique questionnaire qui leur sert de guide. Ce critère est essentiel pour la réalisation d’un travail homogène. Élaboré par Barandiaran, ce questionnaire a été plusieurs fois réédité sous le titre de Guide pour une enquête ethnographique. Il comprend 850 questions au total, regroupées en neuf grands chapitres.

Ces chapitres sont:

0. Données géographiques des villages ou localités.
1. Le groupe domestique: La maison. L’alimentation. L’habillement. La famille. Les relations matrimoniales.
2. Us du groupe domestique: Equipement mobilier. Repos et hygiène. Jeux d’adultes. Jeux d’enfants. Les maladies et leur traitement. Vie religieuse. Rites de passage: naissance et baptême, fiançailles, mariage et noce, mort.
3. Groupes d’activité: Elevage et activités pastorales.
4. Groupes d’activité: Navigation et pêche.
5. Groupes d’activité: Exploitation agricole.
6. Groupes d’activité: Artisanat et autres professions.
7. Groupe territorial: Voisinage et village. Droit et constitutions populaires.
8. Culture: Maison. École. Religion. Culte. Fêtes. Calendrier populaire. Arts. Superstitions. Contes et légendes.
9. Biographies ethnographiques: Données personnelles. Formation. Niveau de vie. Contacts sociaux. Statut du biographié. Changements culturels. Rites de passage.

Planification des recherches

Pour mener à bonne fin cette élaboration de l’Atlas Ethnographique du Pays Basque, les Groupes Etniker, qui y travaillent de façon coordonnée depuis 1976, ont procédé en octobre 1987 à une refonte du plan de travail et à une restructuration de leurs organes dirigeants. Il se crée également à cette occasion un Secrétariat Technique chargé de coordonner les travaux de terrain et de mettre en œuvre la rédaction des volumes qui compléteront l’Atlas Ethnographique. Ce Secrétariat est rattaché au Département d’Ethnographie de l’Institut Labayru à Derio (Biscaye) et dispose pour son travail de l’appui d’une bibliothèque spécialisée dans les questions ethnographiques.

En ce qui concerne la planification des recherches, il a été alors décidé que, dorénavant, les Groupes Etniker synchroniseraient leurs travaux de terrain en abordant chaque année de façon conjointe un seul et même thème de l’Enquête Générale.

Le programme relatif au premier quinquennat s’est ainsi donné pour objectif la séquence thématique suivante: L’alimentation traditionnelle dans le cadre domestique et les rituels autour de l’alimentation (année 1988). Le monde du divertissement et des enfants: Jeux et chansons (année 1989). Rites de passage: Rites liés à la naissance, à l’enfance, à l’adolescence, au mariage et à la mort (années 1990-1993). Médecine populaire (année 1994).

Une fois achevé ce programme de recherche, un nouveau calendrier a été élaboré autour des questions suivantes: L’habillement (année 1995). Élevage et activités pastorales (années 1996-1997). La maison (année 1998). Objets et mobilier domestique (année 1999). Famille et parentèle (années 2000-2001).

Toutes les campagnes de terrain programmées ont été réalisées dans les délais prescrits. Ce bon rythme a ainsi permis de clôturer les chapitres relatifs au groupe domestique (I et II) et de lancer la recherche sur le Groupe d’activité (I), Élevage et activités pastorales.

Les Groupes Etniker vont poursuivre leurs travaux de terrain en abordant les questions suivantes: L’exploitation agricole (années 2002-2003). Navigation et Pêche (année 2002). Le voisinage (année 2003). Droit et constitutions populaires, (année 2004).

Le calendrier d’ensemble de l’Atlas Ethnographique du Pays Basque, qui s’élabore par thèmes de recherche, est donc le suivant:

1. Introduction et généralités.
2. La maison: objets, mobilier et habillement. (Travail de terrain réalisé).
3. L’alimentation domestique. (Édité: 1990).
4. Famille et parentèle. (En cours de recherche).
5. Jeux et chansons des enfants. (Édité: 1993).
6. Médecine populaire pour les hommes et les animaux. (Travail de terrain réalisé).
7. Rites de passage. 2 Vols.: Rites funéraires. (Édité: 1995). Les rites de la naissance au mariage. (Édité: 1998).
8. Élevage et activités pastorales. (Édité: 2000).
9. Pêche et navigation.
10. Agriculture.
11. Professions et artisanat.
12. Voisinage, village, droit et institutions coutumières.
13. Religion populaire et calendrier des fêtes.
14. Contes, légendes et mythologie.
15. Cartographie. Bibliographie. Index divers.

Distribution des travaux de terrain

Les matériaux utilisés dans l’élaboration de chaque tome proviennent essentiellement d’enquêtes ethnographiques de terrain. C’est ce travail ardu et coûteux qui donne son caractère original à l’œuvre.

En ce qui concerne ce présent tome, Élevage et Activités pastorales, les travaux de terrain ont été menées à bien dans diverses localités et zones montagneuses de la Communauté Autonome Basque, de la Communauté de Navarre et dans une partie du département français des Pyrénées-Atlantiques. Leurs caractéristiques physiques et démographiques sont décrites au chapitre intitulé « Données géographiques des localités et zones montagneuses étudiées » et leur localisation géographique figure sur la carte qui accompagne ce même chapitre. Ces données révèlent des différences notables en ce qui concerne l’orographie et le climat, ce qui marque tant l’élevage que l’activité pastorale d’un sceau qui caractérise chaque région naturelle.

L’objectif, au départ, était d’offrir une représentation équilibrée des différentes régions qui composent cette aire territoriale traditionnellement appelée Euskalerria, Vasconia ou Pays Basque; ce but toutefois n’a pas toujours été atteint en raison de la difficulté à trouver des collaborateurs capables et disposés à réaliser des travaux de terrain.

Une liste complète des localités étudiées ainsi que des zones montagneuses qui ont connu une activité pastorale apparaît sur la carte illustrant ce chapitre consacré aux données géographiques.

Comme il a été indiqué plus haut, l’un des critères de la recherche organisée par les Groupes Etniker est l’acceptation du modèle d’enquête ethnographique défini dans le Guide pour une enquête ethnographique. Ce questionnaire a servi d’instrument pour l’exécution du travail de terrain. Les données collectées dans ce cas sont issues des réponses fournies aux questions (1-55) énoncés au chapitre consacré a l’Élevage et aux Activités pastorales.

Une enquête ouverte

Précisons d’abord brièvement la méthodologie qui a été adoptée à l’occasion de la collecte des données sur le terrain. Il convient, pour commencer, d’indiquer que le questionnaire ne sert pas à obtenir de simples réponses sur l’existence ou l’inexistence de certains faits ou à solliciter les dénominations locales de ces mêmes faits.

Il a été signalé plus haut que les questions formulées dans le Guide pour une enquête ethnograp­hique possèdent un caractère indicatif et qu’elles situent le chercheur face à une réalité qu’il est chargé d’observer et sur laquelle il doit se renseigner.

Le chercheur de terrain n’est pas, dans notre cas, un simple enquêteur. Il doit s’introduire dans le groupe qu’il va étudier : il doit observer sa vie, être en relation avec des informateurs, soupeser et vérifier les données. Une fois en possession de cette information et des faits que luimême a vécu, il lui faut alors élaborer un mémoire ethnographique en respectant l’ordre numérique des questions suggérées dans le questionnaire.

L’information recueillie grâce à cette méthode d’enquête ouverte est plus riche et permet de détecter des nuances qui vont au-delà de la pure littéralité du questionnement. Barandiaran soulignait que les faits ne peuvent être circonscrits à des questionnaires pré-fixés; la réalité humaine présente une dimension qui déborde nos interpellations.

En contrepartie, l’information ainsi obtenue est inégale et, naturellement, plus subjective. Ce fait, d’une part, complique l’élaboration des textes qui composent l’œuvre mais, de l’autre, enrichit son contenu par des apports imprévus qui élargissent le champ de vision.

Les matériaux nécessaires à l’élaboration de l’œuvre

Le texte de ce tome est fondamentalement issu des matériaux collectés lors des enquêtes de terrain réalisées au cours des années 1996-1997. La liste des enquêteurs ainsi que celle des localités et zones montagneuses où s’est effectuée l’enquête figurent dans les premières pages du volume.

La structure de recherche conçue par José Miguel de Barandiaran sous la forme du Projet Etniker a donné lieu à partir de 1970 à des recherches ethnographiques ponctuelles inspirées du découpage thématique du questionnaire général; ces travaux ont été fondamentalement publiés dans les revues suivantes: Anuario de Eusko Folklore, Cuadernos de Etnología y Etnografía de Navarra, Etniker-Bizkaia et Ohitura.

Certains membres des Groupes Etniker ont même mené à bien l’application intégrale de l’enquête, dans tous ses chapitres, et publié des monographies ethnographiques sur les localités enquêtées. Francisco Javier et José Ángel Zubiaur sont les auteurs, en 1980, de celle correspondant à San Martín de Unx (Navarre); les recherches réalisées par Luciano Lapuente dans les années 1971-1979 ont débouché sur son œuvre relative à la zone des Améscoas, parue en 1990; Jesús Ruiz de Larramendi a publié son étude ethnographique sur la ville de Salvatierra-Agurain (Alava) en 1994 et José Zufiaurre celle relative à Beasain (Gipuzkoa) en 1998.

Dans le cadre de ce plan initial de collecte de matériaux ethnographiques pour un Atlas Ethnographique de Vasconia, les Groupes Etniker ont effectué entre 1983 et 1987 des recherches collectives qui ont bénéficié des Bourses José Miguel de Barandiaran accordées par Eusko-Ikaskuntza/Société des Études Basques. Ces recherches ont donné pour résultat les publications suivantes: Contribución al Atlas Etnográfico de Euskalerria. Investigaciones en Bizkaia y Gipuzkoa (1987), Contribución al Atlas Etnográfico de Vasconia. Investigaciones en Álava y Navarra (1990), Contribution à l´étude ethnographique de la mort en Pays Basque Nord (1997).

La rédaction de ce tome, ainsi que des volumes précédents, a pris en compte les apports qui figurent dans tous ces travaux de terrain, réalisés dans le cadre du projet Etniker et basés sur le questionnaire ethnographique de Barandiaran.

D’autres auteurs qui, en dehors du projet Etniker, ont effectué des recherches sur les thèmes traités ici sont ponctuellement mentionnés en note de pied de page. Citons en particulier à cette occasion les collaborateurs du Séminaire d’Ethnologie de la Société Aranzadi, qui ont publié dans les Anuarios de Eusko Folklore des années 1955 et 1956 le résultat des recherches dirigées par José Miguel de Barandiaran sur la « Vie pastorale au Pays Basque ».

Pour le Pays Basque continental, outre les travaux de terrain actuelles dans le cadre du Projet Etniker, nous avons fait appel à celles réalisées par Barandiaran au cours des années quarante et cinquante dans les localités de Sara (Labourd), Donaixti-Ibarre, Uharte-Hiri (Basse-Navarre) et Liginaga (Soule). Ces recherches ont été publiées dans les revues Ikuska et Anuario de Eusko Folklore.

Les photographies qui illustrent le texte ont été pour la plupart apportées par les chercheurs eux-mêmes, ainsi que croquis et dessins. Dans la mesure oil il s’agit de photographies anciennes, certaines proviennent d’archives publiques ou privées et d’autres ont été récupérées dans diverses publications; dans tous les cas, leur provenance est fidèlement indiquée.

Contenu de l’œuvre

Cette œuvre verse sur la description de l’élevage et de l’activité pastorale traditionnelles.

Il convient d’indiquer que nos travaux de terrain — et, par là, le contenu de ce volume — se sont attachées à étudier les différentes modalités de l’activité pastorale et de l’élevage de bétail en liberté, de préférence à l’élevage stabulé à des fins de production et d’embouche, tel qu’il est compris aujourd’hui. Cette perspective obéit à la démarche même de l’enquête puisqu’il s’agit d’étudier un mode de vie dont la tradition remonte à des temps très anciens.

De fait, il a été constaté que nombreuses sont les institutions anciennes qui survivent dans le régime actuel d’exercice de l’activité pastorale ; cet antique mode de vie pastoral, avec toutes les adaptations nécessaires, perdure actuellement, même si son importance sociale et économique a fortement décru.

Il convient également de signaler que l’élevage traditionnel est partie prenante de l’activité agricole. Citons à ce propos, et à titre d’exemple, le ramassage de l’herbe destinée à l’alimentation du bétail, l’emploi du fumier comme engrais ou l’utilisation des bêtes pour les travaux des champs. Toutes ces questions seront abordées dans le volume consacré à l’agriculture.

Quant aux questions concernant les maladies des animaux domestiques et leurs traitements, elles seront étudiées dans un prochain volume de l’Atlas, actuellement en cours d’élaboration, qui aura pour titre Médecine populaire pour les hommes et les animaux au Pays Basque.

Les premiers chapitres de ce tome (I-IV) sont consacrés à l’étude de l’élevage, aux types et races de bétail, ainsi qu’au traitement que celui-ci reçoit de la part de ceux qui s’en occupent. Il convient de mentionner la différence qui apparaît entre les versants atlantique et méditerranéen, aussi bien au niveau du type de bétail élevé que de l’habitat de celui-ci.

Les trois chapitres suivants (V-VII) traitent de la répartition du gros et du petit bétail dans les étables et les enclos, de leur alimentation et de leur reproduction. Sur le versant atlantique, l’étable fait partie de la demeure, tandis que dans la zone méditerranéenne, l’enclos est séparé de celle-ci.

Les chapitres centraux (VIII-XIV) s’attachent au bétail qui pâture en montagne, soit librement, soit sous la garde d’un berger. L’accès aux pâturages de montagne y est longuement décrit, ainsi que les établissements des bergers et leurs caractéristiques, les marques d’identification apposés sur les animaux et les différents types de transhumance à la recherche de pâturages.

Les chapitres suivants (XV-XVIII) sont centrés sur la figure du berger: ses différentes classes selon le régime pastoral, l’habillement nécessaire pour supporter les intempéries, le mobilier de la cabane ou refuge, ses activités artisanales et la chasse des animaux nuisibles pour le troupeau.

Une longue section, qui regroupe les chapitres XIX-XXIII est consacrée aux produits de l’activité pastorale: le lait et ses dérivés, la laine, le sacrifice d’animaux et leur vente; elle s’achève sur une description des foires où le bétail s’échange pour renouveler les troupeaux.

Le chapitre suivant (XXIV) aborde l’apiculture dans la mesure où cette activité, dans l’univers traditionnel, est comprise dans l’élevage.

Finalement, les derniers chapitres (XXV-XXVI) traitent des croyances et des symboles liés à la protection des animaux domestiques; ils se terminent sur une brève incursion dans le monde du divertissement des bergers (XXVII).

Nous sommes conscients des limites que nous impose un travail de cette envergure. De nombreuses questions sont ainsi simplement ébauchées, dans l’attente d’une recherche plus exhaustive. Nous espérons donc que de futures monographies locales viendront enrichir le corpus culturel qui nous a été légué par ce mode de vie.

Rédaction

Comme il est dûment précisé à l’endroit correspondant, un Comité de Rédaction dont les membres appartiennent aux différents Groupes Etniker régionaux est intervenu tant au niveau de la formulation du plan d’ensemble de l’œuvre que dans l’élaboration des textes qui la composent. Parmi les membres de ce comité dont les noms sont cités par ailleurs, mentionnons tout particulièrement le rôle de Luis Manuel Peña qui joint à ses diplômes en Biologie son expérience en tant qu’éleveur de bétail en activité.

En ce qui concerne la réalisation de la publication, il convient de mentionner l’intervention décisive qu’ont effectuée les collaborateurs du Département d’Ethnographie de l’Institut Labayru, sous la direction et la coordination de Gurutzi Arregi. Chargés de la difficile tâche de mettre en forme une œuvre volumineuse et complexe, ils ont dû reclasser l’ensemble du matériel collecté sur le terrain, revoir et, parfois, ré-élaborer les textes, explorer la bibliographie correspondante, réaliser les traductions, procéder aux ajustements lexicaux, sélectionner les illustrations et mener à bien tous les travaux liés à la préparation et à la mise au point de l’édition.

Critères adoptés dans la transcription des termes basques

Le présent ouvrage n’a aucun but philologique ou linguistique. Ceci explique le traitement donné aux expressions en langue basque ou aux termes populaires exprimés dans les différentes variantes locales de l’espagnol, qui a visé essentiellement à rendre l’ouvrage le plus accessible possible au lecteur moyen.

Compte tenu de la disparité des critères adoptés dans la collecte de matériaux ethnographiques en ce qui concerne les termes basques, la transcription de mots dans cette langue peut s’avérer plurielle. En général, au cours de ces dernières années, les enquêteurs se sont efforcés de suivre au plus près la prononciation particulière de chaque localité, avec parfois une transcription des nuances phonétiques les plus mineures, soit par manque de références normalisées en basque, soit par méconnaissance de la graphie courante dans cette langue. L’Atlas reflète cette tendance et d’éventuelles contradictions sont donc susceptibles d’apparaître.

En dépit de cela, nous nous sommes efforcés d’organiser les matériaux d’enquête et les différentes sources bibliographiques en les actualisant dans la mesure du possible, sans toutefois nous risquer à déformer les informations authentiques contenues dans les rapports remis.

Les termes et expressions basques utilisés en titre de sections ou de chapitres sont écrits selon les règles de l’orthographe normalisée.

Dans certains cas oil apparaissent des listes de termes désignant un élément précis, nous nous sommes efforcés de regrouper les formes linguistiques recueillies selon des variantes d’origine commune, sans tenir compte des différences produites par d’éventuels phénomènes de vocalisme. Cette notation, qui évacue la référence à une localité concrète, s’avère à notre avis plus claire pour rendre compte des différentes désignations, aussi bien basques qu’espagnoles. Nous avons aussi essayé de normaliser au maximum les phrases et les textes d’origine dialectale en langue basque, afin d’éviter au lecteur tout problème de compréhension. Les caractères morphologiques et syntaxiques propres à la variante linguistique en vigueur dans chaque localité ont été, dans la mesure du possible, préservés.

Pour terminer, signalons que nous avons respecté le résultat concret de chacune des collectes ; le fait que toutes les désignations d’un objet ou d’un fait déterminé n’apparaissent pas n’indique pas qu’elles aient été écartées ou qu’elles ne figurent pas dans d’autres sources bibliographiques mais simplement qu’elles n’ont pas été notées comme matériel d’information dans les questions du questionnaire ethnographique utilisé qui se réfèrent à ce sujet.

Avertissement au lecteur

Les références aux localités: Chaque fois que le texte fait mention d’une localité ou d’une zone montagneuse, son nom est accompagné d’une indication abrégée du territoire oil elle se situe. Les localités du Pays Basque continental sont enregistrées sous les sigles suivants: (L) Lapurdi/Labourd, (BN) Basse Navarre et (Z) Zuberoa/Soule. Ceux utilisés pour les territoires du Pays Basque péninsulaire sont : (A) Alava, (B) Bizkaia/Biscaye, (G) Gipuzkoa et (N) Navarre.

L’emplacement de ces localités ou zones montagneuses oil a été réalisée l’enquête peut être repéré sur la carte de localisation géographique des lieux étudiés qui figure dans ce chapitre d’introduction.

Distribution géographique des données: Compte tenu du caractère de la publication, les données consignées se réfèrent aux localités et zones montagneuses oil l’existence de l’activité a été vérifiée grâce à l’enquête. Ces faits, naturellement, ne se limitent à ces lieux et la référence de lieu constitue une sorte de témoin représentatif d’une aire géographiquement plus étendue.

Datation des faits culturels: Le lecteur aura l’occasion d’observer que, au fil de l’ouvrage, la vigueur ou au contraire la déshérence des us et techniques liés au mode de vie pastoral est indiquée. Parfois, dans l’approche chronologique, les décennies ou des évènements extrêmement marquants comme la Guerre Civile espagnole de 1936 pour le Pays Basque péninsulaire ou la IIe Guerre Mondiale (1940-45), ou même la Grande Guerre (1914-1918) pour le Pays Basque continental, servent d’orientation chronologique. Nous ne pensons pas que cette démarche en matière de datation soit erronée dans la mesure oil, quelle que soit la date retenue, tant pour marquer le début que la disparition d’un fait culturel, elle ne peut qu’être inexacte.

Le caractère de notre œuvre est ethnographique et non historique, même si elle recueille des usages et des comportements en vigueur au cours de ce XXe siècle, qui est le siècle que couvre la mémoire de nos informateurs.

Remerciements

L’ouvrage que nous vous présentons a bénéficié du soutien et du mécénat du Gouvernement Basque; au nom des Groupes Etniker Euskalerria, nous voulons manifester ici notre reconnaissance à Mme M. Carmen Garmendia, responsable de la Culture en son sein, au vice-conseiller M. Imanol Agote et à M. Eduardo Estrade, Directeur de Patrimoine de ce même Département. Cette reconnaissance s’adresse également à M. Jesús Laguna Peña, chargé de l’Education et de la Culture dans le Gouvernement de Navarre, et à M. Juan Ramón Cortas Mauleón, Directeur Général de la Culture. Quant à M. Alain Rousset, Président du Conseil Régional d’Aquitaine, qu’il soit remercié pour l’accueil qu’il a réservé à notre projet de recherche.

Saluons également ici MM. Iñaki Gerenabarrena et Jon Arruti, Conseiller et Vice-Conseiller d’Agriculture du Gouvernement Basque, ainsi que les responsables de l’Agriculture des Diputaciones Forales de Álava, de Bizkaia et de Gipuzkoa, MM. Gabriel Chinchetru, Patxi Sierra-Sesumaga et Mikel Murua, pour les subventions accordées à l’édition de l’ouvrage. Et pour ter-miner, nous souhaitons manifester notre gratitude à M. Juan Celaya, président de Euskal Fundazioa de Oñati et à Caja Laboral-Euskadiko Kutxa.

Voici maintenant bien longtemps que José Miguel de Barandiaran a lancé sa proposition de réalisation d’un Atlas Ethnographique de Vasconia. Nous qui pensons être ses disciples sommes convaincus de l’importance culturelle de cette entreprise. Grâce au mécénat institutionnel, dont nous espérons pouvoir continuer à bénéficier, grâce aussi à notre infatigable engagement, les Groupes Etniker Euskalerria sont en passe de matérialiser l’ambitieux projet que nous a laissé notre maître en héritage de sa longue et féconde vie de chercheur: l’élaboration de l’Atlas Ethnographique de Vasconia, dont le but est de «permettre une connaissance approfondie de la culture traditionnelle de notre peuple et des transitions qui y ont cours et de constituer, en même temps, un point de départ solide pour intégrer l’ethnographie des Basques dans l’étude comparative des cultures».

Ander Manterola
Derio, décembre 2000

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  1. José Miguel de BARANDIARAN.OO.CC BARANDIARAN. OO.CC. Tome VI. Bilbao, 1974, pp. 351-355.
  2. Ibidem, pp. 357-383.
  3. V. Actes des Groupes Etniker Euskalerria. ADEL.