Résumé

De Atlas Etnográfico de Vasconia
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La Médecine Populaire en Vasconia est le résultat de l’enquête ethnographique qu’ont effectuée les Groupes Etniker Euskalerria sous la direction d’Ander Manterola. Ce volume constitue une nouvelle contribution à l’Atlas Ethnographique conçu et lancé par José Miguel de Barandiaran, dont cinq tomes à ce jour ont été publiés: Alimentation Domestique (1990, réédité en 1999), Jeux Enfantins (1993), Rites Funéraires (1995), Rites de la Naissance au Mariage (1998) et Élevage et Pastoralisme (2000).

Les cinq volumes cités, et ceux qui viendront compléter l’Atlas Ethnographique, étudient le groupe humain de la Vasconia dans ses différentes manifestations, en se penchant sur la culture traditionnelle telle qu’elle a été enregistrée tout le long du XXe siècle ainsi que sur les transformations qu’elle a connues pendant cette même époque.

L’enquête de terrain s’est déroulée sur le territoire de la Vasconia, un territoire situé à l’ouest de l’Europe et qui occupe une zone bornée au nord par l’Adour et au sud par l’Èbre. Administrativement et politiquement, il relève de deux États, l’Espagne pour la Communauté Autonome du Pays Basque et la Communauté Forale de Navarre, et la France pour une partie du département français des Pyrénées-Atlantiques. L’ensemble compte une population de 2.900.728 habitants (recensement de 1999 pour le Pays Basque continental et 2001 pour le Pays Basque péninsulaire) pour un territoire de 20.531 km2.

L’enquête de terrain a été réalisée dans cinquante-huit localités réparties entre l’Alava, la Biscaye, le Gipuzkoa, la Navarre, la Basse-Navarre, le Labourd et la Soule. La sélection des populations objet de l’enquête s’est effectuée en veillant à respecter la diversité régionale du territoire objet de l’étude ainsi que celle des zones (rurale, urbaine et côtière) où elle a été réalisée. Le questionnaire ethnographique employé figure dans le Guide pour une enquête ethnographique (Chap. II. Usages du Groupe Domestique) publié par Barandiaran en 1974 et reprend spécifiquement les questions qui font référence aux Maladies et Médecines (questions 46 à 170).

L’élaboration de l’ouvrage, ainsi que sa rédaction, ont été menées à bien par le Département d’Ethnographie de l’Institut Labayru. Son contenu se fonde essentiellement sur les données obtenues de la propre enquête de terrain et, en ce qui concerne l’ordonnancement et l’exposition des matériaux recueillis, il s’est agi de refléter la conception que les gens ont eue du corps humain, l’interprétation qu’ils ont donnée aux maladies et aux troubles soufferts ainsi que l’importance accordée à la santé et à la maladie.

La structure de l’ouvrage épouse celle du corps humain et de ses maladies, en commençant par la tête et en continuant par la peau, les organes internes et les extrémités. Quant au troubles ou anomalies qui touchent le cycle reproductif, aux maladies infantiles et à la médecine magico-religieuse, ils ont fait l’objet d’un traitement séparé.

La publication s’ouvre sur les chapitres qui s’attachent à expliquer la façon dont la mentalité populaire a appréhendé le corps et son environnement; les symptômes et les remèdes d’ordre général appliqués à des maladies comme que la fièvre en tant qu’indicatrice de quelque chose qui ne fonctionne pas bien dans l’organisme, la transpiration et les frictions comme premier remède pour les douleurs articulaires, musculaires et les maladies respiratoires; et enfin le recours aux guérisseurs, tenants d’une pratique alternative à la médecine allopathique, surtout en cas de problèmes de fractures et luxations, et les remèdes gardés chez soi.

Les quatre premiers chapitres du corpus sont consacrés, respectivement, aux maux de tête, de dents, des yeux et des oreilles. Trois volumineux chapitres correspondent aux problèmes de la peau, qui est sans doute la partie de la médecine populaire dont nous connaissons le plus de remèdes. Le premier d’entre eux traite des lésions et des irritations, le suivant des infections et des maladies contagieuses et le dernier des marques sur la peau, des cheveux et des ongles.

Un chapitre est réservé au sang et ceux qui s’occupent des organes internes se trouvent organisés en maladies respiratoires, maladies de l’estomac et intestinales, maladies du foie, des reins et autres viscères. Les os font l’objet de deux chapitres, l’un sur les douleurs rhumatismales et le lumbago, et l’autre sur les fractures et les luxations. La section consacrée aux lésions étudie les blessures, les hémorragies et l’extraction d’épines ; les morsures et les piqûres ainsi que la congélation, l’insolation, la noyade et les coups de foudre. Le chapitre sur la reproduction traite des problèmes de la menstruation, des maladies des nouveau-nés, de la stérilité, de la fertilité et de la ménopause. Deux autres chapitres sont consacrés aux maladies infantiles. L’ouvrage se clôt sur deux chapitres qui abordent les croyances en matière de cause de certaines maladies, avec un traitement spécifique du mauvais œil, ainsi que la santé et la religion populaire, avec les coutumes liées aux chapelles et aux sanctuaires pour préserver la santé et guérir certaines maladies.

Ce volume, comme ceux qui le précèdent, comporte un chapitre d’introduction où sont expliqués le projet et la méthodologie de l’œuvre et qui offre par ailleurs des informations sur le milieu naturel et humain, des renseignements géographiques sur les localités étudiées, une bibliographie ainsi que des index thématique et analytique.