Diferencia entre revisiones de «Preambulo Casa y familia en vasconia/fr»

De Atlas Etnográfico de Vasconia
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Un troisième cercle plus périphérique com­prend la parentèle, ''senitartea'', composée de consanguins à un degré plus éloigné, ''urrineko senideak'', et des membres rattachés, ''erantsiak''. La relation à la maison de ce troisième groupe se manifeste principalement à l’occasion des enterrements et des funérailles.
 
Un troisième cercle plus périphérique com­prend la parentèle, ''senitartea'', composée de consanguins à un degré plus éloigné, ''urrineko senideak'', et des membres rattachés, ''erantsiak''. La relation à la maison de ce troisième groupe se manifeste principalement à l’occasion des enterrements et des funérailles.
  
El sufijo –''tarrak'' precedido del apellido o del nombre de la casa indica la familia en su grado más extenso, incluyendo a todos los parientes cualquiera que sea el grado, “[''Uribe'']''tarrak''” es equivalente al término castellano “Los [Uribe]”. Para designar el linaje o familia troncal en euskera se conoce también el término ''leinua''. Las reuniones plenarias que congregan a la familia extensa, ''senitartea'', han cumplido tradicionalmente una doble función: mantener los vínculos de consanguinidad y honrar a los antepasados. Los difuntos de la familia siguen formando parte de ella. Por esta razón son recordados por los miembros del grupo doméstico en los aniversarios de su fallecimiento y de modo más señalado en la festividad de Todos los Santos.
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Le suffixe –''tarrak'' précédé du nom de fami­lle ou du nom de la maison indique la famille dans toute son extension, y compris toute la parentèle à quelque degré que ce soit. ''“[Uri­be]tarrak”'' est équivalent au terme castillan “Les [Uribe]”. Pour désigner la lignée ou la famille unie par un tronc commun, le basque utilise aussi le terme ''leinua''. Les réunions plé­nières qui rassemblent la famille étendue, ''seni­tartea'', ont exercé traditionnellement une dou­ble fonction : maintenir les liens de consan­guinité et honorer les ancêtres. Les défunts de la famille continuent à en faire partie. C’est pourquoi ils sont remémorés par les membres du groupe domestique à la date anniversaire de leur mort et, de façon plus officielle, à l’occasion de la Toussaint.
  
 
En tiempos pasados las relaciones de parentesco se han cuidado más que hoy día en que el círculo de relaciones familiares se ha reducido. Actualmente es quizá en la asistencia a entierros y funerales, y casamientos donde más se conservan y manifiestan los vínculos de parentesco.
 
En tiempos pasados las relaciones de parentesco se han cuidado más que hoy día en que el círculo de relaciones familiares se ha reducido. Actualmente es quizá en la asistencia a entierros y funerales, y casamientos donde más se conservan y manifiestan los vínculos de parentesco.

Revisión del 10:54 20 nov 2017

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La maison rurale traditionnelle, baserria, est une institution multiséculaire qui s’est perpé­tuée sur le même territoire depuis une épo­que lointaine et a su conserver les traces de son passage par successives périodes culture­lles[1]. Tout ceci est l’expression, non seulement de son ancienneté, mais surtout de sa capacité d’adaptation à de nouvelles situations tout en préservant ses caractéristiques de base.

Le présent volume verse sur la maison et la famille ensemble, dans la mesure où la des­cription concerne une maison qui est habitée par une famille. Ce n’est pas sans raison que José Miguel de Barandiaran rappelait toujours le double sens du mot etxea en euskera, à savoir aussi bien maison que famille ; et que le Basque se trouve lié à une maison ou etxea. Les concepts de famille et de maison s’agglutinent donc dans le terme basque etxekoak, qui désigne à la fois les membres de la famille, les habitants de la maison et le noyau le plus inti­me d’une famille.

Autre aspect très important à prendre à compte, et que souligne également Barandiaran dans ses travaux ethnographiques, le fait que la maison n’est pas seulement le bâtiment où vivent la famille et les animaux domesti­ques et que le concept de maison doit être étendu aux constructions annexes se trouvant à proximité ou éloignées de celle-ci, aux champs, aux bois, voire même à la tombe au cimetière et à la sépulture symbolique ou fo sse de l’église. Les animaux domestiques font par­tie de la maisonnée. Et non pas seulement ceux qui dorment à l’étable mais aussi les abei­lles qui occupent des ruches dans et hors de la maison, au point que la mort du maître ou de la maîtresse de maison et le nom de la per­sonne qui dorénavant allait occuper la place du défunt leur étaient communiqués.

Dans cet ouvrage, la maison n’est pas envisa­gée sous un angle architectural, même si cet aspect et d’autres sont abordés, mais du point de vue de l’activité économique –générale­ment l’agriculture et l’élevage– à laquelle se consacre la famille qui l’habite. Il n’offre pas non plus de descriptions de la ferme “typique” si fréquemment idéalisée et représentée à la fin du XIXe siècle et dans les premières décennies du XXe dans la bibliographie sur la maison, mais aussi dessinée, peinte et chantée.

L’objet étudié et analysé est la maison rurale traditionnelle courante, à l’exclusion donc des palais, des maisons nobles et des construc­tions singulières. De même, les bâtiments publics ou communs, tels que mairies, écoles, églises, etc., ne sont pas traités ici.

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Zurutuza (Zutzute), Zeanuri (B), c. 1925.

Si la maison, en ce qui concerne sa structu­re, est analysée au travers d’une décomposi­tion de ses composantes fondamentales, tels que le toit, les fondations, les murs et les ouvertures, outre sa distribution interne, l’ouvrage s’ouvre sur un chapitre général où sont décrits différents modèles locaux de maisons de tous les territoires, fermes, mai­sons urbaines, maisons de pêcheurs ou enco­re habitations rupestres de la Ribera nava­rraise.

Le contenu du volume répond aux quatre grands domaines cernés dans le Guide pour une enquête ethnographique de Barandiaran : la mai­son, le mobilier et l’équipement dont elle est dotée, la famille et les relations entre les époux. Les données collectées concernent essentiellement le XXe siècle, tout en tou­chant en préambule les dernières décennies du XIXe et en épilogue les transformations survenues à la fin du XXe et les années écou­lées du présent XXIe siècle. Signalons égale­ment que certains aspects en rapport avec la maison et la famille ont été traités dans d’au­tres volumes des six publiés à ce jour de cet Atlas Ethnographique de Vasconia.

La maison, etxea, et ses conditionnants

La maison rurale traditionnelle est insérée dans un paysage donné et répond à une fonc­tion. Dans le territoire de Vasconia, et dans ce domaine comme dans d’autres, –nous l’avons déjà signalé dans les volumes précédents de l’Atlas Ethnographique– deux zones peuvent être distinguées : la zone atlantique, à habitat dispersé, et la zone méditerranéenne, à habi­tat concentré.

Mais cette distinction entre deux zones –le saltus et l’ager dont nous parlaient les Romains– n’est pas aussi rigide que le mon­trerait une observation superficielle et exige donc d’être nuancée. Sur le versant atlanti­que, nombre de fermes ne sont pas tellement isolées car elles se regroupent en hameaux ou quartiers, auzuneak, même si ceux-ci sont fré­quemment éloignés les uns des autres.

Le versant atlantique, là où la dissémination des maisons est plus commune et caractéristi­que, occupe les territoires de Bizkaia et Gipuz­koa, la Montagne navarraise et la Vasconia continentale. Le versant méditerranéen com­prend la Ribera navarraise et la Rioja alavesa. Entre les deux s’étend une zone intermédiaire ou de transition qui couvre une grande partie du territoire de l’Alava et la zone subpyréné­enne et moyenne de la Navarre.

Dans les régions à habitat concentré, la fami­lle et la maison se conduisent comme un élé­ment au sein d’un groupe de maisons et dépendent de lui dans leurs fonctions. En revanche, dans l’habitat dispersé chaque mai­son et famille se comporte –ou plutôt se com­portait– comme “un tout” indépendant, ce qui entraîne en soi l’autarcie économique. C’est ce que d’ailleurs semble suggérer le mot base­rria (baso = forêt + herria = village), par lequel est désignée, dans de vastes zones du Pays bas­que, chacune de ces maisons isolées.

Il existe trois facteurs décisifs dans la confi­guration des maisons. En premier lieu, les fac­teurs naturels tels que le climat, le paysage, le sol et le sous-sol sur lequel elles sont bâties. Puis les matériaux qui sont –ou plutôt qui étaient– à portée de main pour les construire et enfin les modes de vie prédominants, c’est­à-dire la fonction à laquelle elles sont destiné­es, qui est, pour la maison rurale traditionne­lle et comme nous l’avons déjà signalé, l’agri­culture et l’élevage, mais sans oublier le pastoralisme, la pêche ou une activité urbaine. Les évènements historiques eux-mêmes, com­me les guerres, les migrations, les prépondé­rances sociales ou les découvertes ont égale­ment marqué de leur empreinte les divers types de maisons.

Trois épais chapitres de l’ouvrage versent sur la structure de la maison du point de vue des matériaux locaux employés, du mode de cons­truction des bâtiments et des influences de l’environnement. Signalons toutefois, de façon générale, la prédominance de la pierre, comme celle du bois pour toutes les structures intérieures, sans oublier que partout où il n’y a pas d’autres matériaux et où ils sont difficiles et coûteux à acquérir apparaît le pisé. La brique pour la distribution intérieure et la tuile pour la toiture se retrouvent partout.

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Erro (N), 1979.
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Ainhoa (L), 2011.

Les dénominations des éléments de cons­truction recueillies sont celles apportées par les informateurs des localités analysées. Si ces derniers, dans certains cas, ont travaillé com­me tailleurs de pierre, charpentiers ou dans la construction de maisons, de façon générale aucun des termes techniques collectés ne leur est inconnu.

D’autres facteurs moins directement visi­bles, tels que la façon de concevoir la propre maison et la famille, les croyances et les tradi­tions locales, ne sont pas oubliés. Ces éléments ont aussi joué un rôle sur la structure, l’orne­mentation, la symbolique de la maison et, sur­tout, sur son organisation interne.

Outre par sa construction même, la maison était protégée par une série de rituels d’invo­cation des forces de la Nature ou de la protec­tion de Dieu et des saints. Les deux éléments qui ont requis le plus l’attention ont été le toit, de part sa fonction même d’abri et de protec­tion, et la porte d’accès à l’habitation. C’est pourquoi il existait des rites destinés à proté­ger la maison, principalement de la foudre et des mauvais esprits.

Comme la façade principale de la maison recherche la chaleur et la lumière solaire, les orientations dominantes sont le Sud-Sud-est et l’Est. Dans les noyaux à habitat concentré, comme les villages, même si ces orientations sont –ou plutôt étaient- recherchées, c’est en général la rue où est située la maison qui était déterminante.

La distribution des différentes pièces de la maison obéit à la tâche dévolue à ses habi­tants. Ainsi, dans une maison rurale vouée à l’agriculture et à l’élevage, une grande partie du rez-de-chaussée est logiquement occupée par l’étable et les animaux domestiques, qu’ils soient nécessaires aux travaux (bœufs, vaches, juments, mules...) ou réservés à l’obtention de revenus et de produits (brebis, cochon, pou­les, lapins, etc.). D’habitude, la ou les étables étaient situées au Nord et la chaleur des ani­maux qui y dormaient se répandait dans les pièces du rez-de-chaussée ainsi que dans celles du premier étage (cuisine et chambres). Cette protection de l’habitation contre le froid et la chaleur était renforcée par l’accumulation de foin, de fougère ou de paille à l’étage supé­rieur. Aujourd’hui, le bétail occupe des bâti­ments annexes, en dehors de l’habitation, mais la protection de la maison est supérieure en raison de l’introduction de bons matériaux isolants et du fait que les nouvelles portes et fenêtres sont plus hermétiques.

La même conception régit les maisons des pêcheurs, des artisans ou de ceux qui exercent un métier ; la distribution des pièces de vie correspond et concorde avec les travaux qui y sont exécutés. Cette observation ne s’applique pas aux noyaux urbains car, dans ce cas, la maison est uniquement ou primordialement le lieu d’habitation et les travaux réalisés par ses habitants se déroulent en dehors de l’es­pace domestique.

Les constructions complémentaires font partie de la maison, indépendamment du fait qu’elles en soient proches ou éloignées. En euskera, elles reçoivent le nom de tegi, bien que l’emploi de ce terme soit plus courant en composition avec le nom qui précise leur fonction, comme oilategi (poulailler), zerritegi (porcherie), lastategi ou belartegi (grange à pai­lle ou à foin), etc.

Outre les maisons ordinaires dont la structure et l’ornementation sont simples, dans toutes les localités il existe des maisons plus distinguées, qui se détachent par leur toiture à quatre pans, un recours supérieur à la pierre de taille et à une pierre de meilleure qualité pour les chaînes d’angle et les encadrements de portes et fenêtres. L’ornementation et le blason sont aussi deux traits distinctifs du sta­tut d’une maison et de la famille qui l’habite.

En ce qui concerne le nom de la maison qui “nomme” ou surnomme ses habitants, parfois pendant des générations, la toponymie a joué un rôle très important. Le nom répond fré­quemment aux caractéristiques du terrain, à sa situation, à la fonction que remplit la mai­son, sans pour autant exclure d’autres sources de dénominations possibles comme l’activité, la profession, le métier et même le nom fami­lial de ceux qui l’habitent. Dans l’habitat con­centré, tels que les villages, rares sont les cas où la maison est désignée par un nom propre.

La dénomination d’une personne par réfé­rence à sa maison perdure dans le parler populaire de nombreux villages et hameaux, mais cette coutume s’est officiellement per­due lorsque les noms se sont transmis de façon patronymique, avec le nom du père et de la mère.

Dans notre culture, l’individu s’est toujours considéré, même lui-même, par rapport à un lieu, à une vallée, à un canton et plus précisé­ment à une maison. Cette maison familiale n’est pas seulement quelque chose inscrit dans le paysage, mais aussi, et peut-être pri­mordialement, un élément qui appartient au monde intérieur, mental et affectif de chacun.

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Muskildi (Z), 2011.

Le foyer, sutondoa, élément central de la mai­son

La possession du feu a profondément boule­versé les conditions de vie des êtres humains. C’est autour de ce feu maîtrisé, qui est le foyer primitif, que va se développer le groupe fami­lial. Tout ce qui concerne la maison naît et tourne autour de lui. Le feu a été l’âme et le souffle du foyer ; la vie de la famille qui habi­te la maison se meut dans son entourage.

Comme pièce centrale du foyer qu’est le feu, il fait l’objet de pratiques rituelles. Certai­nes très anciennes, comme les pratiques solsticielles, et d’autres, comme le feu de Pâques, plus récentes, introduites sous l’influence du christianisme.

Nos enquêtes ont détecté l’existence, enco­re aujourd’hui, ou, dans d’autres cas, le souve­nir de l’âtre, beheko sua, central dans la cuisine, ezkaratza ou suetea. Il fut plus tard adossé à l’un des murs latéraux en veillant toujours au bon tirage et à le mettre à l’abri des courants d’air et des fuites de chaleur à travers les interstices et les ouvertures pratiquées dans les murs. Ces feux furent remplacés au milieu du XXe siècle par les cuisinières à bois et ces âtres, là où ils ont été conservés, ont été relégués aux tâches du pèle-porc. Ensuite ont succédé aux cuisi­nières à bois d’autres beaucoup plus moder­nes (à gaz, électriques, de vitrocéramique, à induction), comme nous le verrons dans les chapitres correspondants de l’ouvrage.

C’est souvent près de la cheminée ou dans le grenier qu’était situé le four à pain, aliment d’une importance essentielle dans l’alimentation humaine. Plus tard le four sera sorti de la maison pour le loger dans un bâtiment à part.

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Guisando en fogón bajo

Nous pouvons affirmer que toute la vie fami­liale se déroule dans la cuisine, autour du foyer. Dans cette enceinte, anciennement autour du feu, sutondoan, supasterrean, se pren­nent les repas familiaux quotidiens qui, antan, étaient servis dans un récipient ou un plat commun; les prières familiales sont récitées et les défunts évoqués; quelques travaux domes­tiques y ont lieu ; les ablutions matinales se font dans l’évier ; il s’agit d’un espace d’apprentissage pour les jeunes et d’enseigne­ment pour les adultes ; on y écoute les contes et les légendes de la bouche des anciens ; les enfants y accomplissent leurs travaux scolaires sous l’attentive surveillance des parents ou des grands-parents, etc. Cette pièce est la plus chaude de la maison, aussi bien du point de vue physique que dans un sens spirituel.

Aujourd’hui encore, même si l’isolation et le chauffage ont facilité l’utilisation d’autres piè­ces, la cuisine reste dans de nombreux foyers la pièce la plus importante de la maison et là où se déroule la vie familiale commune. Les autres pièces sont plutôt réservées à la vie pri­vée, à l’intimité. Récemment, surtout dans les maisons urbaines, le salon-salle à manger a pris de l’importance et accaparé quelques-unes des fonctions dévolues à la cuisine.

Le mobilier de la cuisine d’antan était prévu en fonction de l’âtre et de l’autosuffisance de la maison. Aujourd’hui il a été modernisé et uniformisé, mais le feu ou le foyer continue à déterminer son organisation. Autrefois, nom­bre des objets qui peuplaient la cuisine, tels que les buffets, placards, chaises, bancs et esca­beaux, etc., étaient élaborés dans la maison même ou avec la collaboration d’un menuisier local et habituellement fabriqués en bois. Tant dans la cuisine que dans la salle à manger et les chambres, les murs étaient fréquemment agrémentés d’images pieuses qui aujourd’hui ont été remplacées par les portraits familiaux, les affiches ou les tableaux.

Le raccordement en eau des villages, puis des maisons, a été un évènement d’une impor­tance primordiale. Antan, certaines maisons disposaient de puits ou d’escaliers extérieurs pour obtenir leur eau. Les membres de la famille se lavaient dans l’évier ou dans de grandes bassines. Des porte-cuvette avec leur broc pouvaient se trouver dans la ou les pièces principales. Ils étaient réservés aux visites importantes, comme celle du médecin en cas de maladie ou certaines visites. Les lieux d’ai­sance étaient un simple trou donnant sur le tas de fumier de l’étable. La salle de bains et les toilettes telles qu’aujourd’hui nous les con­naissons ont représenté un important progrès, surtout du point de vue hygiénique. Pour laver le linge, les femmes devaient aller à la rivière ou au lavoir public, par ailleurs lieux de socia­lisation où la vie locale et les affaires quoti­diennes étaient scrutées. Ces travaux et d’au­tres ont été ramenés à la sphère privée.

Dans le monde rural, le travail s’effectuait en fonction de la lumière solaire, à la lumière naturelle de l’aube au crépuscule, sans repos. Le rythme quotidien et annuel des travaux des agriculteurs et des éleveurs était calé sur les saisons et la lumière naturelle. À l’intérieur de la maison, autrefois, l’éclairage était médio­cre. Très anciennement, il dépendait de la lumière de l’âtre, avant que n’arrivent diffé­rentes inventions portant bougies ou chande­lles, le carbure et le pétrole, utilisés toujours en prenant de grandes précautions à cause du risque d’incendie, principalement dans l’éta­ble, le grenier et la grange. La lumière électri­que est une invention relativement récente qui a représenté une considérable avancée, tant pour les travaux domestiques que par l’in­troduction progressive des appareils électro­ménagers. Les débuts de l’électricité sont liés aux chutes d’eau locales, appartenant à des propriétaires privés, qui une fois équipées délivraient une faible lumière jusqu’à ce que s’imposent les grandes compagnies en régime de monopole.

La maison et la famille

La famille est le noyau structurant de la mai­son, et les maisons avec les familles qui les habi­tent assurent la cohésion et structurent le voisi­nage et la société. Après la famille nucléaire, etxekoak, qui couvre les parents consanguins de plusieurs générations qui, vivant sous le même toit, sont responsables de sa survie et de sa con­tinuité, vient le deuxième cercle de parents, senideak. Ce terme indique une parenté de san g ou consanguinité. Il s’agit des personnes nées dans la maison qui s’en sont émancipées pour aller vivre dans une autre et former une nouve­lle famille. Elles continuent à maintenir les rela­tions habituelles avec la maison originelle, ce qui se manifeste par leur assistance aux fêtes patronales ou à certaines dates importantes du calendrier annuel comme la Noël et, surtout, la festivité de Toussaint à l’occasion de laquelle sont honorés les défunts de la famille. Lorsque pour ces fêtes et cérémonies, la parentèle avec époux et enfants se réunit dans la maison nata­le, on dit que toute la famille, familia osoa ou familia guztia, est réunie.

Un troisième cercle plus périphérique com­prend la parentèle, senitartea, composée de consanguins à un degré plus éloigné, urrineko senideak, et des membres rattachés, erantsiak. La relation à la maison de ce troisième groupe se manifeste principalement à l’occasion des enterrements et des funérailles.

Le suffixe –tarrak précédé du nom de fami­lle ou du nom de la maison indique la famille dans toute son extension, y compris toute la parentèle à quelque degré que ce soit. “[Uri­be]tarrak” est équivalent au terme castillan “Les [Uribe]”. Pour désigner la lignée ou la famille unie par un tronc commun, le basque utilise aussi le terme leinua. Les réunions plé­nières qui rassemblent la famille étendue, seni­tartea, ont exercé traditionnellement une dou­ble fonction : maintenir les liens de consan­guinité et honorer les ancêtres. Les défunts de la famille continuent à en faire partie. C’est pourquoi ils sont remémorés par les membres du groupe domestique à la date anniversaire de leur mort et, de façon plus officielle, à l’occasion de la Toussaint.

En tiempos pasados las relaciones de parentesco se han cuidado más que hoy día en que el círculo de relaciones familiares se ha reducido. Actualmente es quizá en la asistencia a entierros y funerales, y casamientos donde más se conservan y manifiestan los vínculos de parentesco.

En otro tiempo los nacidos en una casa se sentían muy unidos afectivamente a la misma, incluso cuando la hubieran abandonado para constituir otro hogar, emigrar o abrazar el estado religioso. No faltaban a las fiestas patronales de la localidad originaria y la familia extensa estaba más unida. El propio sentido del honor si algún miembro del grupo era ofendido se defendía con ahínco por parte de los demás parientes. Hasta los criados que convivían en la casa, compartiendo comida y lecho, eran considerados uno más.

Otro tanto puede señalarse respecto a la ayuda prestada a quien se encontrara atravesando una situación de penuria económica por haber incurrido en ella o por la muerte de la persona que soportaba el peso del mantenimiento y sustento. Los enfados y querellas se consideraban de mayor gravedad entre parientes, y otros familiares trataban de mediar para que se reconciliaran. En resumen, el sentido de pertenencia a una casa y a una familia era mayor, se ha desestructurado la gran familia y los grupos familiares son ahora más reducidos.

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Familia bereko lau belaunaldi. Ajangiz (B), 1997.

La voz “familia” en el habla popular tanto en castellano como en euskera tiene también otro significado, es sinónimo de descendencia. Cuando una pareja ha tenido su primer hijo se dice: “Han tenido familia” o “familia izan dute”. Resultaría así que en este sentido una pareja sin hijos no constituiría propiamente una familia. Esta lectura e interpretación hay que darle al refrán vizcaíno del siglo XVI: “Eztai etxerik, ez duena aurrik” (quien no tenga hijos no fundará casa).

La convivencia en una misma casa de familiares consanguíneos pertenecientes a sucesivas generaciones ha sido una de las características de la familia tradicional. Los vínculos que se establecen dentro de este grupo doméstico familiar son particulares. De hecho la consideración de etxeko es más vinculante que la de odoleko o consanguíneo. Esto se manifestaba, por ejemplo, en las prácticas rituales observables en el duelo tradicional y en el tiempo de duración del luto.

Antiguamente las funciones y trabajos de los esposos estaban más delimitados y diferenciados que hoy día. Había que distinguir entre la casa, etxea, propiamente dicha y el área periférica de la casa, etxaldea, que comprendía las dependencias anejas con sus aperos y animales, las heredades y los bosques. Todo ello, en una explotación agrícola-ganadera, estaba destinado a la producción. El área interior de la casa, con el hogar y las dependencias de ella, estaban destinados a la elaboración y distribución de los alimentos, al aseo y al reposo.

Tradicionalmente el ámbito del hombre lo han ocupado las labores que se desempeñan fuera de la casa, sean éstas agrícola-ganaderas, artesanales o de otro tipo. Dentro de ella, el hogar es el espacio de la mujer, con la excepción de la huerta o huerto, baratza u ortua, que está a su cargo, a donde “sale” la mujer. Por el contrario, dentro del recinto doméstico, el hombre “entra” en la cuadra, que está a su cuidado, pero donde también colabora activamente la mujer, principalmente en la atención a los animales menores como el cerdo y las gallinas que suelen estar a su cargo. La mujer era la encargada de atender el culto a los familiares difuntos, gure aurrekoak (los que nos precedieron), y presidía los ritos funerarios en la sepultura o fuesa de la iglesia.

En otros modos de vida distintos del agrícola-ganadero, como son el pastoreo o la pesca, las prolongadas ausencias del marido fuera de la casa obligaban a la mujer a asumir funciones que normalmente hubieran estado encomendadas a él.

Esta distribución de deberes y labores ha sufrido una gran transformación debido fundamentalmente a la incorporación de la mujer al trabajo fuera de casa lo que le proporciona unos ingresos y una autonomía de los que antes carecía. La mujer asume hoy día responsabilidades en todos los ámbitos, laborales, sociales y políticos.

Esas actitudes y costumbres se reflejaban no solo en la vida doméstica sino en “la calle”. El varón acudía a la taberna en compañía de otros hombres, en tanto que la mujer pasaba sus escasos momentos de ocio charlando y jugando a las cartas con sus amigas y vecinas. En pocas ocasiones se les veía juntos salvo en la época de noviazgo, pero después de casados volvían a las costumbres de la soltería. Hoy día acuden y participan juntos en la mayor parte de los actos sociales.

Antiguamente, la jerarquización dentro de la familia era muy marcada y estaba basada fundamentalmente en las categorías de edad de sus miembros. Existían tratamientos de usted, o de berori en euskera, que reflejaban un grado de consideración y respeto a los componentes de determinados estamentos como el clero, los médicos o los ancianos. La generalización del “zu” en euskera o del “tú” en castellano es una señal de que la antigua jerarquización, basada en categorías sociales y de edad ha rebajado su intensidad.

De igual modo y por las mismas razones la autoridad de los padres sobre los hijos era más férrea y autoritaria, sobre todo la paterna. Hoy día es mucho menos dura, y marido y mujer comparten los derechos y deberes para con los hijos. Éstos por su parte se independizan antes que en tiempos pasados, si no económicamente porque a veces tienen dificultades, sí en cuanto a la disciplina y obligaciones domésticas y familiares. La madre, y las otras mujeres de la casa si las hay, siguen teniendo un papel preponderante en la educación de los hijos y están más implicadas en comunicarles los valores culturales y religiosos.

La transmisión del patrimonio familiar era diferente según se tratara de territorios sometidos al régimen foral o al derecho común. Antiguamente, con la finalidad de conservar el patrimonio unido y evitar el minifundio que podía convertir en improductiva la casa familiar, los padres elegían entre sus herederos al que había de ponerse al frente cuando ellos faltaran, y lo implicaban desde el principio en esa misión. En euskera este hijo o hija que se hará cargo de la casa con todas las obligaciones inherentes a ella, recibe el nombre de etxagungai o etxegai, si es varón, y con el tiempo se convertirá en etxagun o etxejaun, y si es mujer se denominará etxekanderea. Esta condición se expresa con la fórmulas “zu etxerako” o “éste o ésta para la casa”. En caso de que el heredero no tuviera descendencia los parientes consanguíneos más próximos, trongalekoak, suelen estar vigilantes para que los bienes troncales no pierdan su condición de tales y evitar que salgan de la línea troncal.

Por el contrario, el derecho común establecía el reparto igualitario entre los hijos de una buena parte del patrimonio, si bien incluso en estos casos se buscaban subterfugios para escamotear el precepto legal y conseguir que no se quebrara la unidad de las tierras.

Estos métodos de transmisión se han alterado al haber perdido la casa la función agraria de la tierra y haber decaído notablemente la actividad pecuaria. El valor de los terrenos ha derivado a la construcción y es frecuente que los hijos se construyan primeras o segundas viviendas en solares cercanos a la casa matriz.

Como resumen podríamos finalizar con la consideración que hacía Barandiaran sobre la familia vasca tradicional: está caracterizada por una suerte de feminismo claramente definido como lo demuestra la aplicación del derecho de primogenitura sin distinción de sexo, el condominio de los bienes aportados al matrimonio por los esposos, la igualdad de éstos en lo civil, la jefatura de la mujer en la vida religiosa doméstica, en los ritos culturales del hogar, de la iglesia y de la sepultura familiar.

 
  1. A cet égard, soulignons la grande diffusion et popularité de la maison comme sujet dans la littérature du Pays basque.